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Vers un coup d’État français légal. Cohabition ou collaboration ?

Le 10 juillet 1940, les députés votaient les pleins pouvoirs à Pétain. Que se passera-t-il le 7 juillet 2024 ? Le président Macron vient d’ôter son masque. L’extrême centre joue le sort de la République en prenant délibérément le risque de faire la courte échelle à l’extrême droite. Le danger dénoncé dans ces colonnes depuis 2017, celui d’une alliance de fait entre une France d’extrême centre qui dans l’histoire a toujours mené à la France de l’extrême droite, devient un cauchemar réel. Le coup de force de droit prend une tournure dramatique en ce 80e anniversaire du débarquement allié et du sacrifice oublié du peuple soviétique, pour lutter contre le fascisme.

Mais quel vent, non point de folie, ce serait trop facile, mais de cynisme politique, d’inconscience civique et d’ignorance crasse de l’histoire est passé par la tête d’Emmanuel Macron pour se plier aux ordres du numéro 2 de Marine Le Pen, exigeant de lui un quart d’heure avant de dissoudre l’Assemblée Nationale ? La soirée concernait l’Europe et son destin. Plus d’un Français sur deux n’a pas voté. C’est une élection comme toutes les élections de mi-mandat dans les pays démocratiques qui sanctionne une politique gouvernementale, comme il est normal que ce soit le cas. Rien n’exigeait cette violence faite à la République.

Farce dramatique

Ainsi tous les pays européens qui voient une poussée sans précédent des populismes devraient l’entériner et renvoyer leur pouvoir législatif, au risque de confirmer cette poussée nauséabonde ? N’était-il pas temps de montrer du sang-froid et la conduite ferme des institutions en écoutant le Parlement et le vote des députés élus pour cinq ans, au contraire ? La farce dramatique de la soirée renvoie aux pires heures de la république de Weimar ou de la fin de la Troisième République. Celui ou celle qui s’en réjouit fait le jeu d’un sabotage républicain en marche depuis trop longtemps. Ou bien le président force la droite classique à s’allier avec lui, pour rendre la France toujours plus libérale, figure d’un énième État américain, et glissant vers une droitisation qui n’a pour but que de rendre le pays toujours plus injuste envers les plus précaires et démunis dans la crise mondiale ; ou bien le président prend le risque de la cohabitation, devrait-on écrire la collaboration, avec un premier ministre d’extrême droite, provoquant un coup de force sans précédent contre les valeurs mêmes de la République, au moment où la France va accueillir le monde entier ? Dans les deux cas, on vient d’assister à un coup de force légal, un coup vers l’État français, contre la République

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La République contre son École
Muriel FITOUSSI, Eddy KHALDI
Certains, après la sortie de « Main basse sur l’école publique », (1) n’ont pas voulu croire, au moins dans un premier temps, dans la radicalité des postulats et parti-pris idéologiques qui avaient présidé, comme nous le dénoncions alors, aux mesures initiées par Xavier Darcos. Puis la « fusée des réformes » a décollé, et les yeux de nombreux citoyens, au-delà même de la communauté éducative, ont été décillés. Les atteintes graves au service public d’éducation se sont succédées à un rythme (…)
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"Le Maire Daley et d’autres officiels du gouvernement pendant les émeutes des années 60 ont prouvé leur préférence pour la propriété plutôt que l’humanité en ordonnant à la police de tirer pour tuer sur les pilleurs. Ils n’ont jamais dit de tirer pour tuer sur des assassins ou des trafiquants de drogue"

Dick Gregory (1932-2017)

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