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Corruption et blanchiment d’argent à Bruxelles, l’Emir du Quatar était très généreux

Une affaire de corruption et de blanchiment d'argent impliquant la vice présidente du Parlement Européen Eva Kaili député socialiste grecque et Lucas Visentini le nouveau secrétaire général de la Confédération Syndicale Internationale (CSI) précédemment secrétaire général de la Confédération Européenne des Syndicats(CES) que préside Laurent Berger de la CFDT, à leurs côtés, un ancien euro député italien dirigeant de l'ONG "fight Impunity" et quelques assistants parlementaires. L'émir du Quatar Tamir ben Hamad El Thani savait se montrer très généreux pour que l'on fasse la promotion de son paradis social pour travailleurs migrants.

La mise en cause par la justice belge et dans une affaire de corruption de Lucas Visentini, ex-secrétaire général de la Confédération Européenne des Syndicats CES) et nouveau secrétaire général de la Confédération Syndicale Internationale (CIS, ex CISL) est très grave. Elle est aussi révélatrice ! Elle met en évidence les complicités politiques et financière directes dans les rouages européens, d’organisations syndicales, de partis, d’ONG avec les institutions. Autant dire avec la commission de Bruxelles comme avec le parlement. Cela renvoie à l’indépendance et au fonctionnement de la CES dont le budget est assuré à plus de 75% par l’Union Européenne et dont les dirigeants bénéficient d’avantages identiques aux fonctionnaires de l’UE, en matière de rémunérations, de conditions de travail, de promotions et ou le système de « pantouflage » existe depuis longtemps, permettant de passer des bureaux de la CES à ceux de l’Union Européenne afin de poursuivre une carrière dans les meilleurs conditions possibles. Evidemment ce système n’est pas sans contrepartie. Cette affaire ci est dans les mains de la justice, celle-ci doit jouer son rôle.

Mais dans ce cas, sa particularité est qu’elle est liée au Mondial de Football qui se tient au Quatar. Ce n’est pas innocent ! Car dans les conditions scandaleuses que l’on sait, entre autre les plus de 6 000 morts officiels sur les chantiers de constructions des infrastructures sportives dont les entreprises nord-américaines furent les grands bénéficiaires dont AECOM (AECOM Technology Corporation), il faut bien reconnaître que la CSI et la CES ont laissé faire et qu’elles portent avec leurs affiliés une responsabilité dans l’immobilisme et l’impuissance de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) comme dans la non-interpellation des autorités quatariennes et internationales. Bien avant cet événement, j’avais personnellement dans mon livre CGT : pour que les choses soient dites mis en question cette corruption dans les rangs du mouvement syndical et j’avais également contesté le rapport en 2019 d’une mission au Quatar de la CSI (CISL) et d’administrateurs de l’OIT dont l’ancien secrétaire général de la CGT ou dans la perspective du Mondial de foot, l’on se congratulait devant les progrès sociaux enregistrés par cette pétromonarchie. On y annonçait même la reconnaissance du droit syndical pour bientôt. La réalité était et est tout autre. Les travailleurs migrants y sont toujours soumis à des conditions de travail de quasi esclavage, des journées de 14 et 16h, 7 jours sur 7, sans congés, de promiscuité, sans regroupement familial, de pressions et de violences dont la pratique de la kafala, c’est à dire la détention par l’employeur des tous les documents d’identité du travailleurs est un des exemples les plus accablants. La question se pose donc de savoir si cette affaire de corruption n’est pas en fait le prix du silence payé par des syndicalistes complices et sans honneur.

