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Hors du cercle de l’alternance, c’est JL Melenchon qui fait le plus converger les masses populaires !

Altermondialiste, mon regard n’est pas rivé sur les Présidentielles surtout lorsque ces dernières sont l’effet d’une République critiquée sur plusieurs aspects.

Néanmoins, il faut remarquer qu’aujourd’hui le Front de gauche parvient à mobiliser derrière son candidat Jean-Luc Mélenchon (JLM) les diverses couches sociales populaires menacées ou déjà victimes de la finance et du sarkozysme.

 Pourquoi ne pas évoquer Hollande et le PS qui met en avant la finance responsable de la crise et la taxation des plus riches ?

Ce tournant du PS a été pour nous un point positif et décisif de la campagne. Il importe de le relever. Mais on préfère, comme entendu dans un autre contexte "l’original à la copie" trop floue, trop incertaine ! Le PS et notamment le courant Hollande a une longue tradition de respect du cercle de la raison d’alternance. Ils ne veulent pas en sortir. C’est une certitude venue de trente années d’expérience. Les membres du PS les plus écoutés préfèrent séduire les électeurs centristes. Quid alors des différentes couches sociales du peuple-classe ? Ils ne comptent fondamentalement que sur la négociation d’une sorte de "contrat social" capital-travail, sans doute différent de celui de droite, mais qui ne va pas satisfaire et de loin les intérêts du monde du travail. Ce n’est pas là un procès d’intention mais l’effet d’une longue expérience des pratiques du PS par une large majorité du "peuple de gauche".

Le PS ne constitue pas une menace pour les intérêts du grand patronat, du MEDEF, de la finance. On a appris de la bouche de Parisot que le Front de gauche serait lui la nouvelle "Terreur de 1793" ! (1) La formule est censée faire peur aux bourgeois et aux petites-bourgeoisies, les professions libérales et les cadres. Nul pillage des beaux quartiers n’est pourtant prévu. Mais dans le FdG comme dans le reste de la gauche d’alternative on pense effectivement à tous les suicides et à toutes les vies brisées des précaires tombés dans la quasi-misère par les politiques patronales et néolibérales impitoyables des deux décennies passées. On veut enlever les fourches terroristes des DRH des grandes firmes. La persécution des patrons doit cesser.

 Quid des autres candidats hors du cercle de l’alternance ?

Il est toujours possible de faire des critiques au programme de Melenchon à partir de celui écologiste d’Eva Joly (EELV) ou de ceux plus à gauche de Poutou (NPA) ou d’Arthaud (LO) . Et mon propos n’est pas de dire que le programme du FdG est parfait et que celui des autres candidats de gauche ou écologistes n’a pas d’intérêt. Simplement, on n’en est plus là .

Car le meilleur des programmes qui reste à moins d’1% perd de sa valeur politique car un programme politique ne vaut que s’il est massivement partagé. Un programme politique n’est pas un devoir de philo noté par un professeur dument qualifié. Il doit pouvoir se faire comprendre et se faire adopter par l’ensemble du peuple-classe ou comme le dit J Bidet par toute la "classe fondamentale". Ce qui est le cas de celui du FdG.

On n’en est pas plus d’ailleurs, à savoir si les élus Fdg sont d’une autre trempe que les élus de l’ex gauche plurielle. Ils sont comme ils sont. On souhaite qu’ils soient plus forts et plus habiles. Mais là n’est pas l’essentiel. Ce qui compte c’est que se crée en ce moment un Front qui dépasse son cadre d’origine. Il se crée, semble-t-il, sauf erreur, un front à la fois politique et social. Social et environnemental aussi. Et c’est surtout cela que je vois comme altermondialiste.

Enfin, notons que le programme de JLM a des positions politiques et sociales qui portent aussi sur les migrants et sur l’Afrique. Elles méritent non d’être fétichisées (applaudies et laissées dans la cire) mais d’être une base d’appui pour la création de collectifs par la suite, notamment avec les organisations qui ont peu ou prou des positions similaires.

Christian DELARUE

1) Laurence Parisot a-t-elle un cerveau ?Auteur : GdC - Source : Les échos de la gauchosphère

http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=29310

Sortir à gauche du carré de l’alternance équivaudrait à tomber dans la "Terreur de 93" ! La peur est mauvaise conseillère.

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RÉSISTANCES AU TRAVAIL
BOUQUIN, Stephen
Stephen Bouquin (coordination) Louis-Marie Barnier, José Calderón, Pascal Depoorter, Isabelle Farcy, Djordje Kuzmanovic, Emmanuelle Lada, Thomas Rothé, Mélanie Roussel, Bruno Scacciatelli, Paul Stewart Rares sont les romans, même de science-fiction, fondés sur l’invraisemblance. Il en est de même avec les enquêtes en sciences sociales. Il existe néanmoins des vraisemblances négligées. Les résistances au travail en font partie. Le management contemporain a beau exalter l’individualisme, (…)
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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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