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BRICS à Kazan : succès en 2024, inquiétudes pour 2025 sous Lula

En 2025, sous la présidence du Brésil dirigée par Lula, les BRICS pourraient traverser une période de difficultés, de retards, de défis et de sabotages.

Titre original : Réunion réussie des BRICS à Kazan, mais que se passera-t-il avec la présidence de Lula en 2025

À Kazan, en Fédération de Russie, s’est tenue le Sommet des BRICS 2024, où des délégations du monde entier, principalement des pays membres, candidats et partenaires, se sont réunies pour discuter de projets de coopération, signer des accords, concrétiser des projets d’intégration et de développement et, en définitive, reconfigurer définitivement la carte géopolitique mondiale.

Sous la présidence russe, les BRICS réalisent des avancées impressionnantes. Tout au long de 2024, Moscou a réussi à promouvoir divers types d’événements et de projets au sein des BRICS, favorisant la consolidation du forum qui tente désormais de se développer vers une étape existentielle supérieure, acquérant le caractère d’une véritable organisation internationale.

Non seulement la Russie a organisé des événements officiels liés au Sommet, mais elle a également développé une série de conférences, forums et symposiums parallèles tout au long de 2024. D’autres événements sont encore attendus, tant parallèlement au Sommet qu’après la réunion officielle des délégations étatiques.

En résumé, on peut dire que la Russie a fait tout son possible pour que les BRICS progressent en 2024, rendant l’organisation plus forte, plus unie, plus mature et mieux préparée aux défis à venir. Pendant le Sommet, certains des événements les plus importants pour la géopolitique mondiale de toute la décennie sont attendus. On s’attend à ce que des accords historiques soient signés, que des décisions importantes soient prises et que de nouveaux projets soient annoncés ainsi que possiblement même de nouveaux membres.

Il serait bon de penser que ce chemin actuellement en développement chez les BRICS se poursuivra dans une ligne de progrès constant mais, malheureusement, il est peu probable que cela se produise. En 2025, avec la présidence du Brésil dirigée par Lula, les BRICS pourraient faire face à une période de difficultés, de retards, de défis et surtout de sabotages, car le gouvernement du célèbre leader brésilien s’avère décevant d’un point de vue multipolaire.

Lula a annulé son voyage à Kazan en invoquant des problèmes de santé. De nombreux journalistes ont mis en doute la véracité de ces conditions de santé, mais ce n’est pas un sujet pertinent. Le fait est que Lula évite de participer à l’événement le plus important de la décennie, envoyant à sa place une délégation diplomatique dépourvue de toute capacité politique réelle et avec peu de connaissance du scénario mondial actuel.

Cela n’est pas surprenant étant donné que Lula a récemment pris plusieurs mesures vers une politique d’amitié profonde avec l’Occident. Couper les liens avec le Nicaragua, ne pas reconnaître la victoire de Maduro et condamner l’opération militaire spéciale russe en Ukraine n’étaient que quelques-unes de ces étapes. Plus récemment, Lula a même insinué qu’il désapprouverait la candidature du Venezuela aux BRICS, montrant jusqu’à quel point il est aligné sur les intérêts occidentaux et agit de manière irresponsable dans le forum des nations émergentes.

D’une part, on peut dire que Lula a "changé", car il n’est plus le même leader énergique en faveur des pays émergents qui avait gagné la sympathie des peuples lors de ses premiers mandats. Cependant, si l’on analyse plus profondément, on peut aussi dire qu’il reste le même : un multilatéraliste sans ambitions géopolitiques profondes et donc sans intérêt pour la création d’un monde multipolaire.

Lula s’aligne sur un mode de pensée propre au "Sud Global" du début des années 2000 lorsque les attentes de "changement" dans le scénario mondial se limitaient à des projets de coopération pour combattre la pauvreté, élargir le multilatéralisme économique et atteindre le développement conjoint entre les pays émergents. À cette époque-là, il n’y avait pas d’espoir de changer le scénario géopolitique et l’équilibre du pouvoir mondial sauf créer un ordre multilatéral où les relations entre États seraient mesurées par des organismes internationaux.