Je dois avouer que pour moi cette affaire n’est pas franchement une surprise. Lucas Visentini vient d’être élu secrétaire général de la CSI (CISL), il remplace l’australienne Sharan Burrow qui il y a quelques années avait établi des relations privilégiés avec le groupe Danone. Bill Jordan, un des prédécesseurs de Visentini et Burrow, ne fût-il pas anobli par la Reine d’Angleterre, tout comme d’autres dirigeants de cette organisation représentants inamovibles des travailleurs au conseil d’administration de l’OIT. De trop nombreuses affaires de corruption impliquent les confédérations syndicales affiliées à la CSI qui a succédé à la CISL. Je pense à la Histadrout israélienne qui rackettent les travailleurs palestiniens ou actuellement autre exemple l’UAW, la puissante fédération de l’automobile de l’AFL-CIO dont les principaux dirigeants sont publiquement mis en cause pour le grand train de vie qu’ils menaient en détournant les cotisations des adhérents. Au récent congrès de la CSI, l’invité d’honneur était Joe Biden qui lui a exprimé son soutien alors qu’il encourage la répression de 100 000 cheminots en grève aux EU. Il est vrai qu’au congrès de la CES, Lucas Visentini avait, quant à lui, salué Jean-Claude Junker, ancien premier ministre libéral Luxembourgeois et Président de la Commission de Bruxelles pour « avoir sauvé l’Europe sociale ». Là, à travers ces pratiques et cette absence d’indépendance, sont les causes véritables de ces dérives qu’il faut dénoncer avec fermeté car elles sont étrangères au syndicalisme.

Ces faits condamnables sont en profonde contradiction avec les principes du mouvement syndical international. Ils sont incompatibles avec les valeurs de dévouement, de désintéressement, de solidarité qui sont celles de militants syndicaux qui souvent connaissent la répression et même payent de leur vie leurs engagements en faveur de la justice sociale, de l’égalité et de la paix. Je pense à nos camarades colombiens, brésiliens, philippins, canadiens, étasuniens, ukrainiens et combien en France et en Europe. On ne saurait mettre dans le même sac cette petite minorité de syndicalistes qui décrédibilisent l’action syndicale et dont les orientations en faveur d’un syndicalisme de partenariat social, d’accompagnement et de collaboration avec le patronat s’expliquent à travers leurs complicités, leur bureaucratie et leur professionnalisation avec les institutions européennes, les sociétés transnationales et financières.

Ce sont ces orientations et ces stratégies que préconisent la CES et la CSI qui sont les causes véritables d’une situation qui tourne le dos aux intérêts du monde du travail. C’est la raison pour laquelle le syndicalisme a besoin de militants intègres et d’une activité transparente, d’une démocratie syndicale et ouvrière vivante. Cela ne peut être qu’à travers un syndicalisme de classe, de masse, démocratique, indépendant, comme le soutient internationalement la FSM (Fédération Syndicale Mondiale).

Info Le Soir : le Qatar soupçonné de corruption en plein cœur de l’Europe

Quatre interpellations et seize perquisitions ont été réalisées ce vendredi 9 décembre à Bruxelles dans le cadre d’une vaste enquête anticorruption menée par le parquet fédéral. Un ancien eurodéputé et le patron de la Confédération internationale des syndicats ont été privés de liberté, soupçonnés d’avoir reçu les faveurs du Qatar. Les enquêteurs anticorruption soupçonnent le Qatar « de tenter d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen ». - EPA. Enquête - Joël Matriche , Louis Colart et Kristof Clérix (« Knack »)

La justice belge a lancé une vague de perquisitions vendredi 9 décembre au matin, à l’issue d’une enquête ouverte mi-juillet 2022 sur une organisation criminelle présumée, infiltrée au cœur du Parlement européen et soupçonnée d’ingérence dans la politique de l’Union et de corruption par le Qatar, révèlent Le Soir et Knack. Deux personnalités publiques, dont un ex-eurodéputé italien du groupe Socialistes et démocrates (S&D), viennent d’être interpellées.

Cette affaire potentiellement explosive, éclatant en pleine Coupe du monde de football, a abouti ce vendredi à de premières perquisitions et interpellations à Bruxelles, comme nous le confirme le parquet fédéral : « La police judiciaire fédérale a mené 16 perquisitions (à 14 adresses différentes) dans plusieurs communes bruxelloises. Notamment à Ixelles, Schaerbeek, Crainhem, Forest et Bruxelles-Ville. Ces perquisitions ont été réalisées dans le cadre d’une vaste enquête pour des faits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent. »

Argent et cadeaux

L’enquête ultra-sensible, coordonnée par le parquet fédéral, est instruite par le juge Michel Claise, spécialisé dans les matières financières. Les devoirs d’enquête sont menés dans la plus grande discrétion depuis plus de quatre mois par l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC).

