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On ne naît pas sioniste

photo Darren Whiteside/Reuters

On ne choisit ni ses parents, ni le lieu et l’époque de sa naissance : chacun est le fruit du hasard, de la rencontre fortuite de deux gamètes. Puis on grandit dans un environnement familial, culturel, cultuel ou non, historique, ce qui fait notre identité et en partie notre personnalité. Ensuite, il y a ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas : à chacun d’exercer son libre arbitre, de s’abstraire d’un certain conditionnement, ce qui est toujours plus facile à dire qu’à faire.

À l’origine, le sionisme fut à la fois indifférent au judaïsme (au sens de religion) et consubstantiel à l’antisémitisme. Ce dernier terme est pris au sens de paroles, de gestes, d’actes, de crimes visant les Juifs qu’ils soient laïques, athées ou croyants (n’oublions pas que le terme sémite se rapporte à un groupe de langues, dont l’hébreu et l’arabe).

Herzl et ses épigones étaient résolument athées (« Dieu n’existe pas et il nous a promis cette terre »). Voici ce que l’on pouvait lire en 1900 : « [...] les Juifs ont désappris à mordre. Ils n’ont plus de dents que pour les faire claquer de peur. Eh bien, c’est sur état de choses qu’il faudra réagir. Ce sera la mission des sociétés de gymnastique sionistes à apprendre à notre peuple comment il devra rencontrer l’ennemi. Elles lui apprendront de recevoir les coups debout, en face, pas dans le dos ; elles lui enseigneront à les rendre quand cela deviendra nécessaire. Et il y a encore des choses à faire. Il reste la conquête des communautés, il reste à abattre les veaux d’or juifs, il reste à démolir nos idoles devant lesquelles tout un peuple se prosterne, il reste à changer le régime de certaines grandes compagnies puissantes non par l’idée, mais par l’or, puissantes par l’aumône qu’elles savent jeter avec mépris, puissantes par la pluie d’argent qu’elles savent faire tomber sur les élus, sur les créatures, sur les soumis. Il reste un nombre considérable de bastilles juives à renverser, il reste à dégrossir une foule d’âmes encrassées et sales, il reste à faire dégringoler du haut de leur trône les potentats juifs, pour le ventre desquels nos ouvriers, nos colporteurs, nos mendiants sont honnis et massacrés. Il reste à faire crouler l’ignoble bâtisse de la juiverie officielle. Admirable œuvre à laquelle l’activité sioniste va donner le branle. Sionistes, mes frères, vaillants ouvriers, laissez-moi être des vôtres ! » (L’Écho sioniste, cf. note 1)

Le sionisme visait à la création d’un « État des Juifs » pour trouver une solution à la migration en Europe occidentale de Juifs pauvres et religieux, migration préjudiciable aux Juifs installés, ‘‘assimilés’’ : « Les “assimilés” tireront plus d’avantages du départ des Juifs fidèles à leurs origines que les citoyens chrétiens eux-mêmes. [...] À l’heure actuelle, de nombreux citoyens chrétiens, ceux que l’on appelle les antisémites, peuvent s’élever contre l’immigration de Juifs étrangers. Les citoyens israélites ne le peuvent pas, bien qu’ils soient affectés plus durement, car ils ont à supporter la concurrence d’individus qui se trouvent dans des conditions économiques analogues, mais qui de plus contribuent à introduire l’antisémitisme ou à développer celui qui existe déjà. C’est une douleur secrète des assimilés qui se soigne par des œuvres de “bienfaisance”. Ils créent des associations d’émigration pour les Juifs qui immigrent. Certaines de ces associations d’entraide n’existent pas pour les Juifs persécutés mais contre eux. Les plus pauvres doivent s’en aller au plus vite et au plus loin. C’est ainsi qu’en examinant les choses attentivement, on se rend compte que plus d’un de ces soi-disant amis des Juifs n’est, en réalité, qu’un antisémite d’origine juive, qui aurait pris l’apparence d’un philanthrope. Même les tentatives de colonisation, à l’origine desquelles on trouve pourtant des personnes animées des intentions les meilleures, pour intéressantes qu’elles aient été, n’ont pas, jusqu’à présent, été concluantes. » (Herzl ; cf. note 2)

Tout cela est fort peu fraternel.

