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Une fortune colossale acquise sur des arnaques multiples et variées

Dmitry Rybolovlev : profession dépouilleur

Les riches méritent-ils l’argent qu’ils ont ? Cette question pourrait être le prochain sujet de philosophie au baccalauréat de cette année. L’exemple de l’oligarque russe Dmitry Rybolovlev est un cas d’école pour répondre à cette interrogation.

La richesse de cet homme et la liste de ses biens est impressionnante. Petite revue non exhaustive de son patrimoine car il s’agit seulement de ses actifs connus et officiels :

  Depuis 2011, Dmitry Rybolovlev habite avec ses parents à Monaco. Il a acheté le très prestigieux immeuble La Belle Epoque, une immense et luxueuse propriété située au Cap d’Ail. Lors de sa mise en vente pour la modique somme de 235 millions d’euros la propriété était décrite ainsi : « Magnifique propriété dans un style Belle Epoque comprend deux villas sur 7800 m² de terrain, avec 586 m² habitables, 12 chambres, et 135,13 m² de terrasse. Piscine à débordement située dans de très jolis jardins, plusieurs terrasses, un garage pour abriter cinq voitures, ascenseur à tous les étages et vues spectaculaires sur la mer de toutes les chambres. »

  Et ce n’est que le début, Dmitry Rybolovlev possède également un hôtel particulier rue de l’Elysée à Paris, avec vue sur le palais présidentiel, acquis pour 18 millions d’euros.

  Deux chalets en Suisse d’une valeur estimée à 158 millions d’euros.

  En 2008, Dmitry Rybolovlev a racheté, au milliardaire Donald Trump, la « Maison de l’amitié » à Palm Beach, en Floride, pour 71 millions d’euros.

  Le milliardaire russe, qui ne se refuse décidemment rien, a aussi acheté la villa de l’acteur Will Smith à Hawaï pour 15 millions d’euros.

En plus du patrimoine immobilier connu, il faut ajouter toutes les valeurs mobilières, Dmitry Rybolovlev est, par exemple, et là encore ce n’est pas exhaustif, le premier investisseur russe des banques chypriotes. Il est également l’heureux propriétaire de l’AS Monaco etc. etc. jusqu’à la modique somme de 8,8 milliards comme l’indique sa place de 146ème fortune mondiale au classement Forbes 2014....

Comment un seul homme peut-il avoir acquis une telle fortune ? Par l’intelligence ? La force de travail ? Un patrimoine familial ? NON. Par l’opportunisme ? L’immoralité ? Les arnaques multiples et variées ? OUI.
Retour dans le passé : 25 ans auparavant, Dmitry Rybolovlev était un jeune médecin urgentiste à de Perm dans sa région natale de l’Oural. Mais arrive la chute du mur, l’URSS se désintègre, l’Etat sous la Présidence de Boris Elstine détruit l’héritage du pays et vend à l’encan tous les actifs de la Russie.

Dmitry Rybolovlev essaie de saisir les opportunités qui se présentent. Il est encore petit et commence ses activités dans un trafic de bière. Il comprend très vite que pour devenir grand, il faut être comme ce pays désagrégé : sans foi ni loi. Il s’allie alors à la mafia locale de l’Oural et, pour un rouble symbolique, il met la main sur l’entreprise chimique Uralkali propriétaire des mines de potasse. A partir de cet instant, tel Attila, il écrasera tout sur son chemin mais son ascension sera fulgurante.

En 2010, sous la pression de Vladimir Poutine, il revend Uralkali pour 7 milliards de dollars. Au passage, pour acquérir cette fortune, il aura dépouillé les richesses de la Russie, détruit écologiquement sa région natale, arnaqué ses anciens amis, anéantit son mariage... Suite et pas fin... Il n’y a pas de morale à l’histoire.

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Puisque le commerce ignore les frontières nationales, et que le fabricant insiste pour avoir le monde comme marché, le drapeau de son pays doit le suivre, et les portes des nations qui lui sont fermées doivent être enfoncées. Les concessions obtenues par les financiers doivent être protégées par les ministres de l’Etat, même si la souveraineté des nations réticentes est violée dans le processus. Les colonies doivent être obtenues ou plantées afin que pas un coin du monde n’en réchappe ou reste inutilisé.

Woodrow Wilson
Président des Etats-Unis de 1913 à 1921

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