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Qui va l’emporter, le 0,01% ou Vandana Shiva ?

Le coronavirus a mis un coup d’arrêt brutal à l’activité humaine sur la planète. Nous avons été stoppés net dans notre élan, et le voile du confinement s’est abattu sur nous, aussi cruellement que la malédiction de la fée Carabosse sur le château de la Belle au bois dormant. Tout comme la malheureuse princesse, nous avons été soustraits au monde et, tout comme elle, nous attendons le baiser du Prince charmant qui nous ramènera à la vie.

Sauf que nous, malheureusement nous ne dormons pas. C’est plutôt comme si nous avions été piqués par une de ces tiques qui peuvent neutraliser certaines parties de notre système nerveux, et ainsi nous paralyser temporairement. Nous ne pouvons pas bouger mais notre cerveau fonctionne encore. Certains d’entre nous réfléchissent, d’autres passent le temps, pendant que ceux qui n’ont pas été piqués se dépensent dix fois plus pour s’occuper de nous, au péril de leur vie.

Mais tous, ceux qui courent deux fois plus vite que d’habitude comme ceux qui sont figés dans l’état où le confinement les a saisis, nous nous sentons comme suspendus à un fil au-dessus d’un précipice, et chacun se demande, avec angoisse, où il va tomber, lorsque le film redémarrera. La question est d’autant plus angoissante qu’une part de nous-mêmes ne comprend pas pourquoi « les gens se cachent dans leurs maisons comme si l’apocalypse des zombies avait finalement fait son apparition » alors que « nous ayons affaire à un virus qui, oui, est clairement mortel pour les personnes âgées et les personnes souffrant de morbidité, mais c’est un virus qui ne représente pas non plus une menace mortelle pour la majorité de l’espèce humaine », comme dit CJ Hopkins, un talentueux auteur dramatique étasunien basé à Berlin. Chacun de nous voit bien que la Suède les Pays-Bas et l’Allemagne qui n’ont pas du tout ou très peu confiné n’ont pas plus de morts que les autres pays dont le nombre de morts ne dépasse d’ailleurs pas le nombre habituel des épidémies annuelles de grippe. Pour Hopkins,

« Nous approchons d’un niveau d’hystérie de masse fabriquée et de mentalité de troupeau que même Goebbels n’aurait pas pu imaginer. »

Comme au moment de la guerre en Irak.

« Les gens qui pensent ainsi savent que ce qu’ils croient n’est pas réel. Néanmoins, ils sont obligés d’y croire – et en fait d’y croire de façon littérale, aussi impossible que cela puisse paraître – parce que les conséquences de ne pas y croire sont encore plus effrayantes que la dissonance cognitive de croire un récit qu’ils savent être une fiction. Ne pas croire le récit officiel signifie l’excommunication de la « normalité », la perte d’amis, de revenus, de statut et, dans de nombreux cas, des punitions bien pires. »

On apprend d’ailleurs que celui qui, à coup de prédictions terrifiantes (550 000 décès du Covid-19 au Royaume-Uni) avait poussé la France et l’Angleterre à mettre en place un confinement généralisé obligatoire, prenait tellement au sérieux ses propres recommandations qu’il recevait sa petite amie chez lui en plein confinement ! Pris sur le fait, il a été obligé de démissionner du Conseil scientifique consultatif pour les situations d’urgence britannique (SAGE). J’ai nommé le professeur Ferguson, un statisticien tristement célèbre pour avoir « conseillé, en 2001, au Premier Ministre, Tony Blair, d’abattre six millions de têtes de bétail par crainte de la fièvre aphteuse, une mesure qui coûta 10 milliards de livres à l’agriculture britannique et marqua la fin de son élevage bovin ».

Gageons qu’il reparaîtra, telle la fée Carabosse, à la prochaine opportunité, car s’il a réchappé à son premier forfait, c’est sans doute qu’il sert des intérêts.

Et les intérêts de qui ? La réponse est facile, on la trouve partout sur Internet, les intérêts de ceux qu’on appelle le 0,01%. Il s’agit de quelques milliers de personnes si riches qu’elles peuvent acheter tout ce qui bouge et influencer la marche du monde. Toutes vouent le même culte fanatique au dieu Profit, et certaines, parmi les plus mégalomanes, veulent en plus diriger le monde et le modeler à leur image.

Docteur Mabuse

On a découvert le rôle trouble, pour ne pas dire malfaisant, que Soros avait joué pendant les révolutions de couleur. A l’heure du covid-19, c’est Bill Gates qui est sous le feu des projecteurs. Liliane Held-Khawam lui consacre un article particulièrement incisif. Il apparaît que Bill Gates a, très jeune, décidé d’être le « maître du monde » et qu’il a fait ce qu’il fallait pour cela. Dans l’article, il y a la vidéo d’un extrait de son discours à la Conférence annuelle TED2010, du 18/02/2010 :

« Il y a 6,8 milliards de gens sur la terre, et bientôt 9 milliards. Si on fait du bon boulot sur les nouveaux vaccins, services de santé, la santé reproductive, on pourrait réduire ça de 10% ou 15% ».

