RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : BRICS

A propos des discours sur les BRICS+

Jean-Pierre PAGE

J’ai écouté une interview de Laurent Delcourt du CETRI qui d’une certaine manière reflète et relaye depuis le Sommet historique de Kazan les campagnes de doute, de scepticisme, de contestation voir de dénigrement sur les BRICS+.

Selon lui, ceux-ci seraient trop ou pas assez !. Les BRICS+ reproduiraient les mêmes types de rapports avec les pays d’Afrique que ceux qu’imposent les anciennes puissance coloniales. Les BRICS+ en fait ne penseraient qu’à leurs intérêts propres en exploitant les ressources naturelles de ceux qu’ils prétendent représenter et soutenir. En fait et toujours selon Laurent Delcourt, rien de bien nouveau ne serait apparu sous le soleil. Évidemment on s’attendrait plutôt à entendre ce type de discours de la part des experts de plateau et des médias pour lesquels l’ordre libéral est un système indépassable Mais, dans son cas, le bilan globalement négatif qu’il nous présente est censé partir d’une approche qui se veut tiers-mondiste. En fait, Laurent Delcourt, les bons sentiments en bandoulière, se refuse à prendre en compte le monde réel tel qu’il est. Pour juger, il préfère s’en tenir à un monde parfait, sans rapports de forces, sans contradictions, sans avancées, sans reculs, sans (…) Lire la suite »

Brics, le sommet de Kazan ouvre un espoir : les peuples européens doivent le saisir

Paolo FERRERO

Du 22 au 24 octobre, le 16e sommet des Brics s'est tenu à Kazan, en Russie. Il s'agit d'un événement dont l'importance dépasse la chronique car il représente plastiquement une étape d'un processus historique qui est en train de changer, pour le meilleur, la réalité du monde. L'importance du sommet tient avant tout à sa taille : les pays des Brics représentent ensemble environ 45 % de la population de la planète et 35 % de l'économie mondiale.

Les points décisifs que je souhaite souligner ne sont cependant pas quantitatifs mais qualitatifs. Tout d'abord, la posture des Brics. Nous venons d'un monde unipolaire où les Etats-Unis ont la mainmise depuis plusieurs décennies. Les Brics posent clairement la nécessité de dépasser cette situation pour arriver à un monde multipolaire. Les États-Unis, pour éviter le danger de perdre leur position dominante, provoquent un état de guerre qui cherche - par des moyens militaires - à empêcher cette grande transition d'un monde unipolaire à un monde multipolaire. Face à cette situation d'agression occidentale, le sommet de Kazan n'a pas créé un bloc d'opposition aux États-Unis. Il a explicitement déclaré que l'adhésion aux Brics est compatible avec l'adhésion à l'OTAN et qu'il n'y a pas d'obligations de principe pour les pays qui veulent faire partie des Brics. Alors que les États-Unis, pour éviter de perdre leur position dominante, divisent le monde en deux avec des politiques de (…) Lire la suite »

BRICS à Kazan : succès en 2024, inquiétudes pour 2025 sous Lula

Lucas LEIROZ

En 2025, sous la présidence du Brésil dirigée par Lula, les BRICS pourraient traverser une période de difficultés, de retards, de défis et de sabotages.

Titre original : Réunion réussie des BRICS à Kazan, mais que se passera-t-il avec la présidence de Lula en 2025 À Kazan, en Fédération de Russie, s'est tenue le Sommet des BRICS 2024, où des délégations du monde entier, principalement des pays membres, candidats et partenaires, se sont réunies pour discuter de projets de coopération, signer des accords, concrétiser des projets d'intégration et de développement et, en définitive, reconfigurer définitivement la carte géopolitique mondiale. Sous la présidence russe, les BRICS réalisent des avancées impressionnantes. Tout au long de 2024, Moscou a réussi à promouvoir divers types d'événements et de projets au sein des BRICS, favorisant la consolidation du forum qui tente désormais de se développer vers une étape existentielle supérieure, acquérant le caractère d'une véritable organisation internationale. Non seulement la Russie a organisé des événements officiels liés au Sommet, mais elle a également développé une série de (…) Lire la suite »
23 

Les BRICS+ : d’une réunion informelle au pivot d’un nouveau monde

Francesco MARINGIO

Avec l'arrivée hier à Kazan, capitale de la République russe du Tatarstan, des principaux dirigeants des pays BRICS+, le sommet du club des principales économies émergentes de la planète a débuté. À la lecture des journaux, les attentes quant aux décisions et à l'orientation politique que prendra ce sommet sont nombreuses et vont d'une discussion sur la réforme du système financier international à la guerre au Moyen-Orient, du débat sur les règles d'adhésion des nouveaux membres à une réforme du système de paiement international. Un signe qui ne trompe pas sur le poids politique (et pas seulement économique) que représente ce groupe de pays. Il ne sera possible de tirer un bilan complet des résultats que demain, à l'issue du forum, mais il est utile d'en retenir d'ores et déjà quelques éléments clés.

