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L’évènement majeur de 2019 !

Ce 28 décembre 2019, un évènement sans précédent dans l’histoire s’est produit dont les conséquences se feront sentir dans les prochaines semaines. Pour la première fois, les gilets jaunes et les syndicalistes se sont rencontrés officiellement et ont manifesté ensemble pour des revendications identiques : le retrait de la réforme des retraites voulue par Macron et les systèmes d’assurances privées. Cette convergence passée volontairement presqu’inaperçue par les médias sera suivie d’effets dynamiques et rassembleurs dans la prochaine période.

Une année fut nécessaire pour qu’enfin se réalise cette unité d’action. Les causes en sont multiples. Les syndicats n’ont pas mesuré ce qui se passait avec le mouvement des ronds-points. Ils ont été pris de court, quelquefois dépassés. Dés le départ fin 2018, les dirigeants syndicaux ont analysé ce mouvement comme d’extrême droite alors qu’il s’agissait de travailleurs qui se révoltaient contre les injustices sociales, fiscales et démocratiques. De leur côté, les gilets jaunes tenaient des discours anti syndicalistes, quelquefois outranciers envers les politiques et le syndicalisme les mettant tous dans le même sac, évitant de juger les prises de position de chacun.

Ainsi, les reproches des uns et des autres ne faisaient qu’enfler les désaccords et les incompréhensions. Fort heureusement, la politique rétrograde de Macron nous a tous fait bouger dans nos têtes. Il devenait de plus en plus évident que contre la répression féroce du mouvement gilets jaunes et contre les méfaits de Macron, il était nécessaire de s’unir. Les gilets jaunes l’ont perçu assez tôt. Le mouvement syndical en a pris conscience qu’avec la réforme des retraites. Mieux vaut tard que jamais. Bref, chacun comprend que notre avenir est lié. Isolés, on est battu, ensemble, on peut gagner. Cette idée progresse semaine après semaine.

Mon analyse est la suivante : Macron ne va rien lâcher. Il va traiter les grévistes comme il a réglé les gilets jaunes. Il va tenter la division entre les “ bons " syndicalistes et les syndicalistes "radicalisés". Ensuite, il va réprimer comme jamais le peuple ne l’a été. Pourquoi ? Mais pour passer sa réforme en force afin de piquer les 400 milliards des retraites pour les mettre dans la corbeille des assurances privées. Sur le plan du capitalisme international, la France est en retard. Macron doit accélérer. Seule l’action unie de millions de gens pourra y mettre un terme.

Macron joue le pourrissement car il sait comme nous que la grève aura une fin lorsque les grévistes ne percevront plus rien. C’est pourquoi la question de la durée du mouvement va se poser dans des formes que les syndicats n’ont pas encore envisagées. Les gilets jaunes y ont apporté une réponse il y a un an : les manifestations du samedi qui ne faisaient pas perdre beaucoup d’argent. ce n’est certainement pas la panacée mais faudra bien y songer.

Le mouvement des gilets jaunes a inventé beaucoup. A leur tour les syndicats vont innover. Ensemble, avec nos idées, nos expériences, nous allons construire ce mouvement populaire de transformation sociale mais pas que. Les gilets jaunes se sont politisés en une année. Les syndicalistes vont le faire à leur tour. Des millions de gens vont reprendre goût au débat politique, aux confrontations d’où surgiront les nouvelles idées pour vivre mieux en solidarité et en égalité. Un nouveau rassemblement populaire, un fédération populaire se crée, s’ancre dans le pays. Verra-t-elle un début pratique dans les élections municipales ? Pour ma part, avec d’autres, je travaille dans cette direction. Le fruit sera-t-il mûr ? Le mouvement social produira-t-il des listes diversifiées, pluralistes, non partidaires, dirigées par des sans parti ? Réponse dans deux mois.

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