RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les États-Unis contre le Venezuela : « un échec dans leur zone d’influence majeure »

Radicalisés dans l’immigration, aux États-Unis la dame, en Allemagne le monsieur, deux opposants de haut vol à la Révolution bolivarienne nous offrent un spectacle hilarant, stupéfiant, ou consternant, c’est selon.

Patricia Poleo et Daniel Lara Farías dialoguent :

Patricia Poleo : Tu crois que les États-Unis ne savent pas, exactement, la corruption qu’il y a eu dans le gouvernement par intérim [de Juan Guaidó Márquez] ? Tu crois qu’ils ne le savent pas ?

Daniel Lara Farías : Ils devraient le savoir.

Patricia Poleo : Ils le savent. Ils le savent. Et s’il y a quelque chose que ce pays ne tolère pas – je parle des institutions, pas des individus – c’est la corruption. Et ils le savent. Et il y a Guaidó reconnu par les États-Unis. L’affaire Lester Toledo, qui a été révélée, et qui a circulé sur les réseaux sociaux, avec des preuves qu’il avait pris de l’argent, argent pris à un citoyen d’ici, des États-Unis, qui avait fait un apport humanitaire pour le Venezuela, et ce monsieur a pris cet argent. Tu vas me dire que les États-Unis, si les gens s’abstiennent, si tout le monde se tient tranquille, les États-Unis vont faire quelque chose ?

Daniel Lara Farías : Alors tout cela n’était que mensonge.

Patricia Poleo : Ce n’est pas que ç’ait été un mensonge. Mais Trump ne peut pas se mettre à reconnaître son propre échec, son erreur, d’avoir donné tant de pouvoir et tant de soutien à Guaidó. Est-ce que tu me diras que ce pays, le premier pays du monde, ne va pas comprendre que, un an et demi après avoir reconnu Guaidó, c’est un échec. Allons !

Daniel Lara Farías : Un échec, un échec de la politique extérieur de Donald Trump. Et ce n’est pas n’importe quel échec, un échec dans leur zone d’influence majeure. De la pensée à la réalité. Je ne crois pas, je refuse de croire que tout cela puisse passer comme si de rien n’était, toutes ces affaires de corruption, effrayantes, encore une fois, encore une fois, Lester Toledo. Parce que c’est une nouvelle affaire. Il y a des gens qui croient que c’est la première affaire. Mais Lester Toledo a été dénoncé au moins depuis l’an dernier.

Patricia Poleo : Là c’est pas grand-chose ce qui est dénoncé dans cette communication, c’est une petite affaire si on compare à ce qu’il a déjà fait.

Daniel Lara Farías : Il est l’une des personnes accusées d’avoir servi à faire échouer ce qui est devenu l’opération Gédéon [de débarquement militaire au Venezuela début mai 2020] ; parce que lorsque l’opération se préparait, à l’origine, ils avaient calculé un coût. Cette opération devait se faire le 1er mai de l’an 2019, c’est la fameuse opération qu’organisait monsieur Cliver Alcalá Cordones, quand je dis « monsieur » c’est façon de parler. Ils étaient en train d’organiser l’opération, et pour organiser l’opération ils avaient calculé un coût de deux millions de dollars. Et l’une des personnes qu’ils contactent c’est Lester Toledo, parce qu’il était dirigeant dans le Zulia, et parce qu’il connaissait Cliver Alcalá Cordones. Monsieur Lester Toledo pour financer l’opposition [sic, pour « opération »] s’est activé pour lever les fonds pour qu’elle puisse être mise en œuvre. Et c’est après quelque temps qu’on apprend que ce monsieur est allé demander de l’argent en prétendant que l’opération coûtait six millions de dollars. C’est-à-dire, le monsieur a mené cette opération, qui coûtait deux millions de dollars, il est allé en demander six [millions de dollars], afin qu’il lui en reste, pour celui-ci, pour celui-là, pour un ami... Voilà la personne dont nous sommes en train de parler. Ils sont capables de ça. Ce n’est pas qu’ils ont volé de l’argent ; ils ont volé l’opportunité pour un Vénézuélien d’avoir un plat à manger, parce qu’il s’agissait de l’argent de l’aide humanitaire. Ils ont volé une opportunité d’organiser des actions contre le régime.

Patricia Poleo : Peu leur importe. Ils ne veulent pas être gouvernement parce que être opposition leur a été très bénéfique, économiquement parlant. Pourquoi renonceraient-ils à cela ?

Traduction : Numancia Martínez Poggi

source : Patricia Poleo y Daniel Lara le dan hasta con el tobo a Lester T

URL de cet article 36271
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Venezuela – Chronique d’une déstabilisation
Maurice LEMOINE
A la mort de Chávez, et afin de neutraliser définitivement la « révolution bolivarienne », les secteurs radicaux de l’opposition ont entrepris d’empêcher à n’importe quel prix son successeur Maduro, bien qu’élu démocratiquement, de consolider son pouvoir. Se référant de façon subliminale aux « révolutions de couleur », jouissant d’un fort appui international, ils ont lancé de violentes offensives de guérilla urbaine en 2014 et 2017 (45 et 125 morts), dont une partie importante des victimes, contrairement à ce (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience.

Karl Marx

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.