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La tempête se prépare !

L’acte 23 s’achève dans les fumées des lacrymos et des tirs de LBD (armes condamnées par l’ONU, par les défenseurs des droits de l’homme). Une fois encore, Macron préfère le chaos au dialogue républicain. Adossé à son ministre de l’Intérieur qui a annoncé la veille que les casseurs seraient présents. Ce qui s’est vérifié. Á croire que Castaner les a appelé en renforts pour discréditer la manifestation. Macron joue son va-tout en misant sur la répression et la violence. Plutôt que de répondre aux revendications de la population, il s’arc-boute sur son cap.

Il a utilisé l’incendie de Notre-Dame pour tenter une unité nationale factice mais Notre-Dame a livré sa révélation : l’argent ne manque pas en France et il est concentré dans les mains des privilégiés milliardaires. En un clic, un milliard est apparu. Les gilets jaunes et ceux qui n’ont pas de gilet exigent plusieurs clics pour satisfaire les besoins de la majorité du peuple. Or Macron refuse de rétablir l’impôt sur la fortune qui rapporterait 3 milliards et demi. Il refuse d’arrêter le versement du CICE (40 milliards) aux entreprises de Bernard Arnaut, de Niel, de Pinault et des autres privilégiés qui préfèrent licencier, brader l’emploi, délocaliser, spéculer contre notre nation.

Ce soir, l’évènement saute aux yeux : les couches moyennes et populaires entrent en insurrection pacifique. Le soutien de la population demeure, les gens souhaitent une autre politique sociale, fiscale, environnementale et démocratique que Macron s’obstine à refuser. Ce qui monte dans le pays c’est une colère contenue, générale, capable de ressouder le peuple français. Tous les regards se tournent vers les annonces que Macron fera jeudi. Va-t-il changer de cap ? Je ne le pense pas. Son intervention va rallumer les rancoeurs, les divisions et le désordre qu’il a créé depuis ses 20 mois de présidence. Pourtant la seule solution politique envisageable pour sortir de la crise, c’est le retour devant les électeurs par la dissolution de l’Assemblée nationale. Nouveau refus de Macron.

Ce soir les commentateurs se déchaînent. Sur LCI, la présentatrice nous parle de “ gilets ultra jaunes ”. Que ne vont-ils pas chercher pour nous salir, nous amalgamer, nous diviser ? Ils osent traiter Jérôme Rodrigues de fasciste parce qu’il a affirmé comprendre la radicalité du mouvement. Incroyable et délirant ! Certains journalistes ne se contrôlent plus. Leur discours et leurs images évitent de montrer l’importance des manifestations qui ont lieu dans tout le pays et le nombre de participants en nette remontée. Et rien sur les revendications qui sont à la base du mouvement. Je me demande si ces journaleux ne souhaitent pas attiser les braises croyant que la violence va aider Macron à grimper dans les sondages électoraux. Calcul politicien voué à l’échec.

Jeudi, la responsabilité du président est engagée. S’il veut baisser la tension sociale, il le peut en proposant un changement d’orientation politique. S’il refuse, ce qui est probable, il prendra la responsabilité de l’élargissement des luttes qui ne manqueront pas de grandir. Le 1er mai devient un moment de rassemblement et de convergence très attendu et espéré.

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La République contre son École
Muriel FITOUSSI, Eddy KHALDI
Certains, après la sortie de « Main basse sur l’école publique », (1) n’ont pas voulu croire, au moins dans un premier temps, dans la radicalité des postulats et parti-pris idéologiques qui avaient présidé, comme nous le dénoncions alors, aux mesures initiées par Xavier Darcos. Puis la « fusée des réformes » a décollé, et les yeux de nombreux citoyens, au-delà même de la communauté éducative, ont été décillés. Les atteintes graves au service public d’éducation se sont succédées à un rythme (…)
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En 2001, on nous a dit que la guerre en Afghanistan était une opération féministe. Les soldats US libéraient les femmes afghanes des talibans. Peut-on réellement faire entrer le féminisme dans un pays à coups de bombes ?

Arundhati Roy

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