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Thème : Lula

BRICS à Kazan : succès en 2024, inquiétudes pour 2025 sous Lula

Lucas LEIROZ

En 2025, sous la présidence du Brésil dirigée par Lula, les BRICS pourraient traverser une période de difficultés, de retards, de défis et de sabotages.

Titre original : Réunion réussie des BRICS à Kazan, mais que se passera-t-il avec la présidence de Lula en 2025 À Kazan, en Fédération de Russie, s'est tenue le Sommet des BRICS 2024, où des délégations du monde entier, principalement des pays membres, candidats et partenaires, se sont réunies pour discuter de projets de coopération, signer des accords, concrétiser des projets d'intégration et de développement et, en définitive, reconfigurer définitivement la carte géopolitique mondiale. Sous la présidence russe, les BRICS réalisent des avancées impressionnantes. Tout au long de 2024, Moscou a réussi à promouvoir divers types d'événements et de projets au sein des BRICS, favorisant la consolidation du forum qui tente désormais de se développer vers une étape existentielle supérieure, acquérant le caractère d'une véritable organisation internationale. Non seulement la Russie a organisé des événements officiels liés au Sommet, mais elle a également développé une série de (…) Lire la suite »
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L’alphabet politique du libéralisme occidental : vouloir être démocratique ou vouloir être despote, comprendre ou ne pas comprendre le monde…

Emilio ALESSANDRONI

Emiliano Alessandroni est un jeune philosophe italien, élève de Domenico Losurdo, et militant communiste du PCI. Il enseigne à l'université d'Urbino comme son maître. Alessandroni a repris les principales catégories de Losurdo (sur le libéralisme, la démocratie, l'impérialisme et la lutte des classes) et continue à les développer dans la lignée de Losurdo. Il est l'auteur d'ouvrages très intéressants sur Hegel, Lukacs et Gramsci.

Le langage et les catégories employés par Zelensky dans ses discours publics sont directement calqués sur ceux de l'idéologie étasunienne, qui les emprunte à son tour à une longue et ancienne tradition coloniale de l'Occident : civilisés contre barbares, démocrates contre despotes, sains contre malades, intelligents contre stupides, etc. Ainsi, la façon dont Zelensky comprend le terme "démocratie" n'est pas différente de la façon dont les idéologues étasuniens les plus fervents le comprennent : "démocratie" signifie, selon leur lexique, "sphère d'influence étasunienne", tandis que tout écart par rapport à cette sphère est subsumé par ces idéologues sous la catégorie du "despotisme". Il en va de même pour les concepts de "comprendre" ou "ne pas comprendre le monde" (qui traduisent en termes différents les catégories "intelligent" ou "stupide" et "sain" ou "malade"). Ainsi, lorsque Zelensky accuse le président brésilien Lula de ne pas comprendre grand-chose au monde, il (…) Lire la suite »

Brésil : victoire à la Pyrrhus ou défaite stratégique ?

Quantum BIRD

Les élections fédérales viennent de s’achever au Brésil et le résultat – malgré les hésitations du militantisme "de gauche" – a été au rendez-vous : Lula a été élu président pour la troisième fois. L’ex-président a battu Bolsonaro avec une marge d’environ 1 %, dans un ensemble de près de 100 millions de votes utiles.

Le profond discrédit accumulé au niveau national et international par Bolsonaro, à la tête d'un mandat chaotique, réduisant le Brésil à un nain géopolitique, marqué par des crimes, des excès, la corruption, la perte de contrôle sur l'économie, la privatisation de ressources stratégiques et une myriade d'événements incroyablement bizarres auraient suggéré, selon la logique la plus simple, un raz de marée pour Lula, dès le premier tour. [Les sondages d'opinion n'ont jamais indiqué que cela se produirait, mais les instituts de recherche ne sont pas du tout fiables au Brésil, alors laissons de côté les pseudo-informations provenant de ces sondages.] La "gauche" n'a pas su imposer à Bolsonaro, et à son mythique "bolsonarisme" – imbécillisme serait un terme plus approprié – une défaite nette et définitive. Dans les lignes qui suivent, j'examine quelques-uns des facteurs conjoncturels et les perspectives d'exercice de la présidence par Lula. Militantisme euphorique et "woke" : la (…) Lire la suite »
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Info rapide et croustillante en attendant les articles de fond dans LGS

Condamné naguère par les médias français, Lula est acquitté par le peuple brésilien.

Maxime VIVAS

Dans mon livre « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » (1), je citais quelques infaux célèbres et quelques exemples de parti pris et manipulations de nos médias.