Lorsque j’ai entendu cela, j’ai cru à un lapsus, peut-être révélateur parce que je sais qu’il fait partie de ceux qui trouvent qu’il y a trop de monde sur terre. Le Monde, qui appartient à des milliardaires, s’est courageusement porté au secours du valeureux milliardaire calomnié par de méchants complotistes :

« Attention, ce n’est pas la population que Bill Gates espère réduire de 10 à 15 %, mais son accroissement, qui est actuellement très rapide ».

Peut-être, mais moi, en tout cas, il me fait penser au docteur Mabuse. Même la Maison Blanche le trouve louche, c’est dire ! Le 10 avril dernier, elle a lancé, avec dix ans de retard, une pétition, pour que sa fondation soit poursuivie : We Call For Investigations Into The "Bill & Melinda Gates Foundation" For Medical Malpractice & Crimes Against Humanity. Je l’ai signée.

Bill Gates possède, comme le docteur Mabuse, le don de changer d’apparence. Après son procès retentissant et sa condamnation pour abus de position dominante et pratiques anticoncurrentielles, il s’est métamorphosé en bon docteur. C’est ce qui s’appelle transformer un échec en succès. La philanthropie a permis à l’homme le plus riche de la planète (sa fortune s’élève à 96,5 milliards de dollars, selon le classement Forbes 2019) de redorer son image, tout en lui ouvrant une voie royale pour parachever sa conquête du monde. La philanthropie fait recette en Occident où les milliardaires, après avoir volé la plus grande partie de la richesse produite par les travailleurs, en restitue une poignée aux malheureux qu’ils ont dépossédés avec l’appui des gouvernements qu’ils ont achetés, sous les applaudissements enthousiastes des médias qu’ils possèdent.

C’est là que vous allez me dire, d’accord, mais le docteur Mabuse voulait dominer le monde pour le détruire tandis que Bill Gates veut le sauver. Hélas, c’est oublier que charité bien ordonnée commence par soi-même ! Le journaliste français Lionel Astruc, ne fait pas mystère que son objectif, en écrivant L’art de la fausse générosité :

– La Fondation Bill et Melinda Gates, était

« de faire en sorte qu’on sache à qui on a réellement affaire ! »

Il affirme que Bill Gates

« maîtrise l’art de transformer cette pseudo-générosité en pouvoir pour alimenter un système qui le porte, lui, en haut de la pyramide », et que son agenda « menace la démocratie ».

Sa Fondation Bill et Melinda Gates, dégrevée d’impôts, s’est donné

« pour missions la lutte contre la pauvreté, la protection de la santé, le renforcement de l’éducation, la promotion d’une agriculture intensive ».

Qui ne trouverait pas cela admirable ?

Bill Gates n’a pas besoin d’hypnotiser ses proies comme le docteur Mabuse, il se contente d’utiliser une partie des économies que sa fondation lui fait réaliser pour s’infiltrer partout où ça lui chante et faire à peu près tout ce qui lui chante. Et son truc, c’est l’eugénisme, la manipulation génétique, la vaccination tous azimuts, le traçage électronique, le transhumanisme, bref tout ce qui nous prépare un avenir radieux. Selon Astruc,

« Bill Gates a la conviction que la technologie et les grandes entreprises sont la solution pour sauver le monde. Dans le domaine agricole, il choisit de soutenir l’agriculture chimique, biotechnologique, et en particulier le développement des OGM, notamment en Afrique, au détriment des semences libres, de l’agriculture vivrière et des petits paysans ».

Dans un article intitulé L’armée américaine et Bill Gates investissent dans la manipulation génétique à grande échelle, de Bastamag, on apprend que la DARPA, une agence étasunienne, met au point le « forçage génétique » qui « vise à modifier un gène et à faire en sorte que ce trait nouveau se transmette ensuite le plus rapidement possible à toute une espèce animale ou végétale, dans le but, par exemple, de limiter sa capacité de reproduction ou de la rendre plus vulnérable à une maladie ou à un produit chimique » et que « La Fondation Bill & Melinda Gates aurait versé 1,6 millions de dollars à l’entreprise de « relations publiques » Emerging A.G. « Cette entreprise a notamment recruté des scientifiques pour influencer un des forums en ligne mis en place par les Nations unies sur les questions de biologie synthétique et de forçage génétique. »

Son rêve est de vacciner 7 milliards d’individus, de gré ou de force. Comme par hasard, le vaccin « SynCon » d’Inovio pour le covid-19 qu’il promeut, se retrouve, selon Whitney Webb, en tête du peloton :

« Le soutien de Gates aux vaccins à ADN et à ARN est significatif, étant donné que Gates – un milliardaire ayant une influence et un contrôle inégalés sur la politique mondiale de santé – a récemment affirmé que les meilleures options pour un vaccin contre le Covid-19 sont ces mêmes vaccins, malgré le fait qu’ils n’aient jamais été approuvés auparavant pour une utilisation chez l’homme. » Et que son efficacité ne soit pas prouvée comme l’a indiqué Nature.

