1. Mohamed Ben Salem, Ministre Tunisien de l’Agriculture, a déclaré, ce mercredi, à un quotidien arabophone que :
– l’extradition de Baghdadi Mahmoudi a été avalisée par les trois Présidents (de la République, du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale Constituante) et signée par tous les membres du Gouvernement ;
– les responsables libyens ont promis de bien le traiter et que le Gouvernement (Tunisien) leur fait confiance. A preuve : dès son arrivée en Libye, M. Baghdadi Mahmoudi a eu droit à un examen médical ;
– Selon lui, les membres de l’opposition et les Défenseurs des Droits de l’Homme devraient être, normalement, les premiers à appeler à l’extradition des criminels et à les juger.
En outre, le lendemain de ladite extradition, il a déclaré, sur Al Watanya 1 (la première Chaine Publique Tunisienne, l’équivalent de France 2), qu’il a confiance à la justice libyenne qui, selon lui, a toujours été, même sous le régime de Kadhafi, juste, indépendante et transparente.
2. Samir Dilou, Ministre (Défonceur)-des-Droits de l’Homme et Porte-parole du Gouvernement Tunisien, a reconnu, sur les ondes de ShemsFM, que le Gouvernement a commis une erreur dans la façon d’informer la Présidence (de la République) de l’extradition de l’ex-Premier Ministre Libyen Baghdadi Mahmoudi aux autorités libyennes, en ajoutant : Il s’agit d’un malentendu, le Gouvernement a présenté ses excuses au Président de la République Moncef Marzouki.
Le Porte-parole du Gouvernement a, en outre, expliqué que s’il n’a pas souhaité réagir aux critiques sur l’extradition de Baghdadi Mahmoudi, c’est, simplement, pour préserver les intérêts du pays.
3. Hamadi Jebali, Président du Gouvernement Tunisien, a déclaré, ce jeudi 28 juin 2012, à la sortie d’un entretien avec son homologue français Jean-Marc Ayrault, que la polémique née de l’extradition de l’ancien Premier Ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, pour laquelle le Président Moncef Markouzi n’a pas été consulté, était une "affaire réglée, terminée".
Salah HORCHANI