Les enquêteurs anticorruption « soupçonnent un pays du Golfe de tenter d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen », avance le parquet fédéral dans sa réponse à nos deux médias. Comment ? En « versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique significatives au sein du Parlement européen. » Le parquet ne mentionne pas le Qatar. Mais plusieurs sources bien informées ont indiqué au Soir et à Knack qu’il s’agissait bien de l’Etat organisateur de la Coupe du monde.

Selon nos informations, l’ancien eurodéputé S&D, l’Italien Pier-Antonio Panzeri, le Secrétaire général fraîchement élu de la Confédération internationale des syndicats (l’Ituc) Luca Visentini, ainsi qu’un directeur d’ONG et un assistant parlementaire européen, ont tous les quatre été interpellés dans la matinée. Ils sont présumés innocents.

Le parquet fédéral nous confirme d’ailleurs « l’interpellation pour audition » – en procédure Salduz 4, c’est-à-dire en tant que suspects et en présence d’un avocat – de quatre individus « nés en 1955, 1969, 1971 et 1987 ». Ils pourraient être présentés devant le juge sous 48 heures, qui déciderait alors d’éventuels mandats d’arrêt.

Tous ces suspects ont la nationalité ou une origine italienne. En public, ils sont très actifs dans des associations et ONG pro-droits de l’Homme. M. Panzeri est d’ailleurs le président de Fight Impunity, une ASBL promouvant « la lutte contre l’impunité pour de sérieuses violations des droits humains » et la justice internationale. Selon nos informations, le siège de Fight Impunity, situé en plein centre de Bruxelles (rue Ducale), a subi une perquisition ce matin.

Coffre-fort bien garni

Les perquisitions de ce matin ont permis aux officiers dirigés par le juge Claise de mettre la main sur plus d’un demi-million d’euros en liquide. Selon les informations du Soir et de Knack, ces quelque 600 000 euros cash ont été découverts dans la résidence bruxelloise de l’ancien eurodéputé.

Luca Visentini a été élu en novembre Secrétaire général de l’Ituc. Une confédération de syndicats du monde entier, dont des organisations belges, représentant au total plus de 200 millions de travailleurs.

Pour le Qatar, il s’agirait de défendre « sa » Coupe du monde de football tant décriée, et les progrès supposés de l’émirat sur les droits humains ou les conditions de travail des migrants.

Des assistants parlementaires visés

Preuve de la sensibilité du dossier, « cette opération visait en particulier des assistants parlementaires européens », conclut le parquet fédéral en réponse à nos questions. Chez eux, c’est essentiellement du matériel informatique et des téléphones qui ont été saisis par les enquêteurs. « Ces éléments seront analysés dans le cadre des investigations. »

Parmi les personnes concernées par les perquisitions, Le Soir et Knack identifient quatre assistants parlementaires proches du groupe S&D (y compris celui qui a été privé de liberté), l’un de ces assistants est également lié au groupe PPE (droite). Les enquêteurs ont encore « visité » les domiciles de deux conseillers et d’une fonctionnaire du Parlement européen. Sans compter des directeurs de groupes de pression actifs dans l’UE.

En réponse à nos sollicitations, le service presse du Parlement européen déclare « ne pas commenter les procédures judiciaires en cours » : « Comme toujours, le Parlement européen coopère entièrement avec les autorités nationales compétentes. Pareil dans ce dossier spécifique », déclare-t-il.

Bruxelles pullule à la fois d’espions, mais aussi de lobbyistes, en raison de la présence de l’OTAN et des institutions européennes. Les investigations tentent toutefois de déterminer si les acteurs du dossier ne sont pas allés bien au-delà du simple lobbying. On parle de corruption présumée au sein du seul organe européen élu au suffrage direct. Par un État étranger, régulièrement accusé depuis l’attribution de la Coupe du monde de violer les droits humains d’opposants politiques, de personnes LGBTQ+ et des 2 millions de travailleurs migrants qui peuplent l’émirat gazier.

