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Les 130 morts du "dictateur" vénézuélien

Un mort est toujours un mort de trop ! La polémique en vigueur dans les médias pour savoir qui serait responsable, du gouvernement ou de l’opposition au Venezuela, des morts dans les affrontements est tout simplement morbide et nulle et non avenue. Tout commence chez Bourdin où Jean-Luc Mélenchon est sommé de s’expliquer sur ces drames survenus à Caracas. Comme si Mélenchon était responsable de ce qui se passe au Venezuela ! Vous allez voir, bientôt, si un avion se casse la gueule dans le monde, ça va être de la faute à Mélenchon ! Et puis, si Bourdin pouvait quitter cette fâcheuse habitude qu’il a de couper systématiquement la parole à ses interlocuteurs, les réponses seraient aussi plus complètes et plus claires. Et puis si les journaleux commençaient à faire leur travail d’investigation, hein ? Certes, il est plus facile de répéter les inepties du Monde, sous la plume de Paulo Paranagua, l’ex-guerillero des années 70.

Alors, comme je suis peut-être moins abruti que ce que Brunet veut bien faire croire, je me demande, finalement, qui est le plus compétent pour établir la liste des victimes ? Certainement pas la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU qui ne fait que rabâcher les chiffres donnés par l’opposition qui s’évertue à se faire passer pour une victime alors qu’elle est l’artisan des affrontements !

Evidemment, personne ne compare aux 3000 morts lors du « Caracazo » de 1989, insurrection populaire contre les pénuries, dont est responsable Carlos Andres Perez, lui-même soupçonné d’avoir organisé les dites-pénuries.

Comme dans tout pays, on se réfère aux chiffres publiés par le Ministère de l’Intérieur.

Les voici :

  Morts sans relation avec les manifestations : 2
  En relation avec les saccages : 17
  Barricades et blocages : 14
  Réalisaient une barricade ou un blocage : 4
  Tirs par les forces de l’ordre : 13

Pour ces faits, 40 policiers ou militaires sont mis en examen ou détenus

  Tirs par des bandes criminelles : 3
  Personnes mortes brûlées vives ou lynchées : 5
  Complication de santé : 1
  Rixes : 1
  Manipulation d’explosifs : 4
  Passants prés d’une manifestation auxquels il ne participaient pas : 25
  Policiers ou militaires assassinés : 9
  Morts par engins explosifs : 7
  Autres cas : 35

Ils sont l’objet d’une enquête car les circonstances ne sont pas établies

Au total, 130 victimes au 27 juillet 2017 dont, pour beaucoup, il est bien difficile d’établir la responsabilité à l’une ou l’autre des partie. Pour celles et ceux que ça intéresse, je tiens à leur disposition les noms de ces 130 personnes.

Mais si le cœur vous en dit, faites vos comptes ! Ou plutôt, faites vos jeux, rien ne va plus !

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Un futur présent, l’après-capitalisme, de Jean Sève
Michel PEYRET
Une façon de dépasser le capitalisme Le livre de référence L’essai de l’historien Jean Sève intitulé Un futur présent, l’après-capitalisme (La Dispute, 2006). Ce livre propose une interprétation du mouvement historique actuel dans le sens du dépassement possible du capitalisme. Il énonce ce qu’il envisage comme des preuves de l’existence actuelle de « futurs présents » qui seraient autant de moyens de ce dépassement du capitalisme déjà à l’oeuvre dans le réel. Sur la question (…)
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« Il y a une idée sur laquelle chacun semble d’accord. « Vaincre Daesh », comme l’a exprimé le secrétaire d’Etat Tillerson. Laissez-moi poser juste une question : Pourquoi ? Il est temps pour Trump d’être Trump : extrêmement cynique et imprévisible. Il lui faut vaincre Daesh en Irak. Mais pourquoi en Syrie ? En Syrie, il devrait laisser Daesh être le cauchemar d’Assad, de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah. Exactement comme nous avons encouragé les moudjahidines à saigner la Russie en Afghanistan. »

Thomas Friedman, « In Defense of ISIS », New York Times, 14 avril 2017.

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