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Arte, une chaîne enchaînée à la sinophobie

On nous annonce la diffusion sur Arte, le mardi 5 mars 2024, d’un documentaire d’1 h 30, déjà visible sur Youtube, intitulé « le Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? », réalisé par François Reinhardt (1), qui ne cache même pas son intention de refléter le point de vue revanchard des exilés tibétains, sans la moindre considération pour les 6 millions de Tibétains restés au Tibet qui voient leurs conditions de vie s’améliorer d’année en année.

Pourquoi cette diffusion en mars 2024 ?

Le 27 septembre 2023, en préouverture du Festival des Écrans de Chine à Paris, le réalisateur Jean-Michel Carré, auteur d’une quarantaine de films et couronné par une vingtaine de prix (dont Cannes, Berlin, ainsi qu’une nomination aux Emmy Awards), y projetait son dernier opus : « Tibet, un autre regard », fruit de nombreux contacts sur le terrain et d’une impressionnante collection d’archives. (2)

La RTBF avait programmé pour le 11 novembre 2023 la diffusion de ce documentaire (en version raccourcie). Mais cette diffusion n’a jamais eu lieu.

Arte non plus n’a jamais diffusé le documentaire.

Pourquoi ce silence ? Comment expliquer la déprogrammation de la RTBF et la non-diffusion d’Arte ? Seule explication possible : des pressions auxquelles Arte, et par ricochet la RTBF, n’ont pas eu le cran de résister.

Jean-Michel Carré s’était déjà plaint de pressions subies en cours de réalisation de son film. Il faut écouter – ça ne dure que 3 min 49 – l’interview qu’il a donnée à CGTN France le 01/03/2022.

Tant bien que mal, il a quand même réussi à ficeler son projet et à y intégrer tous les aspects importants de la « Question tibétaine », des réalités mal connues des Occidentaux biberonnés aux mantras de la tendance « Free Tibet ».

Mais la simple présentation de certaines vérités historiques et de constatations sur le Tibet actuel a suffi à faire écumer de rage certains adeptes inconditionnels du dalaï-lama et de son entourage. Ainsi, après la projection du film à Paris, a-t-on entendu la sinologue Marie Holzman (arrivée en retard) accuser violemment le film d’être : « partial », « prochinois », « antiaméricain », de « ne pas donner la parole aux Tibétains » et de « ridiculiser le dalaï-lama », toutes accusations fausses auxquelles Jean-Michel Carré n’a eu aucune peine à répondre calmement.

Arte soumise aux vents dominants

Mais ce réquisitoire de Marie Holzman et consorts a dû faire mouche sur la rédaction d’Arte, toujours prête à prêter une oreille attentive aux contempteurs de la Chine et aux adorateurs du dalaï-lama. (3)

Tout nous porte à croire – qu’on nous prouve le contraire ! – qu’Arte, dont le Conseil de surveillance est dirigé par un certain Bernard Henri-Lévy, s’est complaisamment inclinée devant les pressions des ennemis de la République populaire de Chine, obtenant ainsi le remplacement du documentaire exemplaire de Jean-Michel Carré « Tibet, un autre regard » par un ersatz partial, signé François Reinhardt « Le Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? ».

Des sources clairement partisanes

Notre intime conviction se base notamment sur la personnalité de celles et ceux auxquels Reinhardt adresse ses remerciements dans le générique de fin de son « documentaire » :

 Katia Buffetrille, co-autrice de Le Tibet est-il chinois ?, un ouvrage, prétendument scientifique, mais en réalité partisan, regorgeant d’omissions, de distorsions et d’interprétations abusives (4) ; elle est aussi co-autrice d’un article publié dans Libération, faisant preuve de révisionnisme, voire de négationnisme, à propos des liens entre les dignitaires tibétains amis du dalaï-lama et les explorateurs nazis au Tibet (5) ;