MAJ LGS : Eva Kaili a été écrouée le 11 décembre 2022.

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COMMENTAIRES  

11/12/2022 19:02 par Chris

Corruption au coeur de l’Union Européenne ...??? Naoooooonnn... C’est pas possible !?!
L’ancien secrétaire général de la Confédération Européenne des Syndicats aurait touché des dessous de table Quataris...??? NAAAAAOOOOONNNN, c’est pas possible...!!!???!!!

Humble représentant syndical dans mon établissement, militant convaincu (c’est aussi valable en 2 mots), cela fait longtemps que je n’ai aucune sympathie pour tout ce qui émane de l’UE en général et de la CES en particulier (déjà, son représentant Français est tout un symbole).
Cette affaire de corruption (qui reste néanmoins à approfondir) me laisse à penser que si l’UE ce n’est pas la paiX, c’est au moins la pai€ !!!
Avant, il y avait la FSM... Aujourd’hui il y a ... l’idéal néolibéral européen.

11/12/2022 20:11 par Jacqcroquant

A suivre, Laurent Berger éclaboussé rien que du bonheur. Il faudra continuer avec l’affaire des SMS de la présidente de la commission Européenne et le PDG de Pfizer !

12/12/2022 10:13 par J.J.

Etonnamment on n’entend jamais parler et on ne découvre jamais des élus corrompus par des lobbystes de l’"Ouest" et des financements plus ou moins occultes et douteux de la propagande US.
Mais je rêve, où ai-je la tète ? Ils ne sont certainement pas capables de telles infamies.

12/12/2022 14:10 par act

La ville de Bruxelles est littéralement remplie de bureaux de lobbying officiels, ayant pignon sur rue et dont les activités sont connues et assumées. Toutes les capitales le sont.

https://www.corporateeurope.org/en

Sauf qu’ici il s’agit du Quatar et d’élu.es prétendument socialistes, les médias du capital vont donc s’en donner à cœur joie,
ce qui n’est pas sans rappeller comment le P"S" belge fut discrédité lorsque plusieurs de ses élus se laissèrent corrompre lors de l’achat des hélicoptères militaires augusta (il ne fallait pas seulement avoir renié le socialisme, il fallait surtout être très c.. pour ne pas flairer le piège).

13/12/2022 11:08 par Nick Talope

Sauf qu’ici il s’agit du Quatar et d’élu.es prétendument socialistes, les médias du capital vont donc s’en donner à cœur joie,

Les médias ont le droit d’être partisans, l’ennui c’est que seuls les médias en phase avec l’oligarchie ont droit de cité, les autres sont invisibilisés et même persécutés.
C’est ce qui arrive en ce moment à Rivarol, taxé d’antisémitisme (en fait de critiquer qui vous savez), et à France Soir parce qu’il aurait "mis en danger la santé de la population", pour avoir donné la parole à des scientifiques particulièrement remontés contre la politique sanitaire des autorités.
Résultat des courses, ces publications ne sont plus à présent tolérées et vont perdre les avantages fiscaux accordés à la Presse (à ne pas confondre avec les subventions, qu’ils ne touchaient pas), ils ne pourront plus vendre dans les kiosques et les points de presse et perdront les revenus des annonceurs, apeurés par le terrorisme intellectuel des Sleeping Giants.
Autrement dit c’est pour eux la mort par asphyxie financière, sans que leurs confrères ne s’en offusquent. Sans doute ne se sentent-ils pas concernés, mais jusqu’à quand ?
Ne jamais oublier l’adage romain : « Aujourd’hui c’est mon tour, demain cela sera le tien. »

Pour revenir au fond, les principaux coupables ne sont pas les médias, mais les partis politiques et partenaires sociaux, seulement voilà tous vont à la gamelle, notamment élus, sénateurs et syndicats.
La paire d’adulescents attardés et prévisibles du site va encore me tomber sur le paletot, mais seuls les députés européens du RN essaient de dénoncer ces abus scandaleux, dans l’indifférence et la lâcheté générale.
Et d’aucuns s’étonneront encore de l’absentéisme grandissant des Français ?

