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Thème : Pillage

L’Afrique dépouillée !

Karim MOHSEN

L’Afrique ! Comment le continent noir est-il regardé de l’étranger ? Appréciez ! « L’Afrique s’identifie pour le plus grand nombre au malheur et à l’échec. Guerre, sécheresse, maladies, pauvreté, enfants qui meurent de faim et qu’il faut aider, le continent tout entier semble ne susciter qu’une pitié mêlée de répulsion. »

Ces fortes paroles sont signées, Sylvie Brunel (2005). Un stéréotype ? Sans doute pas, dès lors que les Africains ne sont pas loin de partager l'image négative qui est donnée de notre continent. De fait, une question se posait depuis les indépendances africaines : pourquoi le continent noir, nonobstant ses richesses minières et des ressources solides, n'arrivait cependant pas à décoller économiquement et à sortir du sous-développement ? Ce n'était pas l'argent qui faisait défaut. Pris individuellement, les pays africains sont réputés être les plus pauvres de la planète. C'est une représentation à tout le moins erronée, qui transcende la réalité, ce ne sont pas les pays africains [même les moins bien nantis, peuvent atteindre l'autosuffisance par une gestion rationnelle] qui sont pauvres, mais leurs populations. Ce sont au final les peuples africains qui subissent la mal-gouvernance, les dilapidations et la corruption à grande échelle. Les classes moyennes africaines ont été (…) Lire la suite »

Dettes publiques : Au-delà de la mise en scène…

Liliane HELD-KHAWAM

De négociations en négociations, la crise grecque nous tient en haleine depuis de nombreuses semaines. Pourtant hier soir le parlement grec a validé l’accord qu’Alexis Tsipras aurait présenté aux partenaires européens et autres FMI. Accord 100% en faveur de l’industrie financière transnationale.

Pourtant le peuple avait voulu croire en Alexis Tsipras. Son initiative pour la tenue d’un référendum a créé de l’espoir au-delà des frontières grecques. On a voulu y croire. Mais non, Alexis Tsipras se rend et il a fait se rendre avec lui toutes les petites gens qui ont lié leur sort à sa capacité de négociateur. A sa capacité de tenir ses promesses électorales. Mais Tsipras n’est pas la bonne personne. Nous l’avions déjà supposé à la lecture de son programme de fin juin. Aucune surprise donc. Portant le malaise grandit toujours plus dans le coeur des peuples. Et pas que des petits retraités. Les politiciens de tout bord semblent briller par leur impuissance. Le rôle tenu par la gauche malmenée aujourd’hui en Grèce mais hier en France et avant-hier ailleurs montre bien que la pseudo division droite-gauche a fait long feu et qu’aujourd’hui la réalité est ailleurs. Au-delà de la scène... La réalité pure et dure est que les financiers privés et transnationaux ont pris le pouvoir (…) Lire la suite »
Une fortune colossale acquise sur des arnaques multiples et variées

Dmitry Rybolovlev : profession dépouilleur

Jerome Caissagne

Les riches méritent-ils l’argent qu’ils ont ? Cette question pourrait être le prochain sujet de philosophie au baccalauréat de cette année. L’exemple de l’oligarque russe Dmitry Rybolovlev est un cas d’école pour répondre à cette interrogation.

La richesse de cet homme et la liste de ses biens est impressionnante. Petite revue non exhaustive de son patrimoine car il s’agit seulement de ses actifs connus et officiels : – Depuis 2011, Dmitry Rybolovlev habite avec ses parents à Monaco. Il a acheté le très prestigieux immeuble La Belle Epoque, une immense et luxueuse propriété située au Cap d’Ail. Lors de sa mise en vente pour la modique somme de 235 millions d’euros la propriété était décrite ainsi : « Magnifique propriété dans un style Belle Epoque comprend deux villas sur 7800 m² de terrain, avec 586 m² habitables, 12 chambres, et 135,13 m² de terrasse. Piscine à débordement située dans de très jolis jardins, plusieurs terrasses, un garage pour abriter cinq voitures, ascenseur à tous les étages et vues spectaculaires sur la mer de toutes les chambres. » – Et ce n’est que le début, Dmitry Rybolovlev possède également un hôtel particulier rue de l'Elysée à Paris, avec vue sur le palais présidentiel, acquis pour 18 (…) Lire la suite »

Une critique écologiste de l’occupation israélienne

Renaud DUTERME

Alors que le temps des colonies est heureusement révolu, un processus similaire est pourtant toujours à l’œuvre au Moyen-Orient, où les Palestiniens subissent depuis plus de soixante ans la politique d’occupation et d’apartheid de l’Etat d’Israël.

