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Critiquer une tendance régressive, ne pas agresser des femmes en burkini .

On ne saurait admettre, dans un Etat de droit, que des femmes subissent la violence physique ou des injures sexistes (ou racistes) du simple fait du port d’un vêtement qui apparaît provocateur ou « lié au terrorisme islamique » (sic).

On ne saurait admettre aussi les formes diverses d’agressions des intégristes religieux contre les femmes non suffisamment couvertes à leurs yeux. Elles sont nombreuses en été et de toute conscience (athées ou croyantes de toute confession).

Pour autant, on peut critiquer le burkini ou l’hypertextile de façon générale et ce sur plusieurs registres (droit de choisir son vêtement, sécularisme, etc) . Non seulement cela est de droit mais, de plus, cela est nécessaire, et d’autant plus nécessaire qu’il y a un rapport de force engagé au plan mondial par les intégristes religieux qui ont imposé depuis plusieurs années le sexoséparatisme là ou ils sont dominants. Ce n’est pas une mince oppression ! Elle est sans frontière.

Ce qui est en jeu c’est la casse du dispositif juridico-culturel fait de libertés des femmes, d’égalité entre hommes et femmes, de laïcité et de sécularisme, un ensemble de droits et de pratiques qui forme ce qui a été difficilement conquis - avec des faiblesses certes - par les féministes et les laïques pendant les 50 dernières années en France et en Europe et que M De Singly a nommé « seconde modernité ». Pour de nombreuses militantes (et militants) il s’agit de mieux conforter ce dispositif juridique et comportemental et non pas de le laisser en jachère sous l’effet désagrégateur des forces réactionnaires diverses dont les intégrismes religieux.

Christian Delarue

1 - Droit au burkini sur les plages sauf ordre public

2 - Burkini refusé dans les piscines publiques pour raisons sanitaires, pas pour laîcité,

3 - Critique de l’hypertextile sous pression des intégristes religieux nécessaire dans la société civile.

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