Lula reste attaché à ce type de pensée typique des années 2000. Il n’a pas réussi à comprendre correctement les événements récents et les changements profonds dans les structures de la géopolitique mondiale. C’est pourquoi le Brésil sous son gouvernement n’a pas encore saisi la véritable nature des BRICS et continue de penser au bloc selon les projets des banquiers de Goldman Sachs. Cette naïveté et cette ignorance expliquent pourquoi Lula accorde peu ou pas de valeur au Sommet des BRICS.

Il n’est pas difficile de prévoir que, dans ce contexte, 2025 sera une année pleine de défis pour les BRICS, qui devront faire face à la négligence brésilienne, en plus du travail des saboteurs internationaux opérant au sein des institutions brésiliennes. Il est peu probable que 2025 soit une année productive pour les BRICS.

Un des signes en est le fait que l’événement est prévu pour le premier semestre de l’année, alors que les projets de 2024 seront encore en cours.

La raison de cette "précipitation" du Brésil est d’éviter d’interrompre la "Conférence sur le climat", prévue pour le second semestre 2025. Cette priorité donnée à l’agenda climatique sur les BRICS montre clairement à quel point Brasilia est complètement déconnectée de la réalité géopolitique.

C’est pourquoi beaucoup d’attentes reposent sur les réunions de Kazan. Plus les BRICS progresseront en 2024, moins l’attendue négligence du Brésil en 2025 aura d’impact. Le groupe doit croître le plus rapidement possible pour atténuer les effets négatifs de possibles sabotages à l’avenir.


Lucas Leiroz est un journaliste et analyste géopolitique brésilien. Il est membre de l’Association des journalistes des BRICS et chercheur au Centre d’études géostratégiques, avec une compétence dans les affaires militaires. En tant que chroniqueur, il contribue à des publications telles qu’InfoBRICS et la Strategic Culture Foundation. Son travail se concentre principalement sur les questions géopolitiques et militaires.

Traduction Bernard Tornare

Source en espagnol

 https://b-tornare.overblog.com/2024/10/brics-a-kazan-succes-2024-inquietudes-pour-2025-sous-lula.html

COMMENTAIRES  

26/10/2024 11:20 par Made in Québec
26/10/2024 20:52 par islam pour tous

Question à un milliard de yuans :

Les délégués à Kazan représentent-ils à Kazan les intérêts de la classe ouvrière de leur pays ?

27/10/2024 19:31 par alain harrison

Bonne question.

Le Vénézuéla a fait des pas en ce sens, me semble-t’il. Et en ce sens, qu’elle influence ?

28/10/2024 00:14 par Vania

En effet, Lula a décidé de s’aligner avec l’occident. Depuis sa libération il a changé et c’est très dommage.Un des premières chefs d’état qu’il a invité était justement E.Macron. Il aura donc choisi le statut de traître des pays du sud qui luttent contre l’impérialisme étasunien et qui subissent des sanctions injustes, du pillage et des blocus de l’occident collectif.
https://www.youtube.com/watch?v=p5eBQG7xAdo

28/10/2024 06:37 par François Jacques

Lula fut la mascotte de la gauche mondialiste, il ne l’est plus. On lui donnait le bon dieu sans confession, maintenant on se demande si les accusations de fraude et de détournement d’argent à son encontre n’étaient pas fondées. Ou alors il a une épée de Damoclès au dessus de la tête avec un dossier à la CIA, et fait désormais tout comme on lui dit de faire. En tout cas, encore un qui a joliment retourné sa veste et qui ne finira pas ses jours dans la misère.