Tout d'abord, le fait que le sommet soit organisé en Russie et que les dirigeants de pays qui représentent ensemble 45 % de la population mondiale et un PIB (PPA) supérieur à celui du G7 soient venus ici, rompt avec la rhétorique en vogue en Occident de « l'isolement de la Fédération de Russie » par la communauté internationale. Un mensonge factuel si l'on considère, par exemple, les votes dans des forums tels que les assemblées générales des Nations unies ou la liste des pays adhérant à la politique de sanctions des États-Unis, mais un mensonge qui s'est frayé un chemin dans la perception de masse ici en Europe. La deuxième considération, peut-être encore plus importante, découle du fait que BRICS+ est le résultat d'un élargissement progressif des sommets informels des pays BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui ne se sont jamais considérés comme le pivot d'un pôle géopolitique naissant, homogène politiquement et idéologiquement et dirigé contre d'autres pays ou blocs (…) Lire la suite »

Gaza. Où sont la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil... ?

Djamel LABIDI

Les massacres à Gaza sont sans fin. Il n'y a pas dans l'Histoire un tel précédent. Avec ces massacres, Israël et les Etats Unis ont inscrit à jamais leur condamnation morale dans l'histoire de l'humanité. Netanyahou, monstre parmi les monstres, ne sera pas repu du sang palestinien. Il ne s'arrêtera pas si personne ne l'arrête. Il compte sur la lassitude de l'opinion mondiale, pire sur sa résignation.

Il faut le dire, il n'y a jusqu'à présent que “ les gens ” qui se sont dressés dans d'immenses manifestations d'indignation et de compassion douloureuse dans le monde. Pas leurs Etats. Qu'ont fait ceux-ci qui ne soient pas seulement verbal, politique, au mieux diplomatique ? Qu'ont-ils fait de matériel, de tangible, d’efficace sur Israël. Ils n'ont rien fait de ce genre. Ils se sont indignés comme “ les gens ”. A quoi donc servent les Etats s'ils ne font que s'indigner, dénoncer, condamner comme de simples citoyens. N'est-ce pas eux qui détiennent la puissance matérielle, la force d'agir ? Seuls l'ont fait, le Yémen des Houtis, et aussi le Hezbollah au Liban. Honneur à eux. Ils n'ont pas eu peur des conséquences dont d'autres disent avoir si peur pour leurs pays, en réalité pour eux-mêmes. Qui disait que "“ e courage est de faire ce qui est juste ” ? Certes, on peut faire observer que des pays comme l'Afrique du Sud, la Turquie, l'Algérie ont mené un combat d'une valeur (…) Lire la suite »
14 

L’élargissement des Brics : une nouvelle étape dans la redéfinition des accords internationaux

Andrea VENTO
Le Bric : de l'agrégat géoéconomique au sujet géopolitique La genèse de l'acronyme Bric remonte à l'économiste britannique Jim O'Neil qui, fin 2001, dans un document [1] rédigé en sa qualité d'économiste en chef de la Goldaman Sachs Investment Bank, identifiait le nouvel agrégat géoéconomique composé du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de la Chine comme le groupe de pays qui, sur la base de caractéristiques communes, était susceptible de dominer l'économie mondiale du siècle qui venait de s'ouvrir. Par conséquent, selon O'Neil, pour que les États-Unis conservent leur leadership mondial au XXIe siècle également, il aurait été nécessaire de les intégrer dans la gouvernance économique et financière mondiale qui avait été hégémonisée par le système occidental jusqu'à ce moment-là. En effet, les quatre pays avaient en commun des caractéristiques similaires qui leur auraient permis de se positionner dans le haut du classement des puissances économiques mondiales en quelques (…) Lire la suite »

L’élargissement des Brics, l’aube d’un nouveau monde ?

Alessandro VISALLI

Alessandro Visalli, architecte et docteur en aménagement du territoire, travaille depuis de nombreuses années dans le domaine des sciences du territoire et de l'environnement. Depuis 2013, il développe une lecture pluridisciplinaire de la crise avec une orientation marxiste. Il a étudié l'école de la dépendance et la théorie du système mondial, et a écrit des livres à ce sujet. Ses derniers ouvrages (non encore traduits en français) sont Dipendenza. Capitalismo e transizione multipolare [Dépendance. Capitalisme et transition multipolaire ] et Classe e partito. Ridare corpo al fantasma del collettivo [Classe et parti. Recomposer le fantôme du collectif]

