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Peur, croyance et besoin d’appartenance

L’homme conscient a naturellement peur. Peur de la mort, de la maladie, de l’exclusion, de la trahison, etc. Afin de juguler ces peurs, plus ou moins prégnantes, il est amené à adhérer aux diverses croyances d’usage qu’impose sa communauté, ou du moins qu’induit son environnement — familial, social, culturel. C’est ce que l’on pourrait appeler, de façon générale, le prêt-à-penser. Qu’on l’estime indispensable ou non, au fond peu importe, car les bienfaits et les méfaits n’en seront jamais réellement quantifiables — ceux-ci relevant avant tout de l’intimité.

On ne peut reprocher aux gens leurs croyances dès lors qu’ils y trouvent des réponses à leurs peurs, et qu’on en admet les fonctions protectrices pour la collectivité, notamment pour les plus vulnérables. On ne peut reprocher aux gens leurs habitudes, leurs rituels, aussi absurdes soient-ils d’un point de vue rationnel, dès lors qu’ils y trouvent des moyens de se rassurer dans le vertige de la vie, devant les injustices et incompréhensions de l’arbitraire. En revanche, qu’ils ne prétendent pas à la liberté pour autant. Car croire, c’est toujours se soumettre à un système, aussi séduisant soit-il (y compris spirituellement), aussi populaire soit-il, suivant l’éternel schéma de gestion binaire « sanction / récompense ».

C’est ainsi, par l’entretien de mythes culturels, qu’on oriente – ou qu’on manipule, selon les intentions et intérêts du pouvoir en place – le monde. L’homme n’étant plus ou moins qu’un grand enfant en attente d’autorité, de protection et de reconnaissance. Mythe de la « nation » qui permet d’envoyer les jeunes soldats au front, mythe du « juge céleste » qui permet une surveillance virtuelle des individus, etc. Aujourd’hui, les médias de masse et l’institution scolaire sont sans doute, par l’idéologie de la déshumanisation – sous le règne du profit et de la machine – et la banalisation de la perversité, les vecteurs de croyances les plus dangereux.

Encore une fois, il ne s’agit aucunement d’opposer les uns aux autres, puisque la croyance a, d’une certaine façon, quelque chose de vital, de curatif, pour celui qui pense et se projette. Seulement, c’est à l’homme adulte, en être responsable et autonome, qu’il revient de façonner ses propres croyances, qui deviendront alors convictions. Par la connaissance, l’expérience, le bon sens et surtout l’intuition. Non par les facilités du mimétisme et les bassesses du conformisme, qui sont les voies de la soumission aux prédateurs. La voie de la sagesse consistant peut-être à reconnaître son ignorance forcée, à oser dire « Je ne sais pas » plutôt qu’à s’enfermer dans l’arrogance de la certitude.

Certes, le besoin d’appartenance – en premier lieu à une communauté – est fondamental chez l’être social, car il naît, précisément, d’une peur fondamentale : celle de la solitude. Cependant, et là aussi, c’est l’homme lui-même qui devrait être idéalement à l’origine de son objet d’appartenance. Du moins s’il aspire à une quelconque « liberté »... L’homme se craindrait-il donc plus que tout, au point de devoir appartenir à autre chose qu’à lui-même ? L’animal, lui, se contente de son instinct. Et c’est là une chose admirable. Pourvu que son instinct n’ait été altéré par la violence du monde, y compris de sa propre communauté.

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