On se souvient (ou pas) de la volée de bois vert, des calomnies, injures, que j’ai alors reçues de nos médias parmi lesquels : Libération, Arrêt sur Images, France Inter, le Canard enchaîné, le Monde, Télérama, Quotidien, Charlie-Hebdo (qui me traita de « dingo), etc.

Parmi les exemples, de manipulation, je citais le traitement (je veux dire : la condamnation, l’exécution médiatique) de Lula.

Extraits : « En juillet 2017, Lula Da Silva, ex-président du Brésil, accusé de corruption (improuvée) par le juge Sergio Moro, est condamné à neuf ans d’emprisonnement et d’inéligibilité. Il était donné gagnant (peut-être même dès premier tour) aux élections présidentielles d’octobre 2018. Elu président à sa place, Jair Bolsonaro, nomme le juge Sergio Moro ministre de la justice. En juin 2019, le journal d'investigation The Intercept révèle que le juge Moro et les enquêteurs ont comploté pour empêcher Lula d’être candidat. Le Tribunal suprême fédéral décide alors de reprendre son procès. Le 7 novembre un arrêt de la Cour suprême stipule qu’un prévenu est présumé innocent jusqu’à épuisement des recours. Le 8 novembre 2019, Lula est donc libéré. Résumé : le probable futur président du Brésil est mis en prison par un juge qui a comploté et qui est ensuite nommé ministre de la Justice par le président qui lui doit son élection. Puis, la Justice rend possible la libération de (…) Lire la suite »
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Au Brésil, les arcanes d’un coup d’État judiciaire

Perry ANDERSON
La destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff en 2016, le procès à grand spectacle et l’incarcération en 2018 du favori de l’élection présidentielle, M. Luiz Inácio « Lula » da Silva, se fondaient sur un même motif : la lutte contre la corruption. Nombre d’observateurs ont approuvé ce coup de balai donné au nom de la justice républicaine. Avant de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un coup d’État judiciaire qui a fini par profiter à l’extrême droite. L’opération « Lava Jato » (« lavage à haute pression »), liée au plus important scandale de corruption de l’histoire récente brésilienne, éclate en mars 2014. Elle tombe sous la responsabilité du juge Sérgio Moro, qui s’était fait les griffes en 2005 en tant qu’assistant dans une autre affaire très médiatisée : le scandale du mensalão, qui concernait le versement par le Parti des travailleurs (PT) de pots-de-vin mensuels à des députés pour leur soutien. M. Moro a décrit sa façon de procéder dans un article publié au (…) Lire la suite »

Brésil : Lula s’adresse au Peuple

Christian RODRIGUEZ
Alors qu’on lui propose une résidence surveillée à la place de la prison, Lula a déclaré : « Au Peuple Brésilien, Je n'échangerai pas ma dignité pour ma Liberté. Tout ce que les procureurs de Lava Jato devraient faire réellement est de présenter des excuses au peuple brésilien, aux millions de chômeurs et à ma famille, pour tout le mal qu'ils ont fait à la démocratie, à la Justice et au pays. Je veux qu'il écrivent que je n'accepte pas de marchander, ni mes droits ni ma liberté. J'ai déjà démontré que les accusations qu'ils ont faites contre moi sont fausses. Ce sont eux et pas moi qui sont pris au piège des mensonges qu'ils ont raconté au Brésil et au Monde. Compte tenu des arbitraires commis par les procureurs et Sergio Moro, il appartient maintenant à la Cour Suprême de corriger le méfait, afin qu'il y ait une justice indépendante et impartiale, comme cela est dû à chaque citoyen. J'ai pleinement conscience des décisions que j'ai prises dans ce processus et je ne (…) Lire la suite »

Le prisonnier du Sud Global

Rafael POCH de FELIU

Pourquoi et comment Lula est devenu le prisonnier politique le plus important du monde. Julian Assange est le plus important dissident occidental en prison. Eduard Snowden, le principal exilé. Luiz Inácio Lula da Silva est le prisonnier du Sud Global par excellence. Noam Chomsky a qualifié Lula de « prisonnier politique le plus important du monde » et de « figure extraordinaire du XXIe siècle » et a comparé son emprisonnement à celui du fondateur du Parti communiste italien, Antonio Gramsci (1891-1937), pourquoi ces titres ?

