J’ai écouté une interview de Laurent Delcourt du CETRI qui d’une certaine manière reflète et relaye depuis le Sommet historique de Kazan les campagnes de doute, de scepticisme, de contestation voir de dénigrement sur les BRICS+.
Du 22 au 24 octobre, le 16e sommet des Brics s'est tenu à Kazan, en Russie. Il s'agit d'un événement dont l'importance dépasse la chronique car il représente plastiquement une étape d'un processus historique qui est en train de changer, pour le meilleur, la réalité du monde. L'importance du sommet tient avant tout à sa taille : les pays des Brics représentent ensemble environ 45 % de la population de la planète et 35 % de l'économie mondiale.
En 2025, sous la présidence du Brésil dirigée par Lula, les BRICS pourraient traverser une période de difficultés, de retards, de défis et de sabotages.
Avec l'arrivée hier à Kazan, capitale de la République russe du Tatarstan, des principaux dirigeants des pays BRICS+, le sommet du club des principales économies émergentes de la planète a débuté. À la lecture des journaux, les attentes quant aux décisions et à l'orientation politique que prendra ce sommet sont nombreuses et vont d'une discussion sur la réforme du système financier international à la guerre au Moyen-Orient, du débat sur les règles d'adhésion des nouveaux membres à une réforme du système de paiement international. Un signe qui ne trompe pas sur le poids politique (et pas seulement économique) que représente ce groupe de pays. Il ne sera possible de tirer un bilan complet des résultats que demain, à l'issue du forum, mais il est utile d'en retenir d'ores et déjà quelques éléments clés.
Les massacres à Gaza sont sans fin. Il n'y a pas dans l'Histoire un tel précédent. Avec ces massacres, Israël et les Etats Unis ont inscrit à jamais leur condamnation morale dans l'histoire de l'humanité. Netanyahou, monstre parmi les monstres, ne sera pas repu du sang palestinien. Il ne s'arrêtera pas si personne ne l'arrête. Il compte sur la lassitude de l'opinion mondiale, pire sur sa résignation.
Alessandro Visalli, architecte et docteur en aménagement du territoire, travaille depuis de nombreuses années dans le domaine des sciences du territoire et de l'environnement. Depuis 2013, il développe une lecture pluridisciplinaire de la crise avec une orientation marxiste. Il a étudié l'école de la dépendance et la théorie du système mondial, et a écrit des livres à ce sujet. Ses derniers ouvrages (non encore traduits en français) sont Dipendenza. Capitalismo e transizione multipolare [Dépendance. Capitalisme et transition multipolaire ] et Classe e partito. Ridare corpo al fantasma del collettivo [Classe et parti. Recomposer le fantôme du collectif]
La décision de rejeter la candidature de l'Algérie pour rejoindre les BRICS n'est pas une surprise et peut être expliquée par des différences de développement économique, de priorités géopolitiques et de perception de la stabilité politique. Pour le moment, l'entrée de l'Algérie seule dans le club des BRICS n'apporte aucune valeur ajoutée à ce dernier, bien au contraire, cette adhésion pourrait être interprétée comme une agression envers l'Union européenne, un important client en hydrocarbures pour l'Algérie. Pour bénéficier des avantages d'une telle adhésion, l'Algérie devrait remplacer sa candidature par une candidature collective de l’ensemble des pays du Maghreb. Cette alternative présente de nombreux avantages, tant sur le plan économique que politique. Cela permettrait de mettre en valeur les atouts de la région, de maximiser les ressources disponibles et de renforcer la coopération régionale.