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Daniel Bensaïd : « L’ élection Présidentielle pourrit la vie politique »








Le Courrier, samedi 03 Février 2007.


Le philosophe Daniel Bensaïd, militant de la Ligue communiste révolutionnaire, s’est prêté au jeu de l’analyse engagée de la campagne électorale.


Dans le prolifique panorama de la gauche française, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) occupe indéniablement une place à part. Communiste antistalinien, ce mouvement né de la lutte estudiantine de Mai 68 s’est toujours démarqué de ses coreligionnaires trotskistes par son ouverture aux nouveaux mouvements sociaux et à ceux que l’orthodoxie prolétarienne qualifiait de « petits bourgeois ». Pour autant, le parti d’Alain Krivine et d’Olivier Besancenot est resté ferme sur ses positions anticapitalistes. Pas question de devenir l’appendice de gauche du Parti socialiste, ni de céder à l’air du temps de « la politique sans les partis ». Raideur ? Cohérence ? Quoi qu’il en soit, la LCR du populaire facteur Besancenot se retrouve aujourd’hui quelque peu isolée. Son refus de se joindre à une « candidature unitaire antilibérale » - proposée dans l’élan du « non de gauche » à la Constitution européenne - a écorné cette image d’ouverture qu’elle aime à soigner.

Souvent présenté comme le théoricien de la LCR, le philosophe Daniel Bensaïd, spécialiste réputé de Marx et de Benjamin (1), était récemment en Suisse romande à l’invitation du bimensuel solidaritéS. Dans un entretien accordé au Courrier, l’intellectuel toulousain défend l’intransigeance de son mouvement, tout en laissant la porte ouverte à une future union antilibérale. L’ancien leader de Mai 68, aujourd’hui professeur de philosophie à Paris-VIII, nous éclaire également sur le processus électoral en cours outre-Jura.


Après une présidentielle 2002 marquée par la question sécuritaire, des thèmes traditionnels de la gauche - logement, fiscalité, écologie - sont très présents cette année.

Daniel Bensaïd : Pour un début de campagne, c’est un changement très important ! La question du logement a permis de placer le débat sur le terrain des droits sociaux et de la justice. C’est une bonne chose. Et je pense que cela va se maintenir, car se conjuguent aujourd’hui à la fois la gravité de la crise sociale et les nécessités de stratégie électorale des candidats. Les sondages montrent que les préoccupations sociales - notamment l’emploi - sont passées devant la sécurité. Quant aux enquêtes sociologiques, elle révèlent une fragilisation et une relative paupérisation des dites classes moyennes - qui en fait regroupent nombre d’employés au statut plus proche de l’ouvrier que du cadre.
Tous les candidats se sont donc lancés dans une concurrence effrénée pour reconquérir l’électorat populaire perdu notamment en 2002 au profit du Front national et dans une certaine mesure de la gauche radicale.(...)

- Lire l’ article www.lecourrier.ch



L’ Etat d’urgence. Gauche en réinvention : arrêtez les règlements de comptes, par PRS.



Sarkozy veut-il ... Allez donc au fond des questions sociales importantes ! par Gérard Filoche.


Qui veut travailler plus ? Sarkozy-pipeau, Hervé Nathan.


Sarkozy : mainmise sur la presse tricolore, Ian Hamel.


CNE - Sarkozy ? Girouette ou dissimulateur ? par Gérard Filoche.

Gianfranco Fini, l’ami italien de Sarkozy, Alessandro Mantovani.






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Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

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