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Une identité nationale-française métissée par l’outre-mer et les colonies

Une identitée nationale-française métissée par l’outre-mer et les colonies

L’existence des colonies durablement liées à l’histoire de la métropole française puis la réalité des territoires d’outre-mer avec leur particularité culturelle a donné à la France un caractère métissé plus ou moins visible en métropole selon les lieux. La France métissée est un aspect réel de la France contemporaine y compris en métropole. Il n’en demeure pas moins qu’en métropole la dominante identitaire est de type " nationale-française " car elle mélange une France ethnico-culturelle et une France citoyenne républicaine. Essai de clarification.

La nation au sens ethnique refait surface quand les "pratiques sociales et historiques sont bousculées" . Je suis ici le propos de Michel Cahen in "Nations et ethnie par temps de mondialisation" (1). Le bousculement est social et culturel mais il tend à prendre une forme nationale . Mais sa racine est sociale et culturelle. Le bousculement est produit par conflit interne et confrontation externe dit M Cahen. C’est en ce sens qu’il faut comprendre la thématique de l’islamisation . Cette dernière a une composante mythique (thème de l’invasion) et sa composante réelle (implantation visible de la seconde religion de France) . Cette islamisation du fait de ses deux acceptions a fait l’objet de débats et d’instrumentalisation idéologico-politique. Aujourd’hui, c’est l’intégrisme islamique, qui sous l’apparition de la question du voile intégral ( burqa et niqab), est perçu comme élément perturbateur assez largement rejeté quoiqu’avec des préconisations variables. C’est là que j’ai émis l’hypothèse que " L’islam intégriste produit en France une cristallisation culturelle identitaire " (ci-après) Ce rejet a été construit. par un processus historique long et court . Le temps court - de la pré-cristallisation identitaire - est relaté dans le texte reproduit ci-dessous.

On peut distinguer à propos de la question identitaire une France ethnico-culturelle d’une France citoyenne et républicaine ;

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1) La France ethnico-culturelle :

Cette France-là est celle issue de pratiques sociales de la société civile. Elles renvoient à des types de luttes historiques que l’’intégrisme islamique réactive.

* celle des forces de sécularisation
Il s’agit des forces sociales historiques qui ont renvoyé la religion dominante dans la sphère privée pour la réduire à une subculture chrétienne. Mais cette subculture n’est pas sans force : elle laisse son empreinte dans la matérialité physique via les églises notamment mais aussi dans la matérialité des pratiques sociales qui implique y compris les athées tel ceux qui vont aux enterrements en église par exemple. Par ailleurs, de nombreux athées en France viennent du christianisme. Ils en ont la mémoire. Un mémoire qui explique au niveau de la société politique les tensions et distorsions entre une France pro laïcité positive et une France de laïcité de combat .

* celle des forces d’égalité des sexes et de libéralisation des contraintes sexuelles
Il y a ici la marque culturelle de mai 68 et des conquêtes du féminisme mais matinée avec une intégration marchande. Cette combinaison particulière forme une vision égalitaire entre homme et femme pour ce qui est des relations de genre. Le refus du séparatisme, le refus de l’enfermement est largement admis. Tout cela ne signifie pas que le sexisme a disparu. Les violences contre les femmes perdurent.

* celle de la défense des droits humains.
La France du peuple se voit volontiers comme patrie des droits de l’homme. Une fraction d’elle est naturellement et légitimement fière de sa tradition de lutte pour le développement des droits humains, sociaux et démocratiques et notamment d’une plus grande ouverture aux migrants, aux réfugiés du monde. Cette réalité est plus présente dans la société civile que dans la société politique . Cette tradition est perturbée au niveau étatique par le sécuritarisme et l’utilitarisme économique dominant.

La cristallisation culturelle identitaire de la société civile a une dimension restreinte. On retrouve ici un aspect oublié des " identitaires de droite " (2) : Il y a outre la contradiction entre société civile et société politique, le clivage propre à la société civile. Les autres forces de la société civile sont socialement conflictuelles du fait des clivages entre les forces de libéralisation financière et marchande et les forces exigeant des droits et des garanties contre la prédation de la classe dominante, contre le déclassement social, la désaffilation du cadre stable d’emploi (précarité-chômage), l’intensification du travail, le mépris du travail non performant.

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2) La France citoyenne et Républicaine.