Ce qui s'est manifesté à Joannesburg apparaît comme un tournant similaire à celui des années 1970 [1]. Avec l'entrée dans les Brics à partir de janvier 2024, se complète le passage de l'Arabie saoudite à de nouvelles alliances, prélude à la fermeture annoncée des bases américaines (en juin annoncée par Mohammed ben Salmane [2]) et à la consolidation des transactions dans d'autres monnaies du pétrole. Aux côtés du géant arabe, d'autres acteurs majeurs comme l'Égypte, les Émirats arabes et l'Iran, et en Amérique du Sud, l'Argentine. Enfin, l'Éthiopie [3], symboliquement importante. Il est impossible de sous-estimer l'événement, même s'il était attendu (ce qui explique les efforts déployés pour exclure Poutine en l'incriminant [4]) : parmi les choses les plus importantes, c'est que l'Occident collectif (et en particulier l'Europe) perd toute influence résiduelle sur l'Opep+[5] et donc sur la géopolitique de l'énergie, attendons-nous à du pétrole à plusieurs euros et de l'énergie à (…) Lire la suite »

Priorité à la revitalisation de l’Union du Maghreb arabe avant la candidature collective des pays de l’UMA aux BRICS !

Mustapha STAMBOULI

La décision de rejeter la candidature de l'Algérie pour rejoindre les BRICS n'est pas une surprise et peut être expliquée par des différences de développement économique, de priorités géopolitiques et de perception de la stabilité politique. Pour le moment, l'entrée de l'Algérie seule dans le club des BRICS n'apporte aucune valeur ajoutée à ce dernier, bien au contraire, cette adhésion pourrait être interprétée comme une agression envers l'Union européenne, un important client en hydrocarbures pour l'Algérie. Pour bénéficier des avantages d'une telle adhésion, l'Algérie devrait remplacer sa candidature par une candidature collective de l’ensemble des pays du Maghreb. Cette alternative présente de nombreux avantages, tant sur le plan économique que politique. Cela permettrait de mettre en valeur les atouts de la région, de maximiser les ressources disponibles et de renforcer la coopération régionale.

Dans un contexte de mondialisation croissante, de nombreux experts estiment qu'il serait préférable pour l'Algérie de se concentrer sur la revitalisation de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) avant de rechercher de nouvelles alliances avec des blocs tels que les BRICS. Dans le présent article nous aborderons spécifiquement les raisons pour lesquelles la revitalisation de l'UMA devrait être la priorité de l'Algérie, tout en soulignant l'importance de diversifier les partenariats et les alliances. En revitalisant l'UMA, l'Algérie et les autres pays membres pourraient renforcer leur coopération régionale et leur développement, contribuant ainsi à la stabilité et à la prospérité de la région du Maghreb. Cependant, il est important de noter que cette opinion met l'accent sur l'importance de travailler sur la revitalisation de l'UMA sans exclure la possibilité de rechercher de nouvelles alliances avec d'autres blocs tels que les BRICS. I. Evaluation de la candidature de l’Algérie pour le (…) Lire la suite »

Élaboration , (Réflexion NdT), sur Macron et les BRICS

Andrei MARTYANOV
Encore une fois, pourquoi Macron et les BRICS ? C’est un fait incontestable qu’Emmanuel Macron est un messager de la famille Rothschild. Même WiKi donne la description des activités de cette famille sur son axe Londres-Paris. « Les branches britannique et française ont émergé de la Seconde Guerre mondiale avec de nouvelles générations de la famille à la barre. Les liens historiques de partenariat entre les deux branches ont été revitalisés, ce qui a conduit à une fusion complète en 2003 au sein de Rothschild & Co. Les Rothschild ont créé leurs premiers fonds spéculatifs en 1969 et ont renforcé leur position de leader mondial dans le domaine de la banque d’investissement. En outre, la société est une banque privée mondiale qui compte plus de 4000 clients privés dans 90 pays. Rothschild & Co offre une gamme complète de services aux particuliers, aux gouvernements et aux entreprises du monde entier ». Il s’agit d’une activité financière classique qui consiste à déplacer (…) Lire la suite »

Washington tente de briser le BRICS - Le pillage du Brésil commence (New Eastern Outlook)

William ENGDAHL
L'appareil à changer les régimes de Washington a pour le moment réussi à briser un maillon important dans l'alliance des grands pays émergents par un passage en force d'une destitution par le Sénat de la présidente dûment élue, Dilma Rousseff. Le 31 août, son vice-président Michel Temer a prêté serment comme président. Dans son premier discours en tant que président, Temer a cyniquement appelé à un gouvernement de « salut national », en demandant la confiance du peuple brésilien. Il a présenté des plans de réforme et a également signalé son intention de réviser les lois du système de retraite et du travail, et de réduire les dépenses publiques, autant de thèmes chers aux banques de Wall Street, du Fonds Monétaire International et leur Consensus de Washington. Maintenant, après moins de trois semaines en poste, Temer a dévoilé ses plans pour la privatisation en masse des joyaux de la couronne du Brésil, à commencer par le pétrole. Le pillage prévu du Brésil par Wall Street est sur (…) Lire la suite »