« Cependant, l’antisémitisme, cette force puissante et inconsciente parmi les masses, ne nuira pas aux Juifs. À mes yeux, ce mouvement sert le caractère juif. Il représente l’éducation d’un groupe par les masses et conduira peut-être à son absorption. L’éducation ne s’inculque qu’à grands coups. Commencera alors une imitation darwinienne, au terme de laquelle les Juifs s’adapteront. »
(Herzl ; cf. note 2 ).

Le sionisme était très minoritaire, il était de plus en rupture avec les Juifs religieux et les Juifs laïques révolutionnaires.

On ne naît pas sioniste, on le devient par différentes voies, pour diverses raisons, voire par déraison.

On le devient par son ascendance, par mimétisme familial : rien de plus naturel que de poursuivre le chemin défriché. On peut le devenir par romantisme, pour retrouver des racines ancestrales, lointaines, fantasmées : il est si facile de croire au roman bâti sur une interprétation d’écrits bibliques, même si l’archéologie vient contredire la belle mythologie. Il arrive qu’on le devienne par mariage : on épouse et la personne et son idéologie, quand bien même quelques années auparavant on planta un arbre de paix. On peut le devenir par idéalisme : la vie communautaire en kibboutz peut faire rêver à une autre existence, et cela jusqu’au jour où l’on s’aperçoit que les terres ainsi travaillées ont été volées à leurs propriétaires. On peut aussi le devenir en réaction aux actes antisémites. Et enfin, par repli communautaire qui est bien dans l’air du temps.

On peut l’être pour assouvir son désir, pour exercer sa domination sur un autre.

D’autres seront sionistes par antijudaïsme fanatique : favoriser un « État juif », cautionner son expansion, inciter à la migration, tout cela permet de débarrasser son territoire des Juifs. Et en plus, cela pourrait favoriser le deuxième avènement du Christ, la rédemption, c’est dire l’importance. Et ce sionisme chrétien est même antérieur à celui de Herzl.

D’autres encore le seront par opportunisme, par réalisme géostratégique : les ennemis des mes ennemis peuvent être des alliés. Aux yeux de l’Occident, les Arabes, les Musulmans sont associés au mal, à Armageddon, c’est le choc de civilisations. La diplomatie, les relations entre nations sont ainsi : « il n’y a pas d’amis, mais des alliés en fonction des circonstances ».

Il y a donc ceux qui adhérent et ceux qui soutiennent l’idéologie sioniste. Celle-ci est fondée sur de l’ethno-nationalisme, du colonialisme et d’une forme de négationnisme.

L’ethno-nationalisme est un travestissement du judaïsme comme l’avait déjà pressenti Gudemann (3). Il n’y a pas de notion de patrie dans les textes juifs. Ce nationalisme est de plus mâtiné de racisme, de ségrégationnisme envers les Palestiniens qui persistent à rester. Un nationalisme pas banal : il a fallu créer un peuple, une langue (l’hébreu est la langue de la religion, il a été modernisé), et la terre, alors qu’il y avait différents peuples juifs avec leur langue propre ( peuple yiddish entre mer Noire et Baltique, peuple juif espagnol sépharade établi à Salonique, Izmir, et en Afrique du Nord, peuple judéo-arabe descendant de Berbères convertis, peuple falacha venu d’Éthiopie ).

Le colonialisme est à l’œuvre au quotidien : il y a la notion du fait accompli, gagner du temps, c’est gagner de l’espace vital. Ce colonialisme n’est pas banal, il ne vise pas la soumission d’un autre peuple, ni son exploitation, mais son expulsion.

Un négationnisme est présent car les Palestiniens n’auraient aucun droit à vivre sur cette terre qui est pourtant à eux (ils sont plus descendants des antiques habitants de la Judée que les israéliens juifs venant d’ailleurs). On les confine dans un espace toujours plus restreint : confinement, emprisonnement, humiliation, ségrégation, spoliation, c’est le quotidien des Palestiniens.