Cette France-là , différente de la première, tantôt complémentaire, tantôt contradictoire, est marquée par les dispositifs étatiques de type juridiques et administratifs qui structurent profondément les mentalités des habitants de France pour en faire des individus citoyens, égaux, libres, désaffiliés de toute communauté obligée à l’instar des ordres pré-révolutionnaires. Même les régions les plus riches culturellement (langue, religion, coutumes,..) se sont inclinées face à l’Etat jacobin poussant à l’assimilation culturelle nationale. L’école républicaine a participé aux punitions des enfants bretons parlant breton pendant de nombreuses années. Il n’y a pas que la religion chrétienne qui a du s’effacer . Les fortes particularités régionales se sont adoucies, intégrées, même si on assiste ici ou là à des retours.

La République a du aussi depuis le Traité de Rome s’accommoder de la montée en puissance de l’Europe comme entité de plus en plus imposante. Son évolution néolibérale depuis 1986 (Acte unique européen) est périodiquement contestée par une bonne partie du peuple français soit sur une base nationale, soit sur une base sociale. La dynamique d’ouverture vers l’infra et le supra national est réelle mais comme sous contrôle des élites par le peuple. Ce qui renvoie à un autre aspect de la République.

La France Républicaine contient aussi un ordre social relativement protecteur (dont la sécurité sociale est le symbole) face à la mondialisation capitaliste, à la fois financière et marchande mais aussi face au "retour du religieux" de part sa référence à la laïcité depuis 1905. Cet Etat social est en déclin mais pas abattu. Cependant un Etat policier des "trente austères" (pour le peuple-classe) tend à remplacer depuis 1979 l’Etat social post 1945.

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Pour revenir à ce que peut être la matrice nationale-française source de matière à cristallisation identitaire il possible de voir que deux dynamiques complexes de résistance émergent à l’occasion du débat récurrent sur l’islam mais surtout fin 2009 sur sa dérive intégriste montrée du doigt pointant burqa et niqab.

*L’identitaire d’ordre culturel soucieux de se prémunir sur deux plans : contre l’emprise du religieux, contre la montée des pratiques sexo-séparatistes (enfermement des femmes).

*L’identitaire d’ordre républicain mais avec une demande de dépassement du national sur un mode plus ouvert sur le droit de vote, sur l’emploi, la non discrimination raciste, le respect de l’étranger, de l’immigré, sur le refus du colonialisme et de l’impérialisme. Mais sans accommodement de type intégriste.

Christian Delarue

1) in Contretemps de mai 2003

2 - Droit du sang ou les identitaires plus loin que Sarkozy

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L’islam intégriste produit en France une cristallisation culturelle identitaire.

Cette cristallisation a été construite et préparée avant de se former fin 2009.

16 janv 2010.

Avant de démontrer mon propos quelques remarques préalables. La conviction de base : Les français sollicités n’ont rien à reprocher aux musulmans français ordinaires. Néanmoins le FN surfe sur une l’ambiguïté du discours ambiant et sur des confusions entretenues par les idéologues identitaires. Toute entreprise de clarification même brève brise son audience. Il serait préfrable que ce soit un courant nationaliste de gauche - par exemple les chevènementistes - qui "récupèrent" politiquement cette crispation identitaire. Ceci dit sans appartenance à ce courant politique mais par simple souci de souligner une vérité : un certain nationalisme est compatible avec ce qui forme le corpus idéologique de la gauche. Les "nouveaux identitaires" dont je parle ont aussi des revendications sociales "de gauche" en vue d’améliorer leur conditions de travail et de vie. Dernier point avant d’entrer dans le vif du sujet, le terme intégriste est à prendre avec des réserves ou des nuance (1) mais il est en France massivement employé. Il semble possible d’en faire un usage pédagogique.

*

Le pays n’était pas nationaliste. L’apologie d’une France éternelle, bleu blanc rouge n’était plus guère portée quelque soit d’ailleurs la couche sociale. Du bas de la société française jusqu’au plus riche le coq français gonflé d’orgueil ne faisait plus recette. Les valeurs et les identités étaient investies ailleurs dans le travail, dans le sport, dans les loisirs. On a même théorisé " la crise des identités " et la montée des appartenances multiples.

* Un point de départ : La commission Stasi de 2003.

Il faut bien avouer que cela plaise ou non que des déplacements se sont opérés. Cela a commencé à mon sens avec la mise en place de la commission de réflexion sur le principe de laïcité installée le 3 juillet 2003, connue sous le nom de commission Stasi. Ce n’est qu’après que l’on peut parler de processus de reconstruction identitaire nationale sur une base laïque. Pour parler de cristallisation identitaire il faut un processus relativement durable et soutenu avec un élément fondateur fort. Le débat sur les signes religieux discrets ou ostensibles a duré plusieurs mois. Internet a beaucoup participé à la diffusion des débats sur la question du voile islamique et de la kippa juive. La loi du 15 mars 2004 a renforcé les positionnements pris par les uns et les autres.

