RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Boris Johson veut bannir la critique du capitalisme des écoles anglaises

Francis Fukuyama s’est fourré le doigt dans l’œil : non, l’Histoire n’est pas finie. Mais certains essayent encore de remettre le couvercle et de le cadenasser : en Angleterre, Boris Johnson entend ainsi bannir des enseignements scolaires « toutes les ressources » qui pourraient prôner des positions anticapitalistes. Le gouvernement conservateur a glissé cette consigne dans son document programmatique pour les directeurs d’école, qui, prône-t-il, « ne doivent d’aucune façon utiliser des matériaux produits par des organisations émettant des positions politiques extrêmes sur divers sujets ».

« Guerre culturelle »

Le document, qui concerne aussi « le matériel qui ne serait pas extrême en tant que tel, mais dont la simple évocation pourrait constituer un soutien à l’organisation », s’applique aux propos racistes, bien entendu, à la promotion d’ « actions illégales » ou de « violences contre les personnes et la propriété », mais également aux revendications qui prétendraient « abolir ou renverser la démocratie, le capitalisme ou les élections libres »... Trois champs grossièrement confondus !

« Sur cette base, il sera illégal de se référer à de larges pans de l’histoire et de la politique britanniques, y compris l’histoire du socialisme britannique, du Parti travailliste et du syndicalisme, qui ont tous, à différents moments, défendu l’abolition du capitalisme, dénonce John McDonnell, ex-numéro deux du Labour sous Jeremy Corbyn. C’est une nouvelle étape dans la guerre culturelle, dans la dérive vers un autoritarisme extrémiste conservateur. » Figure de la gauche radicale britannique, l’écrivain et essayiste Tariq Ali hausse, lui, les épaules : « Bannir des positions anticapitalistes après la crise de 2008, alors que la récession guette dans le monde entier, cela témoigne d’une faillite morale politique, mais ça ne va pas marcher... Les jeunes et les moins jeunes iront lire ailleurs... »

»» https://www.humanite.fr/boris-johso...
URL de cet article 36532
   
Un autre capitalisme n’est pas possible
Rémy HERRERA
Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s’agir d’une des plus graves crises de l’histoire moderne. Et pourtant, à suivre l’actualité au jour le jour, l’opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés. En effet, la réactivation annoncée de l’intervention étatique a notamment pour objet la négation de la nature de biens publics à la fois gratuits (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

La contribution la plus importante d’Obama a été d’embellir, de vendre à l’opinion publique et de prolonger les guerres, et non de les terminer. Ils l’ont bien vu pour ce que sont réellement les présidents américains : des instruments permettant de créer une marque et une image du rôle des États-Unis dans le monde qui puissent être efficacement colportées à la fois auprès de la population américaine et sur la scène internationale, et plus précisément de prétendre que les guerres barbares sans fin des États-Unis sont en réalité des projets humanitaires conçus avec bienveillance pour aider les gens - le prétexte utilisé pour justifier chaque guerre par chaque pays de l’histoire.

Glenn Greenwald

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.