 Robert Barnett, un des fondateurs et ancien dirigeant du TIN (Tibet Information Network), qui a été longtemps financé par le NED (National Endowment for Democracy), branche civile de la CIA ;

 Jean-Pierre (sic !) Donnet, auteur de Tibet mort ou vif, un grand classique, vieux de trente ans (préface d’Élisabeth Badinter), de la littérature de propagande « pro-tibétaine », qui a connu plusieurs rééditions et qui est toujours brandi par les adeptes d’un « Tibet libre » malgré ses partis-pris et ses indigences patentes (6) ; à noter ici un indice supplémentaire de la désinvolture des auteurs du « reportage », qui attribuent à Donnet un prénom qui n’est pas le sien : en fait, il s’agit de Pierre-Antoine Donnet ;

 Vincent Metten directeur des politiques européennes pour l’ICT (International Campaign for Tibet), en Belgique. Rappelons que l’ICT est une ONG enregistrée auprès du département de la Justice des États-Unis et possédant des bureaux à Washington, Amsterdam, Bruxelles et Berlin ; elle est financée par des dons privés et par ... le NED ; Vincent Metten est un porte-parole, parmi d’autres, du Congrès des États-Unis (7) ;

 Mélanie Blondelle, chargée de politiques et de plaidoyer au sein de cette même ICT ;

 Marie Holzman, la passionaria antichinoise qui a témoigné publiquement son dévouement au culte du dalaï-lama.

Quelques éléments de critique interne glanés au cours d’une vision attentive

Avec de telles sources, il ne faut pas s’étonner de trouver dans le documentaire un ramassis d’erreurs et de contre-vérités. Petit florilège qu’un examen plus approfondi ne manquerait pas de compléter :

1:59 : le Tibet « un pays d’avenir, mais qui n’existe plus ; envahi par la Chine en 1950, il a été rayé des cartes ». FAUX : la Chine n’a pas envahi le Tibet ; elle a récupéré un territoire ayant échappé pendant quelques décennies à son pouvoir. Faux et ridicule : la Région autonome du Tibet (RAT) est en plein développement et tournée vers l’avenir.

5:30 : « il [le dalaï-lama] devra gérer les affaires politiques de ce royaume de deux millions et demi de km2, soit un quart de la Chine ». Grossière confusion entre le « Tibet proprement dit » (grossièrement l’Ü-Tsang, à peu près la RAT actuelle, soit environ 1.220.000 km2, où les dalaï-lamas d’Ancien Régime exerçaient un certain contrôle administratif sous l’autorité politique de l’amban (sorte de gouverneur chinois) et les régions annexes (grossièrement l’Amdo et le Kham, soit une superficie d’environ 1.280.000 km2, peuplée de Tibétains et de bien d’autres minorités) où les dalaï-lamas n’avaient strictement rien à dire.

5:55 : « il [le Tibet] est indépendant depuis 1913. » Fantasme des indépendantistes : La déclaration unilatérale d’indépendance du Tibet, proclamée en février 1913 par le 13e dalaï-lama, n’a été prise au sérieux ni reconnue par aucune puissance internationale.

7:26 : « la Chine de Mao hier, comme celle de Xi Jinping aujourd’hui, proclame que le Tibet lui appartient. » Oubli significatif : pour Sun Yat-sen, le premier Président de la République de Chine non communiste, la question tibétaine ne se posait même pas. En simplifiant plus qu’un peu la complexité ethnique de cet immense pays, il affirmait que la Chine, comme les cinq doigts de la main, était composée de Han, de Mongols, de Mandchous, de Ouïghours et de Tibétains, ces cinq groupes étant symbolisés par cinq bandes parallèles sur le drapeau de la République de Chine de 1912 à 1928.

11:20 : « une promesse qui ne sera jamais tenue » à propos de l’accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet de mai 1951. Faux : cet accord ne concernait que le Tibet proprement dit et il a été scrupuleusement respecté par Pékin. Les hostilités ne se sont déclarées en 1956 que dans le Kham (non concerné par l’Accord), quand les riches propriétaires et les moines de haut rang ont pris les armes pour combattre la réforme agraire imposée par Pékin.