Sous Lula, le Brésil est passé de l’inexistence dans la sphère internationale à être certainement le pays le plus respecté au monde. Lula a rendu digne la majorité sociale de son pays qui ne comptait pour rien. En 2010, le Programme alimentaire mondial de l’ONU lui a décerné le titre de « Champion du monde dans la lutte contre la faim ». Après huit ans au pouvoir, il a sorti des millions de Brésiliens de la pauvreté et a quitté son poste avec un niveau d’approbation sans précédent. Lula a été capital dans l’intégration indépendante prometteuse de l’Amérique latine, qui a impliqué Chávez, Morales, les Kirchner et d’autres, et parmi eux il était le plus respecté et pas seulement pour le poids spécifique de son énorme pays. Avec Lula le BRIC’s (Brésil, Russie, Inde, Chine et autres) est né comme un concept dans lequel le Brésil a mis la première lettre. Eh bien, ce personnage est en prison depuis un an et demi, après avoir été condamné à douze ans et onze mois de prison dans une (…) Lire la suite »
Un périple en Amérique latine

Chemin faisant

Jean-Luc MELENCHON

Comme on le sait, j’ai dû profondément modifier mon emploi du temps après qu’a été confirmée la possibilité de ma visite à Lula dans sa prison au Brésil le 5 septembre prochain. Pour éviter d’excessifs aller-retour avec la France dès lors que je me trouvais déjà au Mexique, j’ai dû renoncer à ma participation aux Amphis d’été de la France Insoumise et rester en Amérique. Je m’amuse des interprétations des politologues de café du commerce qui en ont déduit de tortueuses constructions stratégiques de ma part.

Mais je déplore ceux des commentaires sarcastiques qui, croyant m’atteindre, ont répandu des expressions de l’arrogance et du mépris ordinaire de certains éditorialistes pour les peuples de l’Amérique du sud. Je le regrette non pour moi, mais parce que les Mexicains qui les ont lus en ont été consterné pensant que l’esprit français valait mieux que ces tristes pitreries. Dans l’immédiat, j’ai donc réorganisé tout mon emploi du temps de cette fin de mois d’août. Le 21 août, nous avons appris par décret du président qu’une nouvelle session extraordinaire du Parlement est convoquée. Je dois donc être de retour pour le 10 septembre. Au demeurant un procès politique/spectacle m’attend le 19 et 20 septembre. Après ma condamnation, je serai sans doute moins libre d’aller et venir. Dans cette période qui précède la session parlementaire extraordinaire, je me concentre donc sur les étapes du voyage que j’entreprends pour aller et revenir de la prison de Lula. Je fais escale en Argentine (…) Lire la suite »
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Les vraies raisons de l’absence de Mélenchon aux Amfis d’été à Toulouse

Maxime VIVAS

Un qui est dépité, c’est moi ! Jean-Luc Mélenchon sera à Curitaba (Brésil) dimanche alors qu’il était annoncé à Toulouse (Macronie), sur mes terres.

Je l’attendais avec, dans une main, un exemplaire de « La rue était noire de jaune », le livre qu’il a préfacé(1), dans l’autre un pot de confiture de mes pruniers, dans l’autre une photo de lui au restaurant le Bateau Lavoir à Toulouse en 2017, dans l’autre une petite boîte rigolote qui fait « Venezuelââââ » puis « Mexi-i-icôôôô » et Brâââzîîîîl » quand on la renverse, dans l’autre, hé, ho ! je n’ai que deux mains (environ). Je devine les journalistes encore plus dépités que moi. Dame ! Ils avaient déjà la trame de leurs articles : « L’air fatigué, mal remis des élections européennes, reprise en main de LFI, bien décidé à montrer que le patron c’est lui, leader maximo(2), discours offensif, il s’en prend à, il fustige, il éructe, il verrouille… ». Tout ça est à poubelliser pour préparer un truc rapide sur Quattennens qu’on n’ose pas encore appeler Poil de Carotte ou Le Rouillé (mais ça viendra : ces gens-là, ça ose tout, comme disait Michel Audiard). Bon, il ne sera pas là, (…) Lire la suite »
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Point par point, les irrégularités commises par le juge Moro et le procureur Dallagnol dans le procès contre l’ex-président Lula. (Brasil247)

Rede Brasil Atual
L'échange de messages entre l'ancien juge et actuel ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Sergio Moro, le procureur Deltan Dallagnol, responsable de la Lava Jato, et d'autres membres de l'opération, ont confirmé les soupà§ons et les critiques selon lesquels l'ancien juge avait également agi comme enquêteur, bien qu'il fut juge dans ces affaires. Les conversations révélées par le site internet The Intercept Brazil figurent mettent en évidence la combinaison d'actions, des réclamations concernant le retard dans la réalisation de nouvelles opérations, des conseils et des astuces sur la faà§on dont l'équipe spéciale de la Lava Jato devait procéder. The Intercept a révélé que même le procureur avait des doutes sur les accusations de corruption à la Petrobras quelques heures avant la dénonciation de l'affaire du triplex de Guarujà¡. Et que le Ministère Public Fédéral a agi pour empêcher l'interview de l'ancien président Luiz Inà¡cio Lula da Silva avant les élections, de (…) Lire la suite »