Avec 54,57 % des voix, Sebastián Piñera remporte l’élection présidentielle et revient au pouvoir après Bachelet.
Comme je l’avais signalé, Piñera représente la droite dure et réactionnaire. Mais Guillier, par son manque de stratégie électorale et d’écoute aux aspirations populaires portées par Beatriz Sánchez et le Frente Amplio est seul responsable de sa déroute. Sa condescendance et son mépris auront été fatals. Encore une fois, la Démocratie Chrétienne préfère s’allier à la droite. Cela ne peut que nous rappeler ce triste jour de septembre 1973, notre 11 septembre.
Pourtant, les Chiliens ont été plus nombreux à se rendre aux urnes qu’au premier tour ce qui montre, contrairement à ce que dit Bachelet, que les électeurs ne se sont pas détournés de la politique. Il s’agit, en fait, d’un désaveu de la politique menée par la Concertation vers plus de libéralisme.
Bachelet prendra son petit-déjeuner demain à 9 h avec Piñera. Qu’elle le digère bien car des millions de pauvres se feraient une joie d’y participer !
En attendant, Salvador Allende et Miguel Enríquez doivent se retourner dans leurs tombes !
"Il est grand temps qu’il y ait des mesures coercitives (contre les chômeurs)."
"Il y a des moyens très simples : soit vous faîtes peur soit vous donnez envie d’aller bosser. La technique du bâton et de la carotte."
Extrait sonore du documentaire de Pierre Carles "Danger Travail", interview auprès d’entrepreneurs assistants à l’université d’été du Medef en 2003