13/12/2022 18:20 par J.J.

Corruption et blanchiment d’argent à Bruxelles, l’Emir du Quatar était très généreux
C’est pas beau, c’est vrai, mais ça fait quand même petit joueur.
Renseignez vous donc un peu sur certaines personnes, madame Goulard par exemple, depuis peu ancienne vice présidente de la Banque de France, qui semble traîner un belle batterie de casserole dont on parle peu, et cependant.... .

13/12/2022 21:52 par Xiao Pignouf

Ce sera ma dernière intervention pour t’adresser la parole. J’espère que tu finiras par te lasser et que tu retourneras à ta médiocrité.

Ailleurs tu déplores nos provocations, ici, tu cherches à provoquer des réactions. Déjà-vu.

Rivarol et France-soir mis ensemble ne valent pas le tiers d’un rouleau de pq.

13/12/2022 21:59 par xav
14/12/2022 09:54 par Annwn

L’UE agit juridiquement, sur le modèle anglo-saxon, au moyen du « lobbying » qui est la transcription juridique, et donc la légalisation, de ce que le droit continental traditionnel appelait « corruption d’agents publics ». Précisons qu’en l’espèce il ne s’agit pas tant de corrompre des agents publics que d’organiser, ab initio, les règles publiques, politiques et sociétales, en fonction des seuls intérêts bien compris des principaux détenteurs de capitaux. Ainsi, les « agents publics » sont non seulement corrompus mais aussi et surtout choisis, dès le départ, en fonction de leur aptitude à satisfaire la politique décidée par les principaux détenteurs de capitaux.
L’UE (Union Européenne) est une organisation à vocation politique de nature supranationale, centrée sur les principes de la liberté du commerce et du libre-échange généralisé, regroupant les pays situés sur le territoire européen. Son origine remonte à la période d’après-guerre, au moment de la signature, en 1948, du traité fondateur (le traité de Bruxelles) de ce qui alors s’appelait l’Union Occidentale (UO). Cette superstructure correspond au versant civil et politique de la médaille dont le versant militaire est représenté par l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) créée en 1949. À cet égard, il importe de rappeler que l’OTAN, sous commandement américain officiel, est en réalité une « force » qui a été créée sous l’impulsion des globalistes anglais sous la poussée d’une prétendue menace Soviétique.
Cette organisation internationale bafoue ouvertement et officiellement le principe de séparation des pouvoirs pourtant désigné depuis le XVIIIe siècle comme étant la substance de tout régime démocratique. Elle est dirigée par les principaux propriétaires de capitaux, cachés derrière l’anonymat des multinationales. Cette évolution institutionnelle n’a été rendue possible que parce que les principaux propriétaires de capitaux contrôlaient déjà préalablement les régimes politiques des pays européens ; concrètement, cette domination s’est installée au moment des Révolutions du XVIIIe siècle, par l’instauration, partout en Europe, à la mode anglaise, du parlementarisme dit représentatif organisé autour des partis politiques.
Dans sa « Note sur la suppression générale des partis politiques », la philosophe Simone Weil rappelle que « C’est d’une part l’héritage de la « Terreur », d’autre part l’influence de l’exemple anglais, qui installa les partis dans la vie publique européenne. »
Et Simone Weil de nous avertir : « Les partis sont des organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice. »
Aussi, le pouvoir politique tel qu’il apparaît aujourd’hui est en réalité un artefact de pouvoir, il est entièrement dévoué au véritable pouvoir, le pouvoir économique.
SUITE...

14/12/2022 10:03 par barbe

Difficile effectivement de ne pas y voir un coup monté. La jolie grecque paye pour d’autres.
Est-il même besoin de supposer qu’elle a transmis des informations compromettantes ?
Ce monde de hyènes n’a jamais si bien été représenté.

14/12/2022 12:15 par Xiao Pignouf

Pour une fois, je vais m’aligner sur ce que dit xav.

Nous savons tous très bien depuis longtemps que parler de corruption par les lobbyistes â l’UE est une lapalissade.