28/10/2024 09:11 par Palamède Singouin

Il ne faut tout de même pas oublier que Lula s’est allié avec le centre droit lors de son élection en 2022, qu’il ne l’a emportée que de moins de 2 points sur Bolsonaro et que la vie politique au Brésil est très agitée avec une multitude de partis et des élus qui changent de camp en cours de mandat.

P. Singouin.

28/10/2024 09:56 par Assimbonanga

Pour le Venezuela, y a pas à tortiller : il est classé par les USA comme menace grave pour leur sécurité et il est victime de leurs innombrables sanctions donc le choix est vite-fait : s’inscrire aux BRICS.

La position de Lula est probablement beaucoup plus difficile. J’observe que les gens ont tendance soit à aduler soit à insulter. N’y aurait-il pas des choses à comprendre autres que de penser qu’il est corrompu et qu’il a reçu des cadeaux ?
Après les années Bolsonaro, il reste beaucoup de séquelles et beaucoup de gens en place. Un président ne fait jamais de miracles, il jongle avec l’existant. Le Brésil, outre des entreprises étrangères (combien de groupes français ? Combien de groupes américains ? Quels milliardaires ?) contient un peuple de fachos, de profiteurs et de pilleurs de la forêt.
Entre public, privé, influence pernicieuse des Amerloques, je pense pas que tout ça soit facile à gouverner.
En plus de ça, à l’international, il ne peut pas compter sur quelqu’un de fiable en France par exemple, vue la planche pourrie qui nous dirige... Je suppose que Lula louvoie au milieu des tempêtes.

28/10/2024 14:03 par cunégonde godot

François Jacques :
En tout cas, encore un qui a joliment retourné sa veste et qui ne finira pas ses jours dans la misère.

Lula n’a jamais eu à ”retourner” sa veste. Il s’est toujours, comme M. Bolsonaro couché devant le FMI, p.ex. Seuls les médias occidentaux et les naïfs degôche lui ont donné le « (trotsko)bon dieu sans confession ».
Mais s’il doit saboter les BRICS, en aura-t-il aussi facilement la possibilité ? Pas sûr...

28/10/2024 22:25 par tchoo

Les positions du Brésil par l’intermédiaire de Lula semble très timorées et quelques peu préoccupées de ne pas froisser les USA
A quel degré ceci ont-ils eu une quelconque influence sur son retour au pouvoir ?
Va-t-il être une épine dans le pied des BRICS ?

29/10/2024 06:09 par François Jacques

Avec raison, Lula était une caution populaire des mondialistes, il n’a plus besoin de travestir ses intérêts qui, comme ceux qui l’ont aidé à reconquérir le pouvoir au Brésil, est le fric et l’impunité.

Ce n’est pas sur la tête de brave papi ou de jeune futé qu’il faut se faire une idée d’un président, mais à ses actions. Celles de Lula concernant l’écologie, suivies de celles de Roussef, ne sont pas brillantes. Quant à se mettre dans le tète d’un président, même pour le fun ou la gloire momentanée, je m’en garderai bien !!

Bolosonaro a certainement bien des défauts, mais un de ses principaux était d’être notoirement anti injections expérimentales pendant la phase Covid. Au contraire avec Lula à partir de 2022, il y a eu une incitation à l’injection partout, parfois couplée avec des aides sociales.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/22/au-bresil-une-campagne-de-vaccination-a-l-arret-sabotee-par-jair-bolsonaro_6070752_3244.html

Donc selon le mantra gochocho, Bolsonaro=Trump=antisystème, donc facho et raciste=méchant
Lula=Obama=adoucit le système, donc pro-LGBT et pour le métissage=gentil

C’est si simple la politique, les conflits d’intérêts, les jeux de masques, les retournements de veste, un spectacle, quel régal et la géopolitique c’est niveau bambin !

