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’’Stupeur et indignation’’ du Secrétaire Général de l’OEA pour les fausses informations" du journal El Pais

TeleSUR _ 15/03/08

Jeudi passé, le président d’Équateur, Rafaël Correa, avait déjà dénoncé ’’la campagne de discrédit ’’ international à laquelle faisait face à son pays. Pour lui, cette campagne est soutenu par ’’des agences d’intelligence ’’ étrangères qui ont fait beaucoup de dommages en Amérique latine.

Le Secrétaire Général de l’Organisation d’États Américains (OEA), José Miguel Insulza, a exprimé ce samedi sa "stupeur et son indignation" pour les informations diffusées mercredi passé par le journal espagnol El Pais dans un article intitulé "les FARC trouvent refuge en Équateur". Par une lettre adressée au directeur du journal, Insulza rejette de manière catégorique l’existence de supposées déclarations d’un fonctionnaire présumé de l’OEA, citées dans l’article. Référence qu’il considère "absolument fausse", vu qu’aucun fonctionnaire de l’organisation n’a formulé la déclaration que rassemble le journaliste de ce journal.

Le titulaire du Secrétariat Général de l’OEA manifeste sa surprise parce que le journal El Pais commet "une erreur , une atteinte à la vérité, affecte le prestige d’un gouvernement et nuit à la gestion conciliatrice de notre Organisation".

Jeudi passé, le président d’Équateur, Rafaël Correa, avait déjà dénoncé la "campagne de discrédit" international à laquelle faisait face à son pays. Pour lui, cette campagne est soutenu par ’’des agences d’intelligence ’’ étrangères qui ont fait beaucoup de dommages en Amérique latine.

"Nous faisons face à une grande campagne de discrédit au niveau international. Nous faisons face à des machines de propagandes, impressionnantes, menée à bien par des agences d’intelligence, qui ont causé tant de dommages en Amérique latine ", a t-il assuré. Correa se référait, entre autres, à l’article publié par El Pais mercredi.

Ce samedi, le mandataire a abordé à nouveau le sujet et a qualifié comme une "patraña" l’article d’El Pais qui affirmait que l’Équateur était un "sanctuaire" des FARC.

Rafaël Correa aussi a fait référence à la lettre que le Secrétaire Général de l’OEA a adressée au journal espagnol, comme l’ont informé précédemment les organes offciels de son gouvernement.

TeleSUR/sb - SB

http://www.telesurtv.net/secciones/...


Voici la lettre :

Monsieur Javier Moreno

Directeur du Journal El Paà­s - Espagne

C’est avec stupeur et indignation que j’ai lu dans l’édition du Mercredi 13 Mars une information signée par l’envoyée spéciale de votre journal à Bogota, Maité Rico. Dans cet article, on trouve les soi-disant déclarations d’un fonctionnaire supposé de l’Organisation des États Américains dans un paragraphe que je dois citer en sa totalité en raison de l’usage incorrect qui est fait du nom de notre organisme, au moment où le Secrétariat Général et le Conseil Permanent de l’OEA réalisent d’énormes efforts pour aider à désamorcer la crise vécue par deux de ses membres.

Mme Maité Rico écrit : « Les guérilleros se déplacent dans la région Nord de l’Équateur en camionnettes, comme a pu le constater un fonctionnaire de l’OEA qui nous a expliqué en privé l’étonnement que lui a causé la rencontre, dans des auberges de la région proches de la frontière, de membres des FARC parfaitement bien équipés et armés ».

Je suis en condition de pouvoir vous assurer que cette affirmation est complètement fausse, vu que l’OEA n’a aucune mission spéciale ni aucun fonctionnaire, de quelque niveau que ce soit, dans la région proche de la frontière Nord de l’Équateur. Il est donc impossible qu’aucun fonctionnaire de cette Organisation ait formulé cette déclaration. Nous avons consulté les représentants de l’Organisation à Quito et à Bogota et aucun d’entre eux n’a fait de déclaration, aucun n’a eu de contact avec Mme Rico. De plus, avant la visite que nous avons effectuée avec la commission ad-hoc à Angostura, en compagnie de ministres du gouvernement équatorien et suivie par de nombreux journalistes, jamais un fonctionnaire de l’OEA n’avait été dans la zone. Et je peux vous assurer qu’aucun membre de ma délégation n’a vu le moindre guérillero, ni même des chemins par lesquels pourraient circuler des camionnettes.

A seulement quelques heures du retour de la commission ad-hoc créée par instruction du conseil permanent de l’OEA, que je dirige en qualité de Secrétaire général, et qui est de plus intégrée par les ambassadeurs d’Argentine, Brésil, Panama et Pérou à l’OEA, et au vu de la volonté des gouvernements de l’Équateur et de la Colombie de surmonter la difficile situation créée, ce genre d’information ne peut que léser la volonté de négociation de deux peuples frères qui désirent seulement se rapprocher à travers le dialogue et la coopération.

Dans ce contexte, il est tout à fait surprenant qu’un journal qui jouit du prestige qui caractérise le vôtre, commette une erreur de cette taille. Cet attentat à la vérité affecte le prestige d’un gouvernement et nuit à la gestion conciliatrice de notre organisation.
J’espère que vous comprendrez les causes de mon indignation. Je vous remercierais donc pour la publication de cette mise au point.

José Miguel Insulza

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