Le gouvernement du Royaume-Uni, avec à sa tête David Cameron, le fils d’un riche agent de change, vient de boucler la boucle.
En contraignant les chômeurs de longue durée à accepter de travailler gratuitement pour percevoir leurs allocations-chômage, Cameron nous ramène au XIXe siècle, à l’époque des workhouses, ces foyers de travail qui accueillaient les chômeurs et, plus généralement, ceux et celles qui ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins élémentaires. Le but de cette institution était de supprimer les aides sociales à ceux qui s’obstinaient à vouloir résider chez eux.
Dans ces workhouses, les conditions d’existence étaient volontairement ignobles : la classe dirigeante ne voulait pas que les paresseux, les oisifs de naissance (tout ouvrier, donc) viennent se reposer dans le confort et la dignité. Les hommes et les femmes étaient séparés ; les enfants ne voyaient plus leur père.
On trouvait dans ces foyers une majorité de personnes âgées qui n’avaient plus la force de travailler, ainsi que des débiles légers.
Les workhouses avaient été institués en 1834 par un amendement à la Loi sur les Pauvres (Poor Law). Il fallut attendre 1920 pour qu’ils soient abolis.