Jean-Yves Leblanc, je suis d’accord avec votre analyse (enfin je crois, car il faut être prudent sur ces forums où ça tourbillonne dans tous les sens ! ). Je ressens, si je vous ai bien compris, la même chose que vous, quotidiennement. Moi, je l’exprime comme ça (en gros) : Nos contemporains frères et soeurs de lutte s’emballent pour pas grand chose et ne pensent pas stratégie. Ils leur semblent sans doute que le seul fait de défendre des idées justes les fera triompher (Le Grand Soir quoi !). Pendant ce temps-là, dans le camp d’en face, des équipes fonctionnent 24/24, on réfléchit à la meilleure manière de pourrir, diviser, discriminer etc... le mouvement social. Des "communiquants" professionnels, terme moderne pour usine à mensonges, cisèlent des petites phrases, des formules qui sont aussitôt utilisées et répétées à l’envi sur les plateaux télé par des jeunes femmes du LREM, toute mignonnes et rassurantes et leurs collègues masculins font la même chose, de plateau en plateau. En face, on a des gens sincères, des syndicalistes plein de bonne foi, courageux, qui ménagent pas leur peine, mais presque quasiment dépourvus d’une vraie stratégie "guerrière" de communication (puisqu’on est obligé d’en passer par là de nos jours pour avoir une chance de "gagner le combat de l’opinion". C’est pas moi qui le dis). Si je n’avais pas autant de respect pour eux (les militants), je dirais qu’ils se pointent sur les plateaux les mains dans les poches. Exemple, depuis 3 semaines, le terme "fonds de pension" n’est quasiment pas ""utilisé"" par les résistants à la "réforme". Pourtant, c’est un mot fort, une arme bien aiguisée contre la réforme, parce qu’il rappelle aussitôt 2007/2008, la Crise, et surtout dans l’esprit des gens, les retraités ruinés. Comme on dit, le mot "Fonds de Pension" en dit plus long qu’un long discours et c’est exactement de ça dont nous avons besoin. Ce mot devrait être, selon moi, le fil conducteur de tous les intervenants, car cette crise et la ruine qui s’en est ensuivie pour de nombreux retraités américains affiliés aux fonds de pension, ont profondément marqué les esprits comme à chaque fois qu’on parle de fric à une population qui n’en a pas de trop ! Ce mouvement on va finir (c’est ce que je crains aujourd’hui) par le perdre parce qu’en plus du manque habituel de solidarité dans l’action (explicable dans certains cas/notamment le privé), on aura avancé à visage découvert, la fleur au fusil avec cette éternelle erreur de jugement, naïve et stérile, qu’on va gagner parce qu’on a raison. La lutte sociale, c’est la guerre. A la guerre, on utilise tous les moyens de vaincre y compris ceux de l’adversaire, coups bas et techniques manipulatoires incluses (je sens que je vais encore choquer !). La seule chose qui compte, c’est vaincre.
Proposition : chacun sait que faire la grève, c’est beaucoup de difficultés, financières, familiales (ça peut aller jusqu’au conflit à l’intérieur du couple), c’est subir des pressions des patrons, des journalistes, des collègues de boulot, des voisins et voisines pourquoi pas !? Malgré tout le courage que ces gens y mettent malgré tout (perso, j’en serais incapable), ils sont et c’est horrible pour eux, obligés un jour de renoncer (la plupart du temps). Par contre, nous tous, consommateurs, contributeurs, producteurs de richesses, nous pouvons décider tous ensemble (disons 30% d’entre nous pour être réalistes !) de consommer au minimum durant le mois de janvier, voire février. C’est à dire, faire le minimum de courses, reporter tous les achats possibles à plus tard, ne plus aller au cinema ni au restaurant, ni même au bistrot (merde alors !), ne pas acheter de vêtements, de kdos d’anniversaire (on en mourra pas), rouler au minimum, donc au mini de carburant pour ceux qui le peuvent etc etc... Réduire tous ses achats au minimum, un mois ou deux, ça suffit pour produire des effets considérables sur l’Economie et je vous garantis que les entreprises vont trés vite monter au créneau car elles marchent pour beaucoup d’entre elles (les plus importantes incluses) sur la "corde raide". Le secret/la réussite de ce genre de mouvement c’est que chacun peut s’y adapter selon sa situation personnelle, donc cela n’ajoute pas ou peu de contraintes aux contraintes déjà existantes, ce qui permet au mouvement d’attirer des sympathisants/militants, de durer et de s’amplifier, jusqu’à la victoire finale "siempre" ! ) ! Le Grand Soir, enfin et en direct live (je plaisante....). Son efficacité, c’est qu’en diminuant ne serait-ce que d’ 1/3 notre consommation, ce sont des sommes considérables (je me répète) perdues pour l’Economie Réelle (celle qui entraîne tout le reste ; un exemple parmi d’autres : moins de chiffre d’affaires dans une entreprise, c’est, très rapidement, moins de recettes fiscales pour l’état), et ça met une grosse pression sur le gouvernement alors qu’en ce moment c’est le contraire qui se passe (globalement). Selon moi, c’est vers ce genre de stratégies de mouvement social qu’on aurait intérêt à se diriger car on voit bien que les grèves, par exemple, épuisent les grévistes et entraîne pour une grande partie des utilisateurs un rejet du mouvement. L’imagination au Pouvoir ! (pour ceux qui connaissent). Problème : en ce qui me concerne, je n’ai pas les compétences techniques nécessaires pour mettre en route un tel mouvement, c’est à dire essentiellement le faire connaître au plus grand nombre. Quelqu’un saurait le faire ? Qu’il me le dise et on y va, sans attendre. C’est trés sérieux. Il doit bien y avoir parmi les lecteurs LGS des gens débrouillards (plus que moi) qui savent faire ce genre de "communication" internet. Si c’est une question de responsabilité, je prendrai ma part.
Chien-Chan, les babines retroussées, prêt à mordre dans le système macronien et tous ses satellites géo-réactionnaires.