RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Colombie - Vénézuéla

Yolanda Pulecio : ’’ J’ai souffert du fait qu’il n’y ai pas de vraie presse ’’

La mère de l’ex candidate à la présidentielle colombienne Ingrid Betancourt, Yolanda Pulecio, a révélé ce samedi le calvaire qu’elle a vécu durant les six années que sa fille passe au pouvoir de la guérilla, aggravé par les informations manipulées et fausses que transmettent les moyens de communication de son pays.

« J’ai vécu un calvaire », a dit Pulecio en prenant part à Caracas à l’événement « Intellectuels armés d’idées, pour la paix et la souveraineté ».

« J’ai dû souffrir de tous les mensonges, toutes les tromperies durant ces six années où ils nous ont de façon permanente trompées, j’ai dû souffrir du fait qu’il n’y a pas une presse vraie ».

Pulecio a demandé la parole pour s’adresser au président vénézuélien, Hugo Chavez, qui intervenait à ce moment là devant le forum, pour le remercier pour sa gestion qui a permis la libération de détenus au pouvoir des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) et pour solliciter qu’il continue à travailler pour un échange humanitaire.

Elle a assuré que les mots du mandataire vénézuélien, qui a exhorté les collaborateurs de la rencontre à travailler pour une information libre d’intérêts politiques et financiers, lui sont arrivés « à l’âme ».

« Nous devons récupérer la vérité, que soit dite la vérité dans les médias et nous devons tous en être les gardiens, cela m’est arrivée à l’âme, parce qu’en Colombie je ne lis que des mensonges, je lis les pages et je me dis : « ceci n’est pas certain, ceci n’est pas certain, ceci n’est pas certain » », a t-elle regretté.

« Y compris les enquêtes qu’ils font, président, le peuple est trompé », a ajouté Yolanda Pulecio.

« Les opérations dans la forêt continuent »

La mère de la franco-colombienne Ingrid Betancourt a demandé de l’aide au dirigeant vénézuélien pour obtenir la liberté de sa fille et des autres détenus de la guérilla devant le danger que représentent les opérations militaires dans les forêts du sud de la Colombie, qui continuent « sans relâche ».

« Je veux profiter de cette occasion pour remercier depuis le fonds de mon âme tout ce que vous avez fait pour tous les kidnappés et de ce qui a été fait pour ma fille, pour sa santé mais les opérations militaires continuent, Monsieur le président, sans relâche »

Elle a révélé que « dernièrement elle a visité des prisonniers, des guérilleros qui ont dernièrement été fait prisonniers », et parmis eux le commandant partisan Martà­n Sombra, membre de l’état major des FARC, qui a été capturé en février dernier par les forces colombiennes et qui « a envoyé une grande salutation » à Chávez (...).

« Martà­n Sombra a 40 ans de guérilla, est resté 10 années avec (Manuel) Marulanda et a veillé sur Ingrid pendant quatre ans et, d’après ce que j’ai entendu et ce qu’ils m’ont raconté, il s’est bien comporté avec Ingrid », a t-elle rapporté.

« Il est ensuite parti, ils sont passée à un autre emplacement et là elle a souffert énormément et elle est malade », a continué Yolanda Pulecio.

« Je ne sais plus quoi faire », a t-elle dit avec la voix affectée, « mais de toutes manières je suis venue, Monsieur le président, parce que je m’assieds confiante dans tout ce que vous faites et davantage sûre ici que lorsque je m’assieds en Colombie »., a t-elle assuré.

« Je veux vous remercier infiniment de ce que vous avez fait et ce que vous pourrez faire pour ma fille et pour tous ceux qui sont là kidnappés, à vous tous je demande solidarité », a t-elle terminé.

TeleSUR/mc - MC

»» Yolanda Pulecio : ’’He tenido que sufrir el hecho de que no hay una prensa verdadera’’
URL de cet article 6441
   
Même Thème
Sur les eaux noires du fleuve.
Maurice LEMOINE
Plus de six décennies de conflit armé affectent la Colombie, pays considéré, d’un point de vue formel, comme une démocratie. Aux guérillas nées en réaction à la violence structurelle et à l’injustice sociale a répondu une épouvantable répression. En cette année 2002, le gouvernement a rompu les négociations avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie. Ces terribles FARC viennent d’enlever Ingrid Betancourt. L’élection présidentielle se profile, dont est favori un dur, un certain à (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"La CIA contrôle tous ceux qui ont une importance dans les principaux médias."

William Colby, ancien directeur de la CIA

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.