RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Obama à Cuba

Il y a quelques temps Barack Obama se rendait à Cuba, une première pour un président américain depuis des décennies.

Beaucoup de choses ont été dîtes et répétées à l’issu de la visite du président étasunien sur l’île de Cuba. Beaucoup de mensonges, de contre vérités, et comme à l’habitude une désinformation générale et parfaitement orchestrée pour faire de Cuba une sombre dictature, vestige de l’URSS.

Nous avons déjà démontré à maintes reprises le caractère erronée de ces vociférations anti-cubaines. D’ailleurs, ce sont étrangement les mêmes personnes qui critiquent si facilement Cuba, et plus généralement les pays progressistes, mais qui trouvent parfaitement légitime et normale que nous vendions des rafales à certains des Etats les plus obscurs qui soient.

Obama à Cuba, c’est l’occasion pour la presse et les médias dominants de déverser leurs habituelles vociférations anticastriste que nous connaissons parfaitement. La traditionnelle question des droits de l’homme ainsi que celle à propos de la démocratie sont sans cesse rappeler dès lors qu’il s’agit de Cuba. Alors même que les Etats-Unis, la France où d’autres Etat occidentaux considérés comme des modèles démocratique ont toujours des prisonniers politiques dans leur prison ( Georges Ibrahim Abdallah en France, Mumia Abu-Jamal aux Etats-Unis pour ne citer que les plus célèbres ).

La question des prisonniers politique est toutefois formidable et mérite qu’on s’y intéresse de plus près. Il est tellement simple pour nos dirigeants et à travers eux les financiers de dénigrer les pays souverains et progressistes. L’argumentation est simple : à Cuba il y a des prisonniers politiques et c’est une dictature communiste, point. Les gens doivent penser cela, parce que c’est ce qu’on leur dit depuis des décennies. Issue de la guerre froide, la propagande à l’encontre de Cuba a, on le sait, été financée en grande partie, à coups de millions de dollars, par les Etats-Unis - de quoi la décrédibiliser totalement.

Le président cubain, Raùl Castro ne s’est d’ailleurs pas fait impressionner face à Obama. En dépit des phrases toutes faites visant à critiquer le régime cubain, le président de Cuba a parfaitement réagit en affirmant devant les caméras du monde entier que s’il y avait le moindre prisonnier politique ils seraient libérés le soir même.

De même, alors qu’Obama a annoncé vouloir rétablir entièrement les relations, les cubains ont quant à eux demandés fermement à ce que non seulement le blocus soit levé, mais aussi à ce que Guantanamo soit fermé.

Cette prison, en plus d’être inhumaine, de pratiquer la torture où d’enfermer des détenus dans des conditions illégales est bien évidemment un viol quotidien de la souveraineté de l’île puisque ce sont les Etats-Unis qui en sont les dirigeants. Mais là encore les médias oublient étrangement de relever ce point là, estimant sans doute que " la plus grande démocratie du monde " peut tout se permettre.

Il semble que malgré tout, le peuple cubain, et le leader historique de la révolution, Fidel Castro, n’ont pas été dupe par rapport à ce voyage. Si tous on salué l’optimisme et sans doute ce réel désir de vouloir changer la politique étasunienne envers Cuba, tout le monde aura remarqué l’hypocrisie du président des Etats-Unis qui, tout en affirmant vouloir changer les choses, n’use pas de tout son pouvoir pour le faire.

Quoiqu’il en soit, Cuba ne renoncera pas au socialisme, à sa souveraineté, à ses principes et à son honneur : jamais le peuple cubain ne sera esclave de l’impérialisme étasunien, et jamais les banques ne prendront le pouvoir sur l’île révolutionnaire.

»» http://unmilitant.blogspot.fr/2016/04/obama-cuba.html
URL de cet article 30185
   
Même Thème
Hillary Clinton, la « Reine du Chaos »
Diana JOHNSTONE
1. Dans votre dernier livre, vous appelez Hillary Clinton la « Reine du Chaos. » Pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez choisi ce sobriquet péjoratif pour décrire Hillary ? En un mot, la Libye. Hillary Clinton était si fière de son rôle majeur dans le déclenchement de la guerre contre la Libye qu’elle et ses conseillers avaient initialement prévu de l’utiliser comme base d’une « doctrine Clinton », ce qui signifie une stratégie de changement de régime façon « smart power » , comme un (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

A force de tout voir on finit par tout supporter...
A force de tout supporter on finit par tout tolérer...
A force de tout tolérer on finit par tout accepter...
A force de tout accepter on finit par tout approuver.

Saint Augustin

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.