25:02 : après sa fuite en Inde en 1959, « il [le dalaï-lama] s’empresse de dénoncer l’Accord en 17 points qui, selon lui, n’était qu’un écran de fumée ». Vrai, mais ce que Reinhardt ne dit pas, c’est que les raisons invoquées par le dalaï-lama pour dénoncer cet accord étaient fausses : il a prétendu que cet accord avait été acquis sous la contrainte, une fable démentie par les tibétologues sérieux, comme Melvyn Goldstein.

27:06 : « Dharamsala devient la petite Lhassa, la capitale d’une communauté en exil dans laquelle le chef tibétain peut poser les jalons d’un pouvoir démocratique ». Naïveté ou pire d’avaliser ces balivernes ? Le dalaï-lama est resté pendant un demi-siècle le chef suprême des Tibétains en exil. Comme il l’a dit lui-même : « Si le Kashag est ma chambre basse, les dieux, eux, sont ma “ chambre haute ”. Quand se pose à moi une question concernant l’État, il me paraît normal de la soumettre à ces deux instances. » (8) Sa démission de toutes ses fonctions politiques en 2011 n’a pas changé les choses, au point de susciter le mécontentement de nombreux exilés, fustigeant les règles édictées par la commission électorale de Dharamsala (9). Ce n’est d’ailleurs pas très étonnant : le Tibet traditionnel a été une théocratie pendant un millénaire et le bouddhisme tibétain ne reconnaît pas encore le concept, somme toute assez moderne, de séparation du religieux et du politique.

38:23 : « au Tibet, les Gardes rouges chargés de mener cette révolution [la Révolution culturelle] précèdent des centaines de familles d’ethnie han, l’ethnie largement majoritaire envoyée pour siniser la nouvelle province » : invention pure et simple : la majorité des Gardes rouges au Tibet étaient des Tibétains qui, en détruisant temples et monastères, ont voulu faire payer à leurs maîtres un millénaire d’exploitation et d’humiliation, comme l’avaient fait près de deux siècles plus tôt les révolutionnaires français en saccageant églises et abbayes. Comment encore parler de sinisation alors qu’en RAT les Tibétains représentent 92,8% de la population, vivant en bonne entente avec 4% de Chinois han et 3,2% d’autres minorités (monba, luoba, xarba, deng, sherpa, naxi, nu, tu, mandchou, miao, mongol, bai) et que, par ailleurs les deux langues officielles sont le chinois (putonghua) et le tibétain ? Quant à l’appellation « nouvelle province », c’est un mensonge de plus. Le Tibet est devenu une province chinoise plusieurs siècles avant que le duché de Bretagne, la Corse ou le Comté de Nice ne soient rattachés à la France.

46:35 : à propos des enfants tibétains poursuivant leur scolarité hors du Tibet, la parole est donnée à Fernand de Varennes, Rapporteur spécial des Nations unies sur les questions relatives aux minorités, qui déclare solennellement : « Il est clair qu’il y a en fait une situation où on cherche à éliminer finalement – on peut dire éliminer – la culture, la langue tibétaine. Je n’hésite pas à utiliser le terme de génocide culturel ». Rien que ça ! Par une ironie involontaire, cette affirmation pour le moins déplacée dans la bouche d’un fonctionnaire de l’ONU qui devrait connaître le sens des mots, est contredite par la photo d’une classe, en 46:15, où l’on peut voir, inscrites au tableau, des phrases en mandarin et ... en tibétain.