À Gaza comme en Cisjordanie, le quotidien est ainsi semé d’obstacles (au sens symbolique comme au sens littéral), rendant la vie toujours plus compliquée aux habitants de ces territoires occupés. Par ailleurs, et bien que l’on en parle moins, cette politique a des conséquences considérables sur l’environnement de la région, réduisant à néant toutes les mesures écologiques qui pourraient être prises par les autorités palestiniennes. Le présent article se propose donc de mettre en évidence ces effets, qui certes ne doivent pas occulter la souffrance humaine, mais qui affectent profondément la qualité de vie des populations concernées. Un apartheid environnemental Ce qui frappe le visiteur attentif quand il rentre en Cisjordanie |1| est la politique de ségrégation qui est partout mise en œuvre pour séparer les colonies israéliennes, de surcroît illégales au regard du droit international, des populations palestiniennes. De la législation à l’urbanisme en passant par l’accès aux (…) Lire la suite »

Les gloutons de l’éco

Julien Verdier

Quand on évoque les mauvaises pratiques économiques, on pense d’abord aux fonds spéculatifs dénués de toute éthique, aux traders avides de gains rapides ou autres raiders, spécialisés dans les OPA hostiles et qui utilisent tous les moyens pour s’enrichir sur le dos des entreprises, en toute immoralité. Mais les gloutons de l’éco, ceux qui avalent les plus petits qu’eux, au risque de les dépouiller au passage de leur richesse, matérielle et immatérielle, ne sont pas toujours ceux que l’on croit…

Les PME françaises ont tendance à se faire avaler… C’est un phénomène bien connu : en France, bien peu de PME qui grandissent sont indépendantes. Quand elles dépassent les 500 salariés, elles ne sont plus que 5% à l’être encore, selon un rapport parlementaire de Bruno Rétailleau publié en 2010. Sans parler de celles qui ne sont plus françaises, car tombées dans les mains de groupes étrangers : récemment Sonia Rykiel ou Alti sont passées sous le giron de groupes asiatiques. Bien sûr, on peut considérer que c’est la loi du marché, et que chacun y trouve réellement son compte. Mais le rapport Rétailleau voit dans ce phénomène un autre symptôme : il met en cause les grandes entreprises qui « veillent à ne pas laisser prospérer des entreprises suffisamment fortes pour leur faire concurrence ». Et en l’occurrence, on ne peut que s’indigner des pressions et des pratiques que subissent certaines de ces petites entreprises de la part de celles qui les ont avalées, ou qui souhaitent à tout (…) Lire la suite »

Jean Ziegler et le Savonarole du lac Léman

Gérard Le Puill

Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation de 2000 à 2008, Jean Ziegler n’a rien perdu de sa capacité d’indignation face à la persistance de la faim dans le monde.

Un phénomène appelé à s’aggraver considérablement dans les prochaines décennies si la liberté de spéculer sur les denrées alimentaires continue d’avoir la priorité sur le droit à l’alimentation pour tous. Cet enjeu sert de trame au dernier livre de Jean Ziegler (1), divisé en six parties. Les deux premières sont un peu trop tournées vers le passé, mais l’auteur tenait à rendre hommage à des hommes et à des femmes admirables rencontrés au cours de ses nombreuses missions de rapporteur spécial. La troisième partie s’attaque aux « croisés du néolibéralisme », à savoir les managers de l’agrobusiness et leurs auxiliaires dans des institutions comme le FMI, la Banque mondiale et l’OMC. À ce propos, le socialiste suisse habille pour l’hiver le socialiste français qui dirige l’OMC. Pascal Lamy est comparé à Girolamo Savonarola, qui dirigea la dictature théocratique de Florence entre 1494 et 1498 avant de finir pendu, puis brûlé. Dans la quatrième partie, l’auteur montre que les pays (…) Lire la suite »

Du PSG à Virgin, l’humanité prédatrice

Chien Guevara

Trocadero, (nuit du 12 au 13 mai) : des milliers de supporters fêtent le sacre du PSG. La fête tourne mal, et des « ultras » commencent à donner dans la casse. Une fois les vitrines cassées, la foule (et pas seulement les casseurs) s’engouffre, et commence à piller...
(13 mai) Virgin met la clé sous la porte, et « liquide » ses stocks : mouvement de foule de clients pour faire des super-affaires, voire même pour revendre ...
Alors, qui sont les réels pilleurs ?

Les ultras du PSG Trocadero, (nuit du 12 au 13 mai) : des milliers de supporters fêtent le sacre du PSG. La fête tourne mal, et des « ultras » commencent à donner dans la casse. Une fois les vitrines cassées, la foule (et pas seulement les casseurs) s’engouffre, et commence à piller. Citation le figaro : « Dans le XVIe, outre une papeterie et un supermarché Carrefour City, victimes de pillages, deux belles bijouteries de l'avenue Victor-Hugo ont subi des razzias. Coût estimé des vols : 70.000 euros au bas mot. » Condamnable, oui : effraction et vol ! Les charognards s’arrachent les restes de Virgin (13 mai) Virgin met la clé sous la porte, et « liquide » ses stocks : mouvement de foule pour faire des super-affaires. Je vous livre « brut », l’article témoignage du blog de Mister Gutsy : Hier, le 13/05/13 à minuit, via mails et réseaux sociaux, la nouvelle se répand comme un virus digne des zombies de Danny Boyle : le Virgin Megastore, à l'agonie, annonce -50% sur la (…) Lire la suite »