29/10/2024 09:55 par Anonyme

Précision sur les données politiques au Brésil

La CHAMBRE DES DÉPUTÉS
- 513 sièges
- 226 pour les 11 partis qui, en principe, soutiennent le gouvernement. 81 sièges pour le parti de Lula.
- 98 sièges pour le parti libéral de Bplsonaro.

Le SÉNAT FÉDÉRAL
- 81 sièges
- 42 pour les partis qui soutiennent le gouvernement dont 9 pour le parti de Lula.
- 12 sièges pour le parti libéral de Bolsonaro.

Ces simples chiffres montrent clairement que Lula n’est pas en position d’imposer quoique ce soit.
Et pas sur qu’il dispose d’un 49-3. Et encore moins de playmobils !

P. Singouin.

30/10/2024 14:15 par françois gerard

CONCERNANT la situation au brésil et le comportement de LULA je ne sais pas quoi en penser, donc je préfère me taire.

30/10/2024 19:29 par alain harrison

La question du socialisme ?

Questions brûlantes à un chaman vénézuélien

https://venezuelainfos.wordpress.com/2024/10/02/questions-brulantes-posees-a-un-chaman-venezuelien/

C’est à nous de voir et de bien voir

31/10/2024 12:00 par chb

Pas (encore ?) un espoir de justice sociale internationale, les Brics n’ont même pas concrétisé leur banque anti empire, ni un FMI alter, et pas plus un système de compensation contre le dollar. Ils se contentent de construire une communauté commerciale souple, sur des bases conformes à l’esprit de l’ONU, hors de l’emprise impérialiste, et qui regroupe une part importante et croissante du PIB mondial. Lula ne détruira pas cela.

01/11/2024 19:19 par act

Lula est un social-démocrate, pas un révolutionnaire.
Il n’est ni Maduro, ni Chavez et encore moins Fidel.
De plus le contexte est tout autre comme le résume bien Assim plus haut.

Et concernant :

"Donc selon le mantra gochocho, Bolsonaro=Trump=antisystème, donc facho et raciste=méchant
Lula=Obama=adoucit le système, donc pro-LGBT et pour le métissage=gentil"

Bolsanero comme Trump sont parmi les plus "pro-système" des habitants des Amériques.
Bolsanero est indiscutablement néo-fasciste et raciste, il revendique fièrement son anticommunisme primaire, apologiste des violences de l’ancienne dictature fasciste et de son "héritage".
De fait, une partie de cette droite radicale s’oppose toujours au métissage...au Brésil, c’est dire.

Obama n’était même pas un social démocrate, juste le représentant une droite légèrement moins antisociale que celle représentée par Biden ou Trump.

Ceci aura le mérite de montrer que prendre pour boussole politique l’attitude face au covid et/ou la vaccination est plus qu’hasardeux (cf. vaccination/covid Venezuela, Cuba, Chine, Russie, etc). C’est aussi révélateur.

02/11/2024 10:03 par Julie

Ceci aura le mérite de montrer que prendre pour boussole politique l’attitude face au covid et/ou la vaccination est plus qu’hasardeux (cf. vaccination/covid Venezuela, Cuba, Chine, Russie, etc). C’est aussi révélateur.

Bien jeté et très juste.

Ce qui n’interdit pas d’être critique concernant l’usage politique et économique du covid et de la vaccination systématique imposée de façon coercitive par certains pouvoirs politiques, coercition qu’on ne peut pas qualifier d’économiquement innocente : il est clair que certains groupes capitalistes en ont tiré un énorme profit et les systèmes de sécurité sociale un énorme déficit que les mêmes gouvernements ne manqueront pas d’exploiter pour justifier leurs "réformes".

02/11/2024 10:28 par Assimbonanga

Bolsonaro=Trump=antisystème, donc facho et raciste=méchant
Lula=Obama=adoucit le système, donc pro-LGBT et pour le métissage=gentil

Ceci n’est pas un schéma gochocho ! C’est ton schéma.