52:53 : « le 15 juin 1988, il [le dalaï-lama] est au Parlement européen. Face à l’auditoire, il pèse ses mots, proposant une autre voie que celle du conflit frontal ou de la soumission totale. Il invente la voie du milieu » : comment prendre au sérieux ce discours quand on sait qu’un grand nombre d’exilés, et les lobbies qui les soutiennent, n’ont jamais abandonné leur revendication d’indépendance et qu’ils continuent à parler d’occupation illégale ? Comme le note finement Donald Sewell Lopez Jr., lequel par ailleurs ne cache pas sa sympathie pour les indépendantistes, « il arrive au Dalaï-Lama lui-même de brouiller les cartes, en particulier dans des déclaration destinées à l’Occident, en passant d’un appel à l’indépendance du Tibet à un appel à la préservation de la culture tibétaine (10). »

Avec une étude plus approfondie, on trouverait à coup sûr d’autres éléments ponctuels à critiquer.

Arrêtons-nous, dans le paragraphe suivant, à un discours particulièrement déplaisant du « documentaire ».

Parti pris antichinois et pro-indien

Si l’on voulait une preuve supplémentaire de la sinophobie intériorisée par Arte, c’est bien le discours antichinois et pro-indien dans lequel baigne le « documentaire-ersatz » de Reinhardt destiné à remplacer le vrai documentaire équilibré de Jean-Michel Carré.

Comment peut-on admettre qu’une chaîne sérieuse comme Arte laisse libre cours à un discours reprenant à 100% la vue indienne sur les frontières disputées ? N’y aurait-il pas à interroger sur la question d’autres personnes que des journalistes indiens ayant fait allégeance à l’ultranationaliste Narendra Modi ?

Qu’est-ce qui permet à Arte de donner tort au Président de la Chine et de donner raison au Président de l’Inde, lequel, faut-il le rappeler, est en train non seulement d’essayer de marginaliser ses concitoyens musulmans, mais aussi de remplacer les statues du pacifiste Mahatma Gandhi par celles de Subhas Chandra Bose, connu pour son ralliement dans les années quarante à l’Axe Berlin-Tokyo-Rome ? Cette complaisance d’Arte à l’égard de Modi serait-elle due au fait que, malgré son adhésion aux Brics, l’Inde reste arrimée aux États-Unis ?

La frontière séparant l’Inde et la Chine est une question complexe qui mériterait assurément une approche un peu moins biaisée que celle de Reinhardt. Voir, par exemple, le commentaire critique, dû à la plume d’Albert Ettinger, d’un article paru dans Le Monde diplomatique qui, lui aussi hélas, semble épouser plutôt le point de vue indien (11).

Tout n’est pas à jeter dans le « documentaire » de François Reinhardt

Soyons de bon compte. Reinhardt ne nie pas, comme d’autres, les efforts de la CIA pour déstabiliser la Tibet redevenu chinois. De 21:20 à 23:50, le reportage montre clairement comment les États-Unis, en pleine guerre froide contre le communisme, ont utilisé des Tibétains pour entretenir un abcès de fixation sur les flancs du géant chinois. Particulièrement intéressant : le témoignage de Tenzing Sonam, fils d’un de ces guérilleros tibétains formés au Colorado, qui a conservé le cahier où sont notés et dessinés tous les détails à connaître pour faire le coup de feu.

Autre information, dont Reinhardt n’a sans doute pas mesuré la portée. À la question : « Pourquoi la Chine construit-elle un État autoritaire, sécuritaire et dur ? », Shivshankar Menon, Directeur de la sécurité nationale de l’Inde (2010-2014) apporte, en 39:17, cette réponse qui vaut son poids de roupies : « Parce la société chinoise, son économie, sont plus difficiles à contrôler dans les zones où les populations ont des liens de loyauté avec l’extérieur hors de Chine, l’Islam dans le cas du Xinjiang, le dalaï-lama et la communauté en exil dans le cas du Tibet. »

Vous avez bien lu ? Il parle de « liens de loyauté avec l’extérieur », c’est-à-dire, en français, d’ « intelligence avec l’ennemi », qu’il s’agisse du WUC (World Uyghur Congress) ou du TYC (Tibetan Youth Congress) qui ne font pas mystère de leur visée séparatiste et indépendantiste, et se déclarent ouvertement partisans de la lutte armée. Sans le vouloir sans doute, ce haut fonctionnaire indien à la retraite justifie le droit de la Chine à réprimer ceux qui manquent de loyauté vis-à-vis de leur État.

