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Thème : Lula

Brésil : le coup d’Etat permanent

Christian RODRIGUEZ
Le Tribunal Suprême Fédéral a confirmé la peine de 12 ans de prison pour corruption passive contre Lula, l’empêchant ainsi de briguer la présidence de la République à la fin de l’année, alors qu’il en était le grand favori. Après le coup d’Etat institutionnel contre Dilma Rousseff et la prise du pouvoir par Michel Temer, c’est donc une nouvelle étape que vient de franchir le pouvoir de facto pour anéantir toute velléité d’opposition. Il s’agit d’une leçon de mépris et d’arrogance de la part de la droite néolibérale réactionnaire car Lula fût le premier président ouvrier du Brésil. Son élection avait été une insulte suprême que les pauvres et les exclus avaient infligé à la caste réactionnaire. Sous sa présidence, les acquis sociaux ont été consolidés. Alors que de toute part, on agite la présomption d’innocence envers les politiques soupçonnés de malversations diverses, curieusement cet argument n’est pas évoqué concernant Lula bien que la constitution brésilienne la (…) Lire la suite »

Brésil : l’interrogatoire hallucinant de Lula

Christian RODRIGUEZ

Attention, ceci n’est pas une blague, ou pour employer le terme à la mode : une fake news. Accusé de corruption pour posséder un triplex et condamné depuis, sans preuves, à 12 ans et 1 mois de prison, Lula a répondu aux questions du juge Sérgio Moro.

Voici la transcription hallucinante de l ‘interrogatoire : – L’appartement est à vous ? – Non – C’est sûr ? – Sûr – Alors, il n’est pas à vous ? – Non – Même pas un petit peu ? – Non – Autrement dit, vous niez qu’il est à vous ? – Je le nie – Quand l’avez-vous acheté ? – Jamais – Combien vous a-t-il coûté ? – Rien – Depuis combien de temps l’avez-vous ? – Depuis jamais – C’est à dire qu’il n’est pas à vous ? – Non – Vous êtes sûr ? – Je le suis – Et, dites-moi, pourquoi avez-vous choisi cet appartement et pas un autre ? – Je ne l’ai pas choisi – C’est votre épouse qui l’a choisi ? – Non – Qui l’a choisi ? – Personne – Alors, pourquoi l’avez-vous acheté ? – Je ne l’ai pas acheté – On vous l’a offert ? – Non – Et comment l’avez-vous obtenu ? – Il n’est pas à moi – Vous niez qu’il soit à vous ? – Je vous l’ai déjà dit – Répondez à la question – J’ai répondu – Vous niez ? – Je nie – Donc, il n’est pas à vous (…) Lire la suite »
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Manifeste : Une élection sans Lula serait frauduleuse

Christian RODRIGUEZ
La tentative pour fixer au 24 janvier, soit en un temps record, la date du jugement en appel du procès de Lula n’a rien de légal. Il s’agit d’un pur acte de persécution politique du leader le plus populaire du pays. Le recours à ce moyen vicié, intervenir dans le processus électoral, a lieu car le coup qu’a constitué l’impeachment de Dilma Rousseff n’a pas produit un régime politique de stabilité conservatrice sur le long terme. La stratégie actuellement, après avoir éloigné Dilma de la Présidence de la République, est de démolir le code du travail, menacer la sécurité sociale, privatiser la Petrobras, Electrobras et les banques publiques, et abandonner une politique extérieure digne et active. La réforme du code du travail et le plafond des dépenses publiques n’ont pas attiré les investissements étrangers promis, qui auraient pu soutenir, en 2018, la campagne électorale d’un gouvernement aligné au néolibéralisme. Devant l’impopularité des politiques menées, ces secteurs n’ont (…) Lire la suite »

Brésil : “No vai ter golpe” [Il n’y aura pas de coup d’état]

REDH

Le Réseau des Intellectuels, Artistes et Mouvements sociaux pour la Défense de l’Humanité dénonce en cette heure cruciale la grave tentative de coup d’état contre la Présidente Dilma Rousseff et lui adresse ses salutations solidaires ainsi qu’au peuple travailleur et honnête du Brésil.

