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Le Grand Soir en (bonne) compagnie

A propos du spectacle « Cabaret Louise », vu au théâtre Funambule Montmartre à Paris en septembre 2018

C’est une compagnie théâtrale qui n’a rien à voir avec un Journal Militant d’Information Alternative bien connu. Son nom a néanmoins attiré un œil vigilant.

Nous avions vu avec grand plaisir un de leur spectacles précédents : « Dieu est mort, et moi non plus je ne me sens pas très bien », au titre décalé et provocateur (il paraît que ce titre gêne d’ailleurs sa programmation dans des théâtres aux directeurs pourtant ouverts d’esprit). Ce spectacle semble comporter une part autobiographique pour l’auteur-acteur (Régis Vlachos), accompagné par un écho faussement naïf (Charlotte Zotto), mais il n’y a rien de pesant dans cette émouvante chronique familiale élargie où toutes les religions reçoivent le même traitement musclé, critique et interrogateur.

Nous avons donc couru voir leur création suivante, « Cabaret Louise », qui veut rétablir des vérités oubliées de l’histoire officielle « simplifiée » (pour dire les choses gentiment), à propos de la Commune de Paris et de Louise Michel. Il ne s’agit pas d’un spectacle historique mais, sous la forme d’un cabaret (faussement) quelque peu amateur, de refaire partager des moments forts de la Commune et rétablir plusieurs réalités historiques déformées par la transmission officielle de l’Histoire.

Il ne s’agit pas de théâtre militant mais d’un bon moment très divertissant et rafraîchissant et qui sera instructif pour de nombreux spectateurs – ceux qui pensent, par exemple, que Jules Ferry a inventé l’école gratuite ...

La fresque historique de la Commune est entrecoupée de quelques fenêtres sur les amphis d’université en 1968, sur des luttes féministes et autres (coucou, les Fralib et 1336 !), le tout soutenu par une mise en scène inventive et dynamique.

C’est sans conteste une compagnie à suivre !

Site de la compagnie : http://www.compagniedugrandsoir.fr
Plus sur Cabaret Louise : http://www.compagniedugrandsoir.fr/cabaretlouise/index.html

»» http://www.compagniedugrandsoir.fr
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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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