Astruc appelle cela le « philanthrocapitalisme ». Il dit que cela « devient un nouveau signe extérieur d’appartenance à la communauté des super-riches, comme ont pu l’être les jets privés et les villas somptueuses ».

Mais cela n’a rien d’anodin, comme le souligne la sociologue Linsey McGoey :

« Ce déluge de philanthropie a contribué à l’avènement d’un monde où les milliardaires concentrent toujours plus de pouvoir sur les politiques d’éducation, l’agriculture mondiale et la santé comme jamais auparavant ».

Et Astruc de renchérir :

« Où est le contrôle démocratique ? Ce pouvoir permet au 1 % de la population mondiale qui possède la moitié des richesses de la planète de consolider le système qui les a conduits à cette situation ».

On en est arrivé là parce que depuis les années 1980, la dérégulation a permis aux gros de manger les petits. Les multinationales sont devenues si puissantes qu’elles ont pris le pouvoir sur les États et qu’elles absorbent toute la richesse produite par le travail, comme les tiques qui sucent le sang de leurs victimes paralysées.

Bill Gates et ses comparses sont très performants. D’abord, ils ont des objectifs clairs, précis et détaillés qui couvrent toutes les options. Ensuite, ils ont toujours une longueur d’avance sur le commun des mortels, vu qu’ils ont les moyens de s’offrir les meilleurs services des meilleurs professionnels dans tous les domaines . De plus, le règne de l’argent-roi leur ouvre toutes les portes, du fait de la corruption galopante des élites compradores. Enfin, ils ont le pouvoir de détruire sans difficulté ceux qui osent les critiquer.

Ils rencontrent donc peu d’opposition, mais la faiblesse de l’opposition tient aussi à la faiblesse des projets de société alternatifs. On ne peut s’empêcher de penser avec nostalgie à l’époque où le communisme représentait un espoir assez puissant pour soulever les masses. Bien sûr, il y a toutes sortes d’idées et d’expériences alternatives, certaines même impressionnantes, mais chaque effort pour aboutir à un projet commun tourne en eau de boudin à force de vouloir satisfaire tout le monde, comme en témoigne cet appel du 1er mai qui ne remet même pas en cause le capitalisme. Et même dans les groupes radicaux qui veulent sortir du capitalisme, les idées vraiment révolutionnaires, comme celles de Bernard Friot qui prône une société sans employeurs, sans actionnaires et sans prêteurs, ou celles de Benoît Borrits qui propose des pistes pour supprimer la propriété privée des moyens de production ne rencontrent qu’un succès d’estime.

Une bonne fée

En dehors de tous les lanceurs d’alerte qui au péril de leur carrière et parfois de leur vie dénoncent les méfaits de cette caste toute puissante, une bonne fée lutte pied à pied, sur le terrain, en Inde, pour défendre l’écologie et l’agriculture biologique. Elle combat, dans son pays et dans le monde, l’action prédatrice des multinationales comme Monsanto. Il s’agit de Vandana Shiva, une écologiste, écrivaine et féministe qui dirige la Fondation de la recherche pour la science, les technologies et les ressources naturelles. Elle a reçu le prix Nobel alternatif en 1993.

Vandana a eu affaire à Bill Gates en Inde, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne le porte pas dans son cœur. A 5’45, dans cette vidéo, elle le décrit comme un Christophe Collomb dont la mission serait « d’imposer des organismes génétiquement modifiés et la dictature digitale aux petits fermiers du monde entier ». Selon elle, « il ne veut pas du tout aider les gens, il veut appauvrir les gens et les rendre dépendant. Il continue le travail de Monsanto » (qui a détruit l’agriculture locale et ruiné les paysans), en promouvant les OGM et les produits chimiques qui détruisent le vivant. Elle l’accuse de « biopiraterie » parce qu’il manipule les semences pour se les approprier. Pour elle, « Zucherberg et lui veulent surveiller le monde entier et ils manipulent les élections (Cambridge analytica) ». Ce sont des « dictateurs qui veulent détruire la démocratie », (criminalisation de l’argent liquide, des graines naturelles, surveillance digitale, etc.)

La bonne fée et ses amies feront-elles le poids face au redoutable docteur Mabuse ? On se souvient que si Flora, Pimprenelle et Pâquerette n’ont pas pu conjurer complètement le mauvais sort de la fée Carabosse, elles ont tout de même réussi à transformer la mort en sommeil.

Pendant l’épidémie, les guignols qui nous gouvernent au quotidien ont occupé le devant de la scène avec leurs frasques, leurs bévues et leurs délires, mais pendant que nous nous gaussions d’eux, les vrais maîtres, ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre, préparaient leurs mauvais coups. Et à l’approche du déconfinement, nous sortons de notre engourdissement pour nous apercevoir qu’en guise de Prince charmant, nous avons le docteur Mabuse.

Pour garder notre liberté, pour empêcher les tout-puissants seigneurs du 0,01% de faire de nous des esclaves robotisés, il faudra que la vie elle-même se mette de notre côté.

LGS : [Le professeur Ferguson, est lui-même infecté par le Covid !

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