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Seconde Guerre mondiale : l’aide des États-Unis à l’URSS

Le montant des prêts bail étasunien pendant la Seconde Guerre mondiale a été de presque 50 millions de dollars de l’époque. 10 millions furent consentis à l’URSS et plus de 30 millions à l’empire britannique. Le principal effort fut la fourniture de dizaines de milliers de camions, car les lignes de chemin de fer avaient été détruite par l’armée allemande, ensuite l’effort se porta surtout sur l’aviation, mais pas seulement en URSS. En 1940, par exemple, la France, la Grande-Bretagne et les pays du Commonwealth avaient acheté près de 90% de la production étasunienne d’avions. Evidemment, ces « aides » n’étaient pas une donation charitable, mais bien une vente de matériel que l’Union Soviétique a payé en or ou en exportation de chrome, manganèse et autres métaux. De plus, pendant ce temps, les Etats-Unis ont continué de fournir l’Allemagne de Hitler en matériaux pour leur effort de guerre : ainsi la société pétrolière Standard Oil de Rockefeller fournissait 13 000 tonnes de pétrole non raffiné par mois à Hitler et la société Ford 30% des pneus qu’il fabriquait. Ces fournitures étaient essentielles à l’effort de guerre de l’Allemagne et sans ces fournitures le pays aurait été défait beaucoup plus rapidement et beaucoup moins de personnes auraient péris. La France a remboursé le prêt-bail que les EU lui avait accordé jusqu’en 1996, le Royaume-Unis jusqu’en 2006. Pour les EU, tout est bizness et la guerre est une très bonne occasion.

C’est en 1941 et 1942 que l’aide des EU fut la plus essentielle à l’URSS. 1942 fut une année difficile pour l’URSS. Après les pertes massives (en hommes, matériel et territoires) de 1941, l’URSS devait relancer et redéployer à l’Est son industrie, ses centres de commandement et ce n’était pas une mince affaire, d’autant que l’Est de l’URSS était la partie la moins industrialisée du pays. L’aide EU représente 10% de la production soviétique sur l’ensemble de la guerre. Mais on ignore ou on oublie de préciser que la grande majorité de la production militaire soviétique s’est faite en 43–45. 40 500 canons fabriqués en URSS sur l’année 1941 contre 12 500 en 1944. 2 800 chars T-34 en 1941 contre 7 500 en 1943 (et plus encore en 44). Et tout le reste (avions, etc) est à l’avenant. L’aide EU a été précieuse à l’URSS pendant les deux années noires (41–42), et au de début 1943 et anecdotique ensuite. Il suffit de lire combien Staline se montrait pressant et exigeant (en 41–42) sur les convois de livraison de cette aide pour comprendre que oui, l’URSS en avait alors terriblement besoin. Ensuite, Staline ne se préoccupe plus beaucoup « des convois ». Il faut noter que la bataille de Stalingrad qui a lieu du 23 Août 1942 jusqu’au 2 Février 1943 a été décisive, c’est elle qui marque la défaite assurée de l’Allemagne nazie de Hitler. Les livraisons reçues par l’Union Soviétique jusqu’au moment de leur victoire à Stalingrad ne représente qu’environ 25% du total de « l’aide étasunienne » : donc oui, cette aide a été utile mais pas décisive, et si les EU n’avait pas dans le même temps aidé l’Allemagne...

C’est d’abord et avant tout l’abnégation et le courage des hommes et des femmes de l’Union Soviétique conduit par Staline. Le redressement des capacités industrielles à partir de 1942 est remarquable, mais une lourde tribu a été payé. Entre 25 et 30 millions de morts civils et militaires dont au moins 8 millions de militaires (hommes et femmes), et plus de 12 millions de civils morts de famine, d’épuisement et de massacres divers perpétrés par les nazis. L’armée rouge a jouée un rôle déterminant dans la Seconde Guerre mondiale. La distance de Londres jusqu’à Berlin est de 932 km. Entre Moscou et Berlin la distance est le double, 1817 km, et les trois quarts de l’armée allemande se battait sur le front de l’Est. Ce n’est qu’une petite partie de La Wehrmacht qui a essayé d’empêcher le débarquement de Normandie. L’histoire était déjà pliée !

Le prêt-bail cessa en septembre 1945 à l’initiative du président Truman. « L’aide des EU » aux pays amis prit ensuite la forme d’un énorme programme connu sous le nom de plan Marshall. Biseness is biseness !

References : Wikipédia (seconde guerre mondiale – Prêt bail), Marxiste.org (Ford, General Motors et le Troisième Reich : une collaboration “hautement profitable”), Le mythe de la bonne guerre de Jacques Pauwels.

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