Les Etats-Unis reconnaissent Juan Orlando Hernández comme vainqueur de l’élection présidentielle.
Bien que fortement soupçonné de fraude, y compris par les observateurs de l’OEA et de l’UE, et malgré des manifestations de rue qui ont fait 35 morts, des milliers de blessés et 1675 arrestations, les Etats-Unis reconnaissent Juan Orlando Hernández comme vainqueur de l’élection présidentielle, ce qui est un appui ferme à sa politique sécuritaire et en matière d’immigration. Elle fait suite aux reconnaissances du Mexique de Peña Nieto, de la Colombie de Santos et du Guatemala de Jimmy Morales, autant de pays où les assassinats de dirigeants syndicaux et d’opposants politiques sont quotidiens. Depuis 2014, Hernández ( JOH ) est un allié fidèle de Washington qui préfère ignorer les Droits de l’Homme et la démocratie. De plus, il prépare une modification de la Constitution qui lui permettrait d’être réélu, motif pour lequel Manuel Zelaya a été renversé en 2009.
C’est un message dangereux qu’envoie Trump à toute l’Amérique Latine à l’instant où le Mexique, le Brésil, la Colombie et le Venezuela se préparent à des élections présidentielles en 2018.
En fermant les yeux sur ce qui se passe au Honduras, le gouvernement de Trump admet qu’il est disposé à passer par dessus les processus démocratiques quand il s’agit d’un allié soumis.
Salvador Nasralla, malgré le soutien de Manuel Zelaya qui a dénoncé la position de Trump, se retire de l’Alliance de manière unilatérale et a décidé de jeter l’éponge après la déclaration du département d’Etat !
Hernández veut prendre possession de ses fonctions le 27 janvier. Mujica s’est déclaré prêt à être médiateur.
Nous exprimons toute notre solidarité avec le peuple hondurien dans sa lutte pour la reconnaissance de ses droits légitimes à décider de son avenir.