Deux choses interrogent ici :

Le timing d’abord, la rapidité judiciaire ensuite. D’habitude, on ne traite pas ces gens-là comme de vulgaires voleurs à la tire.

On ne peut pas s’ôter de l’idée que les malheurs des uns doivent forcément faire le bonheur des autres.

Autrement dit, l’arbre grec cache la forêt allemande.

14/12/2022 15:13 par act

@NT, quelques éléments :
 les médias dominants/de masse font partie intégrante du problème, ils appartiennent aux capitalistes, défendent le capitalisme, entretiennent la société du spectacle : https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA
 c’est un des rédacteurs-fondateurs de LGS qui a écrit "Marine Le Pen amène le pire", dont je vous recommande la lecture
 LGS ne manque jamais de rappeler que le RN/FN, le parti, pas tous ses électeurs, est bien d’extrême droite et d’inspiration fasciste
 LGS s’est toujours passé de la publicité
 les élus d’extrême droite ont beau adopter des postures "anti-système", parfois anti-capitalistes, en pratique et dans les faits, ils défendent ce système. Particulièrement dans les moments où il peut vaciller. L’histoire et l’actualité le montrent. Comme l’Italie qui ne quittera ni l’euro, ni l’OTAN, qui au contraire y renforce sa présence.

Et une question, défendre Rivarol, France-Soir et le RN sur LGS, c’est pour illustrer votre coté espiègle et bout-en-train ?

14/12/2022 18:50 par Chb

Beaucoup d’info dans cet article. JP Page est décidément un piocheur de première !
Quant à la députée si vite déchue et encabanée, on va dire à titre conservatoire (!) puisque l’enquête commençait à peine, sa mise au pilori offre un label de vertu à des institutions qui ne le méritent guère, comme le relèvent les posts ci dessus. Pourvu que les détecteurs de corruption ne s’arrêtent pas à mi-chemin.
Et, bien sûr, on ricanera de constater que ce scandale supplémentaire n’incite ni les médias ni le présicroc à bouder le spectacle (politico-) sportif !

14/12/2022 21:41 par Nick Talope

Et une question, défendre Rivarol, France-Soir et le RN sur LGS, c’est pour illustrer votre coté espiègle et bout-en-train ?

Je ne défends rien d’autre que la liberté d’expression, il me semblait avoir été clair et vous devriez tous faire de même.
Ne pensez pas être à l’abri de la censure la plus arbitraire, le jour où vous gênerez le pouvoir, il vous aplatira comme une crêpe et vous ne trouverez personne pour vous défendre.

15/12/2022 17:29 par taliondachille

Les travailleurs migrants y sont toujours soumis à des conditions de travail de quasi esclavage, des journées de 14 et 16h, 7 jours sur 7, sans congés, de promiscuité, sans regroupement familial, de pressions et de violences

C’est là la grande force du salariat : vous pouvez tuer 6000 personnes à la tâche et trouver 6000 remplaçants, ce qui est inconcevable dans un système esclavagiste où il faut acheter l’esclave, le nourrir et le soigner comme du bétail pour "l’amortir". Et en plus il faut le garder s’il travaille mal, spécimen difficilement revendable... D’où l’abandon de ce système obsolète.
Au Qatar, si les travailleurs avaient été un peu moins maltraités, on aurait pu écrire :
« Les travailleurs migrants y sont toujours soumis à des conditions de travail de quasi salariat, des journées de 13 et 15h, 6 jours et demi sur 7 »

16/12/2022 08:39 par J.J.

Je ne saïs pas pourquoi cette affaire de magot planqué sous le canapé, promptement découvert et exhibé avec ostentation, me rappelle le coup des armes des Irlandais de Vincennes, découvertes par les fins limiers qui avaient quelque idée du lieu où leurs collègues les avaient nichées. (1982).

18/12/2022 12:55 par Bostephbesac

Nick TALOPE : "ne pensez pas être à l’ abris de la censure................"

Oh oui, et c’ est là qu’ on voit que nous ne sommes pas encore vraiment en guerre contre la Russie, sinon nous ne pourrions pas nous exprimer sur ce sujet.

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