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Municipales : le grand rejet !

Macron l’avait rêvé : la pandémie le sortirait de son isolement et le placerait en pôle position pour attaquer la campagne présidentielle sous les habits de "sauveur de la nation", les municipales lui offrant quantité d’édiles prêts à lui servir la soupe. Le monarque en fut pour ses frais. Les électeurs lui ont expédié un message clair et simple : dégagez ! L’élection du premier ministre au Havre ne peut camoufler la déconfiture du mouvement "en marche". La macronie subit une bérézina dont la défaite humiliante de Mme Buzin à Paris en est emblématique. Nous ne pouvons qu’en apprécier l’ampleur et la promesse pour d’autres échéances.

L’essentiel n’est pas dans la branlée que le pouvoir vient de recevoir. Le fait le plus marquant de cette consultation électorale c’est la non participation massive, surprenante, tenace des électeurs. Dans les scrutins antérieurs, législatifs, régionaux, européens, l’abstention suivait une croissance constante. L’élection du maire, au contraire, entraînait toujours un engouement des populations, une participation record pour décider et choisir son premier magistrat. La monarchie présidentielle lui porte un coup de grâce. Les causes en sont multiples : réductions des dotations de fonctionnement, affaiblissement des pouvoirs avec la métropolisation et les communautés de communes, politiques d’austérité démantelant les services publics, désindustrialisations et délocalisations d’entreprises, destruction des commerces et de l’artisanat au profit de la grande distribution etc....

Finalement près de 7 électeurs sur 10 boudent les urnes et font la "grève civique". Les élus ne sont plus représentatifs et perdent leur légitimité. Le système de représentation, pourtant indispensable à la bonne marche de la démocratie, se grippe, se bloque créant des conditions explosives et dangereuses. Qu’en disent les citoyens ? Qu’ils ne sont pas entendus, que l’offre politique ne leur convient pas, qu’on ne tient pas compte de leur avis, qu’ils sont abandonnés et plus grave qu’on leur raconte des histoires et des mensonges. La crise sociale subie les confine et les contraint au repli sur eux-mêmes. Les dégâts sont incommensurables. Dégâts sociaux mais aussi idéologiques et moraux.

Cette situation nous interroge et appelle le changement complet. L’abstention montre un désarroi réel mais aussi une espérance forte quelquefois irrationnelle. Une abstention politisée. Nous devons y répondre. Ne cherchons pas dans les recettes d’antan, ça ne fonctionne pas. Feu l’union de la gauche montre son incapacité à rassembler des majorités. Même des listes élues au premier tour comme à Montreuil 93 (où figure un large éventail politique du PCF au Centristes ) peinent à obtenir 2 électeurs sur 10. C’est dire le mal profond et les et les incantations inutiles. La société a besoin de tout refondre : la République et la démocratie.

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Aurélien BERNIER
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« Le Prix Nobel de la Paix, la journaliste Maria Ressa, a déclaré que ce que faisaient Julian Assange et Wikileaks n’était pas du vrai journalisme. Ce qui me fait dire que le Prix Nobel est à la paix et au journalisme ce que le Concours de l’Eurovision est à la musique. »

Viktor Dedaj

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