RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Extrême droite au Venezuela : pourquoi faire un coup d’état quand on peut gagner les élections ? (Telesur)

L'extrême droite songe, nostalgique et anxieuse, à l'exemple du Chili, à Allende et à Pinochet. Un coup d'état violent qui perturbe et démantèle la légalité démocratique et qui permet de stopper dans un bain de sang ce peuple chaviste dans son mouvement social ainsi que les forces armées.

Une nouvelle tentative de coup d’Etat a été déjouée au Venezuela. A cette occasion, outre de violentes « guarimbas » dans les rues, il était aussi prévu d’entraîner des secteurs de l’armée de l’air et de bombarder la population civile. C’est évidemment extrêmement préoccupant et une raison pour réfléchir.

Cela soulève la question fondamentale : Pourquoi, s’il a déjà été démontré que l’opposition vénézuélienne pouvait parfaitement gagner la prochaine élection présidentielle (elle y est presque parvenue lors de la dernière), l’extrême droite pousse désespérément vers l’option golpiste ?

La réponse réside dans les objectifs de cette extrême droite : installer la politique néolibérale qui implique le démantèlement des politiques radicales de l’État pour garantir les droits du travail et les droits sociaux de la population (ce qu’elle appelle le « populisme »), ainsi que détruire la souveraineté et l’intégration continentale pour revenir à celles qui bénéficient au pouvoir factieux des États-Unis auquel l’extrême droite répond.

Ces objectifs ne peuvent être atteints en remportant simplement les élections présidentielles, ce qui est parfaitement possible. Le processus révolutionnaire a généré un « peuple chaviste » massif, conscient et organisé qui, même si le gouvernement perdait les élections, est trop fort pour se laisser arracher ces droits qu’il a conquis.

Ce peuple chaviste maintiendra sa force à l’Assemblée législative et dans les instances municipales, comme l’ont montré les dernières élections locales qu’il a remporté avec une claire majorité. Plus inquiétant encore pour les golpistes, le peuple resterait fort dans les forces armées, qui reprendraient difficilement le chemin de la subordination aux plans nord-américains et recommenceraient encore moins à tirer joyeusement sur leur propre peuple, comme ils le faisaient avant la révolution.

Aucune réalité est identique à une autre, mais il existe des variables similaires, comme l’exemple du sandinisme au Nicaragua, battu aux élections, mais resté fort dans le mouvement populaire et dans l’armée, qui non seulement a empêché une vague de réformes d’extrême droite, mais qui a repris le pouvoir par le même processus électoral ; il est aujourd’hui l’un des piliers de l’ALBA.

Face à cet exemple, l’extrême droite songe, nostalgique et impatiente, à celui du Chili, d’Allende et de Pinochet. Un coup d’état violent qui rompt et qui démantèle la légalité démocratique et qui permet de stopper dans un bain de sang ce peuple chaviste dans son mouvement social ainsi que les forces armées. C’est le seul scénario qui pourrait être mettre en œuvre la politique néolibérale à laquelle ils aspirent et dont ils rêvent.

C’est une chose à laquelle devraient penser sérieusement, de manière éthique, les progressistes qui sont désorientés par la propagande monopolistique des médias internationaux et qui croient voir un drapeau démocratique dans l’extrême droite guarimbera du Venezuela. Si elle prend le pouvoir – Dieu nous en garde – alors oui ceux-ci verraient, angoissés et repentis, ce qu’est la violation des droits de l’homme.

Mais il serait trop tard.

Article traduit par Lucien pour le Grand Soir

Photo : des Partisans du maire de Caracas se sont rassemblés devant les services secrets [LGS]

»» http://www.telesurtv.net/opinion/Ultraderecha-venezolana-por-que-el-go...
URL de cet article 28032
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Chávez. L’homme qui défia l’histoire
Modesto E. Guerrero
Cette biographie complète du commandant Hugo Chávez, écrite par un intellectuel vénézuélien reconnu, révèle les traits essentiels d’un personnage qui n’appartient pas seulement à la légende mais aussi à l’histoire de son temps. Le lecteur est entraîné dans ce parcours exceptionnel, de la province de Barinas jusqu’aux plus hautes charges de la plus grande révolution d’après la guerre froide. Le portrait intime et politique rejoint ici l’épopée de la libération d’un peuple et de tout un continent. 514 pages (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La différence entre antisionisme et antisémitisme ?
Environ 80 points de QI.

Viktor DEDAJ

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.