Détail amusant qui ne devrait pas échapper aux téléspectateurs critiques. Le dissident chinois Xia Ming commente ainsi, à partir de 1:00:01, le discours du dalaï-lama lors de la réception du Prix Nobel de la Paix en 1989 : « Le dalaï-lama a embrassé les valeurs universalistes, parce que, à la fin de la guerre froide, il a constaté que la lutte non violente pour la démocratie, comme celle de Vaclav Havel (...) était plus efficace. » S’affichent alors sur l’écran les portraits de Martin Luther King, Lech Wałęsa, Mère Teresa, Desmond Tutu, mais pas celui de Nelson Mandela.

C’est sans doute mieux comme ça, quand on sait que le dalaï-lama n’a jamais remué le petit doigt pour la libération de Nelson Mandela, préférant plaider la cause d’Augusto Pinochet.

Une petite dernière remarque pour le fun : en 1:11:02, on apprend que « le Tibet n’est pas un pays fantôme puisqu’il a son équipe de football »...

(1) Le 8 février 2022, on avait déjà pu voir sur Arte un « documentaire » de ce même François Reinhardt, sur les Ouïghours, regorgeant de procédés déontologiquement contestables pour diffamer la Chine.
(2) Voir http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/718-tibet-un-autre-regard-avant-premiere.
(3) Voir, notamment :
 http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/467-arte-dindecrottables-prejuges (29/11/2018),
 https://www.legrandsoir.info/la-sinophobie-rampante-d-arte.html (23/11/2020).
 https://www.legrandsoir.info/jean-quatremer-un-perroquet-a-l-aise-surarte.html (02/04/2021),
 http://tibetdoc.org/index.php/politique/ouighours-et-tibetains/657-calunnia-del-arte (21/02/2022),.
 Mentionnons aussi deux interviews complaisantes, dans le « 28 minutes » le 19 janvier 2021 et le 14 janvier 2022, d’une exilée ouïghoure au témoignage pour le moins fluctuant).
(4) Voir la recension qu’en a faite Albert Ettinger ;
(5) Voir Albert Ettinger : Croix gammée sur le Tibet, À propos de l’expédition SS au Tibet et des amis nazis du dalaï-lama Éditions Delga, 2022 et la recension de ce livre ;
(6) Voir http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/487-une-reedition-superflue-d-un-livre-partisan-et-obsolete) ;
(7) http://tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/559-le-directeur-des-affaires-europeennes-de-l-international-campaign-for-tibet-un-porte-parole-du-congres-americainporte-parole-du-congres-americain.
(8) Dalaï Lama, Au loin la liberté, Fayard, 1990, p. 299.
(9) Voir Élisabeth Martens.
(10) Donald S. Lopez, Fascination tibétaine. Du bouddhisme, de l’Occident et de quelques mythes, éd. Autrement, 2003, p. 226.
(11) http://tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/574-pourquoi-l-inde-et-la-chine-s-affrontent-sur-le-toit-du-monde.

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Un futur présent, l’après-capitalisme, de Jean Sève
Michel PEYRET
Une façon de dépasser le capitalisme Le livre de référence L’essai de l’historien Jean Sève intitulé Un futur présent, l’après-capitalisme (La Dispute, 2006). Ce livre propose une interprétation du mouvement historique actuel dans le sens du dépassement possible du capitalisme. Il énonce ce qu’il envisage comme des preuves de l’existence actuelle de « futurs présents » qui seraient autant de moyens de ce dépassement du capitalisme déjà à l’oeuvre dans le réel. Sur la question (…)
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