Finalement, le sionisme n’a-t-il pas créé le surhomme de Ainsi parlait Zarathoustra  ? Le sentiment de décadence, la volonté de renouveau, le renversement des idoles, des institutions et des valeurs, la revalorisation du mythe, la « volonté de puissance » qui est « l’essence de la vie » n’ont-elles pas permis l’avènement du « nouvel hébreu » ? « Friedrich Nietzsche, le philosophe-poète, l’homme qui sut unir la haute pensée à la plus vive imagination, a été celui qui, par sa doctrine de la transformation des valeurs, a enthousiasmé notre jeunesse. [...] Pour rendre à l’espèce humaine sa perfectibilité, il faut transformer entièrement la valeur de la morale. On doit rendre au « bien » la signification qu’il avait dès l’antiquité, quand les civilisations grecque et romaine n’étaient pas encore vaincues par la morale juive ; c’est-à-dire qu’il faut appeler « bon » le fort, celui qui a la force de développer sa vie et de la mettre en avant ; celui qui a la volonté de pouvoir, sans se préoccuper du dommage qui pourrait en résulter pour la foule des faibles et des humiliés. Car, c’est lui seul, le Surhumain qui représente le centre et le but de l’espèce humaine. [...] Nous connaissons, à présent, la source où nos écrivains ont puisé la notion de la transformation de valeurs. » (L’Écho sioniste, Les idées de Nietzsche et le judaïsme ; cf. note 4 )

« Nietzsche voit dans le peuple juif le symbole de la puissance, en ‘‘opposition à tous les décadents’’. Son admiration pour le judaïsme de l’époque biblique et pour celui de la Diaspora est bien connue. Toutefois, sa répugnance à l’égard du judaïsme institutionnel découle du fait que celui-ci a constitué le fondement historique du christianisme qu’il méprisait. Ses réflexions sur le judaïsme et sur le peuple juif sont récurrentes dans la totalité de son œuvre. Dans La volonté de puissance, par exemple, il écrit à propos des Juifs : ‘‘L’instinct juif du “peuple élu”, toutes les vertus du monde lui appartiennent, le reste du monde n’est que son contraire’’. [...] Nietzsche a particulièrement marqué les principaux précurseurs du sionisme, de gauche et de droite, religieux et laïques, pionniers des seconde et troisième vagues d’immigration. Son influence se fait sentir chez les combattants du Lehi (en hébreu – sigle de Lohamé Hérout Israël : Combattants pour la liberté d’Israël – groupuscule radical armé) [ Lehi : groupe terroriste sioniste actif de 1940 à 1948, appelé groupe Stern en français] ou chez les partisans du mouvement cananéen, jusqu’à la génération de la guerre d’Indépendance en 1948. » (David Ohana, Zarathoustra à Jérusalem ; cf. note 5)

« Il y a ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas ».

Il est surprenant que l’État français fasse, au cours de l’Histoire, preuve à ce point de constance : il est si souvent du mauvais côté, du côté obscur, honteux, malgré les Grands Principes affichés. L’État français, avec son armée et son administration, fut abject pendant l’affaire Dreyfus. Inqualifiable pendant le régime de Vichy : on a beau avoir maquillé, retouché jusqu’à une certaine photo ( du camp de Pithiviers : le képi masqué du gendarme français qui est au premier plan), la souillure demeure éternelle et elle n’a rien d’accidentelle (les « guerres de décolonisation » font, elles aussi, partie de la face sombre de l’Histoire moderne de la France). L’antisémitisme passé de l’État et de la nation ne sont en rien une justification pour un soutien actuel au sionisme. On ne peut pas faire payer aux Palestiniens les crimes commis par les Européens au cours de l’Histoire. L’État français est aujourd’hui encore du mauvais côté : il n’est pas du côté de la paix, il a choisi son camp, celui du sionisme (les relations sont au beau fixe comme en 1956 lors de l’équipée colonialiste contre l’Égypte de Nasser). Il poursuit ceux qui prônent la campagne internationale de Boycott, Désinvestissement, Sanctions ; il ignore le sort de Salah Hamouri, notre compatriote détenu arbitrairement par l’État sioniste (comme si tous nos compatriotes étaient égaux, mais ceux d’origine palestinienne le seraient un peu moins), il poursuit le maire de Stains pour sa banderole de soutien à Salah, pour entre autres « trouble à l’ordre public » (6) ; l’État français confond à dessein la notion de sûreté et de sécurité comme il assimile l’antisionisme à l’antisémitisme. Par contre, les représentants de l’État et du monde politique acceptent toujours bien volontiers l’invitation annuelle du Crif. Accepter cette invitation, c’est déjà verser dans le communautarisme. Or il n’y a en France qu’une seule communauté, c’est la communauté nationale.