* Des associations de la société civile et le maelstrôm des mots du combat.

Plusieurs associations et partis de droite comme de gauche ont largement participé à la reproduction des débats sur un mode de plus en plus dur. Même les syndicats ont connu un clivage important. Plusieurs auteurs se sont penchés sur cette période. Ce point est un très bref rappel. Notons que des institutions publiques, telle la HALDE, (2) sont venues appuyer le processus.

Le MRAP (3) a une responsabilité indéniable dans ce débat puisqu’il fut l’organisation qui, après avoir fait " plancher " des intellectuels sur la question à l’automne 2003 (en même temps que le commission Stasi) a porté la notion d’islamophobie dans les débats mais aussi plus tard devant les tribunaux. Cette notion a soulevé des affrontements violents et continue de soulever de nombreux questionnements tant dans le MRAP qu’ailleurs. De son côté l’UFAL (4) s’est engagé dans une longue lutte en défense et promotion de la laïcité et de la République. En réaction, il y eu la création du Mouvement des Indigènes de la République (5) qui a pour actif principal l’émergence du concept de postcolonialité (6) et d’autres moins scientifiques et plus polémiques par la suite.

Le MRAP applique la législation française qui a étendu les motifs de discrimination condamnables et défend en conséquence l’idée que " le racisme n’est pas une opinion " mais un délit. Position qui reconnaît le principe de la libre expression qui comprend aussi le droit du blasphème mais qui a comme exception la sanction des propos racistes. En l’état du droit et des débats, il est désormais entendu que la racisation de l’autre ne se fait pas sur la vielle base biologique. Il suffit de globaliser l’autre, de l’appréhender comme groupe indistinct et de façon négative pour tomber dans le racisme condamnable. C’est ce qu’ a fait dernièrement Mme Morano en " essentialisant " le jeune musulman type.

* Le voile intégral comme point de départ réel de la cristallisation identitaire.

La cristallisation identitaire a pris un sens national-républicain avec l’arrivée du voile intégral sur la scène nationale. Tout le reste n’est que longue préparation pour que puisse se réaliser cette cristallisation. En ce sens c’est la décision du Conseil d’Etat du 28 juin 2008 (affaire Faiza M) qui a relancé le débat du voile islamique mais avec "trop c’est trop" construisant alors un sentiment de distinction d’un " nous " et " eux ". Ce "nous" français est d’ordre culturel et n’a rien à voir avec l’Etat-nation et ses catégories juridico-politique qui peuvent intervenir ensuite comme outils de justification. Il diffère aussi de la formule des identitaires d’extrême droite en référence à "La France c’est 1500 ans d’histoire, pas deux siècles de République". cf mon Droit du sang ou les identitaires plus loin que Sarkozy .

Cette cristallisation s’est réalisée fin 2009. En ce sens, elle a été construite puisque c’est en 2009 que s’installe la commission Guérin sur le port de la burqa en France, sorte d’alter égo de la commission Stasi . C’est surtout fin 2009 que fut lancé le " grand débat " sur l’identité nationale d’Eric Besson ; débat couplé avec l’affaire suisse des minarets. Il y a une conjonction d’événements fortuits et d’événements voulus qui ont participé a souder un sentiment national, une identité française puisée plus dans un mixte de laïcité ambiguë et de féminisme sélectif que dans la subculture chrétienne.

* Que faire pour éviter le nationalisme brun ?

Il semble bien qu’il faille raison gardée. Tous les musulmans ne sont pas visés par cette cristallisation identitaire. Sous le " nous " national-républicain il semble - ce sera à confirmer - que ce ne soit pas une musulmanophobie indistincte mais bien un refus de l’islam intégriste qui soit rejeté. Tout comme de nombreux français rejettent le christianisme intégriste. Le " eux " trop différent, est plus qu’une différence qui interpelle comme toute différence mais qui néanmoins est jugée acceptable, intégrable dans la diversité de la société . Ici le "eux" signifie différence radicale et inacceptable mais ce rejet ne vaut pas pour tous les musulmans mais uniquement pour la petite minorité qui fait une " interprétation radicale " de la religion (7). Mon propos vise donc à souligner qu’il faut bien mesurer " l’avantage de l’inconvénient " de tout ce processus périlleux. Auparavant la critique acerbe portait contre les musulmanes voilées mais pas les autres, plus intégrées, moins portées sur un affichage ostensible de la religion. Désormais, avec l’apparition du débat sur la burqa et le niqab la critique porte sur les musulmans extrémistes. Les musulmans ordinaires sont donc des nationaux comme les autres. C’est évidemment mieux que de vouer à l’enfer tous les musulmans de France.

