(...) "Son objectif principal est d’alerter l’opinion publique internationale sur les plans de déstabilisation en cours au Venezuela, tant au niveau politique, qu’économique ou médiatique. Alors que le système médiatique dominant continue de vouloir imposer sa vision du monde, il devient nécessaire d’unir toutes les forces progressistes afin de contrecarrer la désinformation régnante au sujet de la révolution bolivarienne. Cette plateforme de ré-information se veut un outil mis à la disposition des forces militantes qui reconnaissent dans le processus bolivarien, non un modèle, mais un exemple d’expérience, et la preuve qu’un autre monde est possible." [1]
Bien que la propagande des grands médias perde de plus en plus de leur influence dans les populations de plusieurs pays et qu’elle éveille des soupçons grandissants chez ceux qui ont compris leur rôle dans le maintien de l’ordre néo-libéral mondial, son influence pernicieuse continue encore d’être ressentie par de larges secteurs de la société. Les mouvements sociaux et de gauche, contestataires du rôle accompli par les grands médias, sont bienvenus et indispensables pour contrebalancer l’image faussée que l’on nous donne de la Révolution bolivarienne.
Certes les réseaux sociaux comme Facebook ou les blogs sont utiles mais ne suffisent pas à compenser l’image du monde transmise par les médias de masse. Les occidentaux ont devant eux une tâche urgente : démocratiser et répartir les ondes de radio et de télévision pour garantir la libre expression des mouvements sociaux, pour briser la logique des médias privés et ce dogme du libre marché afin que les citoyens puissent comprendre ce qui se passe réellement dans le monde.
Au Venezuela, les médias de communication publics, communautaires et privés se sont multipliés et renforcés significativement avec la révolution bolivarienne. Maintenant, c’est à Caracas que l’on peut trouver un sens aux mots démocratie, socialisme, égalité, justice sociale, politique… Le gouvernement de l’Argentine a légiféré pour offrir un tiers des ondes radiophoniques et télévisées au service public, un tiers aux entreprises privées, un tiers aux associations citoyennes, affaiblissant ainsi le monopole exercé par le puissant groupe Clarín sur les moyens de la presse écrite, radio et télévision.
Quelque chose s’est mis en mouvement en Amérique Latine. Mais démocratiser les ondes dans une seule partie du monde ne suffira pas s’ils restent monopolisés par de grands groupes privés ailleurs.
En attendant, soutenons, avec force, toutes ces initiatives de soutien au processus révolutionnaire bolivarien qui naissent un peu partout en Europe et sous d’autres latitudes.
Nous devons bien ça à ce vaillant peuple vénézuélien qui lutte, certes pour son indépendance et sa démocratie, mais aussi pour nous montrer ce que ce combat peut aussi devenir : le nôtre.
Alberto Ruano & Bernard Tornare
[1] http://vivavenezuela.over-blog.com/