Dans le Crif, ce qui est choquant, c’est le « r ». En quoi ce conseil est-il représentatif ? Sûrement pas des Juifs de France dans leur diversité culturelle, cultuelle, idéologique : il suffit de prendre connaissance des textes proposés par l’Union Juive Française pour la Paix (7) pour se rendre compte qu’il y a une irréconciliable opposition. Le Crif est-il représentatif des intérêts sionistes ? Alors, qu’il le revendique !

Ce qui est certain, c’est qu’il est des silences qui rendent complices de crimes actuels.

Cela donne une drôle d’impression : « qui se ressemble s’assemble ». Question arbitraire (l’état d’urgence devenu permanent), néo-colonialisme ( en Afrique, il paraît que nous défendons « nos intérêts »), suscitation du chaos chez l’Autre (en Libye, par exemple), discrimination (contrôles aux faciès), l’État français reste un modèle. L’État sioniste en est un autre.

Parmi les opposants les plus déterminés au sionisme, il y a des Juifs athées, des laïques et des religieux. Naturei karta (mouvement orthodoxe dont un de ses membres a participé à un gouvernement palestinien) s’exprime ainsi : « Les mots seuls sont insuffisants pour exprimer la douleur que tout être humain ressent pour la situation difficile du peuple de Gaza et de Palestine. Depuis plus de cent années, ils ont été victimes d’un plan soigneusement conçu pour les expulser de leurs maisons et de leur terre. Depuis le début, les Sionistes ont recouru à l’intimidation, à la guerre, au nettoyage ethnique et au terrorisme soutenu par l’État pour atteindre leurs buts. » (8)

Parmi les autres opposants au sionisme, il est des gens sincères, et il y a des hypocrites. Certains masquent mal leur antisémitisme et, ainsi, alimentent le sionisme qu’ils prétendent combattre (on pourrait parler d’une antipéristase : « action de deux qualités contraires dont l’une sert à rendre l’autre plus vive », Le Littré). On retrouve alors l’idée de Herzl comme quoi l’antisémitisme sert le sionisme : les deux sont donc à combattre simultanément.

La nature humaine est ainsi faite : il est tentant de vouloir dominer l’autre (l’autre peut être la femme, le prolétaire, l’étranger, le différent), que l’on soit « élu » ou non.

En aucun cas, on ne peut dire que les victimes d’hier se sont changées en bourreaux : cela serait insulter la mémoire des 6 000 000 de Juifs qui ont été assassinés, exterminés par traitements déshumanisants, par exécution par balles, par gazage (dans les camions d’abord, puis d’une façon « industrielle »), et cela serait insulter la conscience de ceux qui ont survécu et qui ont essayé de se reconstruire, gardant en leur for intérieur les souffrances endurées.

Utiliser l’Histoire pour justifier le sionisme est une souillure d’autant plus grande qu’elle est marquée du sceau de l’hypocrisie. N’oublions pas que des sionistes sont allés jusqu’à dire aux rescapés des camps d’extermination qu’ils avaient été comme des « brebis [menées] à l’abattoir » (pour les sionistes, l’important c’était la construction de l’État et non pas la survie des personnes : « c’est par le sang que nous aurons un État »’’ ; cf. note 9), qu’il y a eu l’accord signé avec les nazis, en 1933, « permettant, à l’encontre du boycottage économique alors en vigueur, l’exportation des biens allemands vers la Palestine, achetés avec les capitaux appartenant aux dizaines de milliers de Juifs allemands autorisés à partir » (9), et que certains sionistes estimèrent que les Britanniques étaient l’ennemi à combattre en priorité et non le nazisme (cessez-le-feu par l’Irgoun de 1939 à 44 ; scission et formation du « groupe Stern », qui poursuivit par la campagne anti-britannique).

