Depuis la fondation de la république, un grand nombre des Américains les plus riches ont fait leur fortune grâce à la guerre.
Dans son livre Wealth and Democracy (Richesse et Démocratie), Kevin Phillips propose des documents sur des capitalistes typiques comme John Hancock fournissant les troupes de son époque, les industriels du nord qui ont prospéré pendant la Guerre civile et au 20ème siècle, ainsi que beaucoup de sociétés et industries qui ont garanti des contrats du gouvernement pendant les temps de guerre. Cette histoire mène jusqu’à leurs successeurs modernes comme Halliburton [1], la société dirigée par Dick Cheney avant qu’il ne devienne vice-président, et qui fournit maintenant aux Etats-Unis des bases militaires près de l’Afghanistan.
Le congrès est maintenant prêt à autoriser l’augmentation la plus grande du budget de la défense depuis l’administration Reagan. D’aprés le Bureau de Budget au Congrès, les versions du budget de défense élaborées par Le congrès et le Sénat qui doivent être maintenant conciliées et adoptées vont autoriser grossièrement 400 milliards de $ de dépenses suplémentaires pendant l’exercice fédéral de 2003. Le projet de loi engage aussi les contribuables "à des dépenses suplémentaires" de l’ordre de 400 milliards de $ entre 2002 et 2007.
La valeur de Raytheon a augmenté de 13 pour cent en une année. Les actions de Lockheed Martin [2], la plus grande entreprise militaire du monde, ont augmenté de 10%, un des plus hauts niveaux qu’elles aient jamais atteint.
L’augmentation de budget de défense à elle seule est plus grande que le budget de défense entier de n’importe quel pays à l’exception unique de la Russie, comme c’est rappelé dans le "Washington Post" et ailleurs. Le budget de défense américain est plus important que les budgets de défense totaux des 25 nations suivantes additionnés. Mais il ne s’agit pas de toutes les dépenses militaires américaines [3]
Le budget de défense n’inclut pas le budget du projet de Guerre des Étoiles du Pentagone, dont l’objectif est de militariser l’espace avec de nouvelles armes nucléaires. Il n’inclut pas de dépenses imprévues pour la guerre contre le terrorisme. Il n’inclut pas les dépenses d’une nouvelle guerre avec l’Irak. Et il n’inclut pas encore d’autre cerises pour les fabricants d’armes américains : ce que les alliés de L’OTAN devront dépenser pour la seule mise à jour de leur matériel militaire.
Tous ceci fait des actions des entreprises de défense une lumière qui ’brille’ dans un marché trés sombre. Le 22 septembre le "New-York Times" a encore rapporté que si "des dépenses militaires ont augmenté, jusqu’ici au moins, cela n’a pas bénéficié aux actions des grands entreprises du Pentagone."
Ce n’est pas tout à fait exact.
Un article du Times a cité the Standard and Poor’s aerospace and defense stock index qui explique que 2001 n’était pas aussi une bonne année que 2000 pour ces sociétés. Ceci était en partie du aux fusions et acquisitions dans l’industrie cette année là . Mais ne soyez pas dupes, les publications concernant la défense rapportent que les entreprises qui contractent avec le pentagone se porteront trés bien pendant les prochaines années - et ils identifient les sociétés qui ont s’en sont bien tirées depuis le 11 septembre.
Prenez Raytheon, par exemple, qui avait 6.3 milliards de $ de contrats avec le Pentagone en 2000. Sa valeur selon Barons online, a augmenté de 13 pour cent par rapport à l’année dernière. Les actions de Lockheed Martin, la plus grande entreprise militaire du monde, ont augmenté de 10%, un des plus hauts niveaux qu’elles aient jamais atteint selon Barons online. Le journal a aussi prévu que les dépenses de défense anti-missile doivent être bonnes pour Boeing et TRW, qui avaient, respectivement, en 2000, 12 milliards de $ et 2 milliards de $ de contrats avec le Pentagone .
En effet, les analystes du marché ’achètent’ des recommandations pour les actions de la plupart des principaux fabricants d’armes américains .
"Les sabres font un peu plus de bruit à Washington. Et Wall Street le remarque," écrit Dave Kansas, Rédacteur en chef du "Wall Street Journal" du 3 septembre, enfonçant probablement les portes ouvertes.
Kansas cite aussi un investisseur de New York qui dit que sa société "achète un panier d’actions de défense. Et ce n’est pas seulement à cause d’une action en suspens en Irak. Il y a aussi l’économie et la voie la plus facile pour le gouvernement pour augmenter les dépenses et favoriser la croissance de l’économie est de dépenser plus dans la défense."
Mais ce qui est bon pour Wall Street et l’industrie de défense n’est pas toujours bon pour la nation. Même dans une nouvelle ère politique définie par des menaces terroristes, il y a une grande différence entre des dépenses en vue de satisfaire les besoins de sécurité nationale et l’inauguration d’un nouveau bazar mondial des armements mené par les Etats-Unis et ses fabricants d’armes.
Quand le Congrès discutera du budget de défense 2003 et d’autres projets de loi de dépenses militaires dans les semaines suivantes, il ne sera pas seulement entrain d’engager les ressources fiscales pour les années suivantes. Le congrès sera aussi entrain d’aider une poignée de sociétés et leurs actionnaires les plus importants à garantir leurs fortunes.
Même si ceci s’inscrit tout à fait dans la tradition américaine - cela se fera quand même au frais du contribuable américain.