“No vai ter golpe” [Il n’y aura pas de coup d’état], une clameur profonde monte du Brésil en faveur de la défense du gouvernement de Dilma, de la démocratie et de l’ordre constitutionnel. Les analystes politiques sont d’accord avec le fait qu’un impeachment (procès politique) sans base légale, peut être considéré comme un coup d’Etat. Cette base légale n’existe pas, car il n’y a pas une seule preuve incriminant la présidente. Nous sommes avec tous ceux qui se mobilisent dans les rues, dans les campagnes, sur les places, dans les syndicats, les centres culturels et universitaires pour éviter le coup d’état et pour la défense du gouvernement qui a été élu par 54 millions de Brésiliens et Brésiliennes. Nous sommes solidaires du Conseil de la Fédération Nationale des Journalistes du Brésil (FENAJ) qui exhorte tous les citoyens brésiliens à résister et à lutter pour la démocratie, la justice et la liberté, nous soutenons la déclaration de l’Union Brésilienne des Ecrivains, et les (…) Lire la suite »

Le gentil Obama et le coup d’Etat en marche au Brésil

Jean ORTIZ

"L’opération médiatico-judiciaire afin de destituer la présidente constitue un véritable coup d’Etat amerloc, « soft », « institutionnel », du dernier cri : la nouvelle stratégie « new look » des Etats-Unis."

Au moment même où il soufflait le chaud (ou plutôt le tiédas) à La Havane, où il tenait une conférence de presse d’ingérence « démocratique » et amicale, Obama la « colombe » prolongeait d’un an la validité du décret déclarant le Venezuela « comme une menace » et une « situation d’urgence » pour les faibles Etats-Unis (en espagnol « faible » se traduit « débil »). Les troupes chavistes s’apprêteraient à envahir le Texas pour le rendre au Mexique. Caramba !! Le « comandante en jefe » retraité, en vieux sage, après la visite « historique » parce que, entre autre, sans levée du blocus, a remis la colombe Obama à sa place. Fidel Castro a écrit un texte historique dans lequel il affirme que Cuba n’a besoin d’aucun cadeau des Etats-Unis et qu’elle a de la dignité à revendre. Carambar !! Passés les quelques concessions, la reconnaissance officielle, et les effets de manche obamesques, le bon président s’active pour rétablir la démocratie de marché au Brésil, où la présidente Dilma (…) Lire la suite »
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Avec toute la gauche latino-américaine

Lula vote Chavez

Bernard CASSEN
La 18ème Rencontre du Foro de Sao Paulo, qui s'est tenue à Caracas les 4, 5 et 6 juillet, a rassemblé quelque 600 représentants d'une centaine de partis progressistes et de gauche de l'ensemble de l'Amérique latine et de la Caraïbe (dont certains au pouvoir dans une dizaine de pays), ainsi que des observateurs des autres continents. Parmi ces derniers, des délégués du Parti de la gauche européenne (PGE), dont son président, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, et Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche et ancien candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle. Cette rencontre s'est tenue dans le contexte des manoeuvres, ouvertes ou souterraines, de déstabilisation des gouvernements et dirigeants progressistes en cours dans la région depuis plusieurs années (Bolivie, Honduras, Equateur) et dont la dernière manifestation en date a été le coup d'Etat « constitutionnel » au Paraguay contre le président élu, Fernando Lugo. Mais c'est évidemment l'élection (…) Lire la suite »
Dilma Rousseff pourra-t-elle affronter l’agro-business ?

Brésil. Huit ans de Lula, et la réforme agraire ?

Vanessa RAMOS

La Réforme Agraire n’a pu avancer pendant les huit années du gouvernement Lula car celui-ci a opté pour éviter l’affrontement avec l’agro-business, explique Bernardo Mançano Fernandes, professeur de l’UNESP (São Paulo), Coordinateur du Noyau des Études, Recherches et Projets de Réforme Agraire, interviewé par Vanessa Ramos, de la Page Web du MST (Mouvement des Sans Terre).

Vanessa Ramos (V.R.) : Quelles sont les caractéristiques de la politique agraire du gouvernement Lula ? Bernardo Mançano Fernandes (BMF) : Pendant ces huit années, il est évident que la priorité du gouvernement Lula fut la régularisation agraire, l'expropriation et la politique d'achat et de vente des terres. Elle a été tout aussi active dans la mise en valeur des terres occupées, réinstallant les familles dans tous les terrains disponibles. Ces caractéristiques changent les concepts de la réforme agraire V.R. : Quel fut le rôle de l'INCRA (Instituto Nacional de Colonização e Reforma Agrária, NDT) ? Croyez-vous que les instruments légaux soient suffisants ? BMF : L'INCRA a mené à bien la politique agraire du gouvernement et n'a pas réussi à avancer dans la réforme agraire. L'exploitation de La monoculture à grande échelle a provoqué divers problèmes environnementaux. La récupération de ces terres est possible à travers l'agro-écologie et sur une petite échelle, avec le (…) Lire la suite »