Si cette hypothèse est prochainement avérée théoriquement et surtout confortée par la pratique alors c’est le prisme du " Choc des civilisations " de Bush-Huttington qui perd ici en crédibilité. Ce qui signifie qu’au plan international la solidarité avec le sud notamment avec sa composante islamique puisse se faire - en refus de la domination des peuples du sud sur plusieurs plans - sans que cela constitue une quelconque approbation des pratiques répressives des musulmans radicaux. Mais il y a une ombre au tableau . Tous les problèmes ici et maintenant ne sont pas résolus. En effet, la création du Ministère de l’immigration et de l’identité nationale avec sa politique honteuse du chiffre mène à une dangereuse xénophobie. C’est un fait avéré, souligné par plusieurs auteurs. D’ou la revendication déterminante pour l’avenir de suppression de ce ministère (8).

Christian Delarue

EN DEFENSE DE L’ISLAM D’EMANCIPATION ! Pour une alliance altermondialiste avec les musulmans critiques du capitalisme, de l’impérialisme mais aussi féministes et laïcs.

1) Orthodoxe ou intégriste : le cas de l’UOIF.

L’UOIF représente non pas la mouvance « orthodoxe », mais la mouvance intégriste de l’islam. Il y a une différence entre la radicalité cultuelle - les traditionalistes chez les catholiques, les fondamentalistes chez les protestants, les orthodoxes pour les juifs - et la radicalité politique : l’intégrisme. La radicalité cultuelle est une option personnelle, une pratique privée sur laquelle personne n’a à se prononcer. La radicalité politique, en revanche, doit être source de débat. Nous avons tendance à confondre les deux, surtout quand il s’agit de l’islam. L’UOIF est porteuse d’une radicalité politique, l’intégrisme, et elle est en cela une organisation dangereuse, d’autant plus dangereuse qu’elle prétend incarner un islam majoritaire en France et en Europe. Si elle représentait vraiment un tiers des musulmans de France, comme son poids au CFCM le laisse croire, cela signifierait que, sur 3,5 millions de personnes potentiellement musulmanes en France, au moins 1 million seraient intégristes : c’est absurde ! Il n’y a pas 1 million de sympathisants de l’UOIF en France.

in La face cachée de l’UOIF

A ceci près qu’il y a aussi un secteur chrétien intégriste (hors question du culte) agissant donc politiquement : des catholiques en France contre l’IVG, des protestants aux USA.

2) HALDE, Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations pour l’Egalité des chances créée il y a cinq ans le 31 décembre 2004

3) MRAP, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples né en 1949 et dont la présidence collégiale actuelle est assurée par Bernadette HETIER, Rene LE MIGNOT et Mouloud AOUNIT

4) UFAL, union des familles laïques qui n’est pas comme Riposte laïque sur une orientation exclusivement laique. Cette association altermondialiste déploie en France la thématique républicaine

5) Il sont à l’origine d’un appel en janvier 2005 qui a provoqué de nombreux débats. Pour connaitre la scission de ce mouvement et sa transformation en PIR :

6) Parmi d’autres, un ouvrage d’historiens autour de Pascal Blanchard et Nicolas Bancel a retenu l’attention et a permis d’asseoir et de valider le concept qui auparavant avec Franz Fanon et Albert Memmi avait une autre réalité. Il en va différemment de " souchien " (au sens de français de souche) qui est de toute autre nature.

7) La laïcité n’a pas à se mêler de définir la religion . On peut créer une association pour tout type de croyance y compris celle qui semble les plus farfelue. La chose est entendue et doit d’ailleurs être défendue. Pour autant, certaines pratiques sectaires à base religieuse ou non, intéressent l’ordre public République, notamment la question de l’enfermement des femmes. La France et le relativisme culturel devrait défende la liberté de s’habiller ou non comme on veut, ce qui n’est pas le cas puisque le nudisme est interdit. Par exception, il est possible de poser des règles d’ordre public contre les entreprises de pouvoir . Dans ce cadre imposer le visage découvert dans certains lieux ou certaines circonstance est parfaitement concevable à titre d’exception.

8) Un appel est en ligne sous le titre : Nous exigeons la suppression du ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration
http://www.pourlasuppressionduministeredelidentitenationale.org/

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Thierry Deronne, mars 2014

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