C’est si simple la politique, les conflits d’intérêts, les jeux de masques, les retournements de veste, un spectacle, quel régal et la géopolitique c’est niveau bambin !

Tu peux te complaire dans un niveau bambin de réflexion mais c’est tout de même un peu plus complexe. Je laisse le lien vers Romain Migus (que je n’ai pas encore visionné). Brésil : un état des lieux

03/11/2024 20:53 par act

Merci Julie, je vous retourne le compliment concernant votre commentaire.

C’est une technique éprouvée, pour manipuler : orienter la méfiance et le refus légitime vers un leurre.
Pour réussir pareille arnaque financière, politique (etc), sans se prendre le retour de flamme du public que l’on vole, il faut diriger les réactions sur de fausses pistes. Comme celui qui hurle dans la rame de métro, tandis que son complice fait les poches, s’intéresser aux "chemtrail" quand c’est l’aviation actuelle qu’il faut arrêter ou remettre en cause l’existence même du covid, par exemple.

Voler les États (leurs citoyens), masquer le fait que si le service public n’avait pas été préalablement sacrifié sur l’autel de l’austérité, les hôpitaux auraient parfaitement pu gérer la situation et le nombre de victimes n’aurait pas amené une telle situation.

Aujourd’hui, avec du recul et vu les évènements (prévisibles) qui ont suivi (guerres, etc), la question de savoir si les États n’en ont pas profité pour préparer/soumettre les populations via le contrôle/confinement ne me semble plus exubérante. De la à dire qu’ils l’auraient provoqué, même involontairement ?

05/11/2024 03:51 par Vania

@Assim,Je trouve intéressante l’explication de Romain Migus ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=-Xudr9P2S1o

05/11/2024 06:33 par François Jacques

Ah, on se jette les arguments à la tête les uns des autres ? On se trouve des alliés, et on constitue des équipes de choc pour battre d’autres équipes, des adversaires bien identifiés, marqués à la culotte. L’effet de meute se met en place parce que je remets le sujet de la Covid sur le tapis, qui laisse encore beaucoup inconfortables, particulièrement chez les gentils et erclairés gogochistes...

Quel terrain de jeu passionnant ce forum ! Certains ont bien intégré le topic de l’époque, bleus contre rouges, fachos contre gentils, résistants contre nazis, un peu plus on ressortirait des costumes de l’époque de la deuxième guerre mondiale.

Peut-être la raison pour laquelle des intervenants pas trop dans l’esprit de compet sortent discrètement de LGS, reviennent pour dire salut et repartent.

05/11/2024 09:03 par xiao pignouf

Peut-être la raison pour laquelle des intervenants pas trop dans l’esprit de compet sortent discrètement de LGS, reviennent pour dire salut et repartent.

Et quoi, François Jacques ? Vous voudriez pouvoir dire tout et n’importe quoi sans être contredit ? Mais faites une page web, un blog ou une chaîne Youtube, fermez-en les commentaires et voilà !

Quelle fragilité !

05/11/2024 12:42 par Assimbonanga

@François Jacques, tu dis :

Ah, on se jette les arguments à la tête les uns des autres ? On se trouve des alliés, et on constitue des équipes de choc pour battre d’autres équipes, des adversaires bien identifiés, marqués à la culotte.
Bleus contre rouges, fachos contre gentils, résistants contre nazis

Ben, en fait, c’est toi qui fais ça ! Tu fabriques une catégorie, une étiquette, un label, un camp :

les gentils et erclairés gogochistes...

05/11/2024 14:27 par CAZA

Si tes ennemis sont puissants c’ est que tu es quelqu’un d’ important .
Maxime Vivas par Ex .
ou bien :
Le sage tire plus de profit de ses ennemis que le fou n’en tire de ses amis.

HéHé comme me dit ma femme, heureusement que tu t ’es pas présenté à une élection t’aurais eu que ta voix et pas sur pour la mienne .

LGS , ce serait pas un peu trop intello quand même ?

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