Le propre de la propagande est d’utiliser tout moyen, même le plus obscène, pour arriver à ses fins.

Il est étrange que les sionistes ne se revendiquent plus comme tels : pourquoi vouloir à tout prix, se faire passer pour « l’État juif » ? Ils veulent se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas. Les Juifs ont vécu longtemps en paix aux côtés des Musulmans ; le sioniste, quant à lui, veut vivre séparément.

« Être né quelque part
Pour celui qui est né
C’est toujours un hasard 
Pour apprendre à marcher
On choisit pas ses darons
Ni le côté du béton. » (d’après Le Forestier)

A contrario, on ne naît pas sioniste, on le devient.

« De toutes les choses du monde, les unes dépendent de nous, et les autres n’en dépendent pas. Celles qui en dépendent sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions ; en un mot toutes nos actions. Celles qui ne dépendent point de nous sont le corps, les biens, la réputation, les dignités ; en un mot, toutes les choses qui ne sont pas du nombre des actions. Les choses qui dépendent de nous sont libres par leur nature, rien ne peut ni les arrêter, ni leur faire obstacle ; et celles qui n’en dépendent pas sont faibles, esclaves, dépendantes, sujettes à mille obstacles et à mille inconvénients, et entièrement étrangères. Souviens-toi donc que si tu prends pour libres les choses qui de leur nature sont esclaves, et pour pour tiennes en propre celles qui dépendent d’autrui, tu trouveras partout des obstacles, tu seras affligé, troublé, et tu te plaindras des dieux et des hommes. » (Épictète, Manuel)

Personne

(1) L’Écho sioniste, N°1,1900, Le rôle du sionisme, numérisé par la BNF ; lien à copier : gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k5405335r/f11.image

(2) Citations de Herzl tirées de La dualité du projet sioniste, Gilbert Achcar, Manière de voir n° 157 (2018)

(3) « En avril 1897, alors que le congrès sioniste est annoncé à Munich, paraît chez le même éditeur que celui de ‘‘L’État des Juifs’’ (de Herzl) une ‘‘perfide contre-brochure’’ de Moritz Gudemann intitulée ironiquement ‘‘Judaïsme national’’. L’auteur, qui fut pendant cinquante-deux ans grand rabbin de Vienne, représente l’orthodoxie modérée. Pour lui, le terme comme l’idée d’un judaïsme national sont nés de l’antisémitisme.

Gudemann montre à grand renfort d’érudition que ‘‘l’insistance moderne du national s’oppose complètement à l’esprit de la Torah, des prophètes et des psaumes’’, et rappelle que la religion juive est antinationaliste. ‘‘Un judaïsme avec canons et baïonnettes échangerait le rôle de David avec celui de Goliath et ne serait qu’un travesti de lui-même’’. »
Dominique Bourel, article intitulé La solitude des sionistes, dans ‘‘Les collections de l’Histoire’’ n°39, en 2008.

(4) l’Écho sioniste, Les idées de Nietzsche et le judaïsme, 1902 ; lien à copier :
gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k54073057/f98.image

(5) Zarathoustra à Jérusalem – L’influence de Nietzsche sur la pensée sioniste, David Ohana :
http://www.controverses.fr/pdf/n8/ohana8.pdf

(6) Lire Engagé pour la paix, un maire convoqué au tribunal, Humanité du 9 mars 2018
https://www.humanite.fr/israel-palestine-engage-pour-la-paix-un-maire-convoque-au-tribunal-651761

(7) Site de l’UJFP : http://www.ujfp.org/

(8) Déclaration des Naturei Karta : http://www.ujfp.org/spip.php?article1372&lang=fr

(9) Texte de Pierre Stambul, Israël contre le Judaïsme, http://www.ujfp.org/spip.php?article3300&lang=fr


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