L’ennemi de la civilisation est le néolibéralisme sans visage qui lamine les faibles quelles que soient leurs latitudes (Chems Eddine Chitour).
Au Québec, les ouvriers de la construction n’ont plus droit de faire la grève. Les bandits qui les emploient en profitent pour affaiblir leurs salaires, leurs conditions de travail et leurs avantages sociaux.
Les policiers, pompiers et fonctionnaires des municipalités voient leurs caisses de retraite révisées à la baisse. Le bon peuple voit d’un bon œil ces frappes capitalistes, conditionné qu’il est par la dictature médiatique. Quand des travailleurs font une manifestation pour sensibiliser la population à leurs revendications, la dictature médiatique exploite la moindre faille, comme celle de pompiers et policiers qui ont mis le feu au contenu d’une poubelle et à des casquettes payées par eux.
La dictature médiatique veut taire le fait que ces travailleurs ont des caisses de retraite avantageuses parce qu’ils ont fait le choix dans le passé de demander des augmentations de salaire moins élevées pour permettre à l’employeur d’investir plus dans les caisses de retraite. La dictature médiatique diabolise les travailleurs les mieux payés, ceux qui bénéficient des meilleurs avantages sociaux de la société : les pompiers, les policiers et les cols bleus dans le secteur public et les ouvriers de la construction, dans le secteur privé. La propagande les pointe du clavier. Ils sont les exploiteurs du peuple. Le peuple croit les mensonges de la propagande. Pendant ce temps, les vrais exploiteurs, les inscrits en bourse, le patronat, les pétrolières, l’industrie, les mines, le commerce, sont soustraits aux regards, ou sont au contraire portés aux nues... et le bon peuple de croire ces bonimenteurs. Ce ne sont pas les riches qui sont de moins en moins nombreux et de plus en plus riches, qui nous volent à tour de bras ; ce sont les travailleurs syndiqués qui gagnent trop cher, qui hypothèquent les générations de travailleurs à venir. Ce n’est pas l’ensemble des travailleurs qui a vu ses revenus, ses conditions de travail, ses avantages sociaux réduits pour engraisser les riches. Ce n’est pas eux qui ne gagnent pas assez cher ; ce sont les pompiers, policiers, cols bleus et ouvriers de la construction qui en ont trop.
L’oligarchie (PLQ-PQ-CAQ) néolibérale de Québec, jette l’argent des contribuables dans les infrastructures parce que l’argent ainsi placé va directement dans les poches des entrepreneurs privés. Du même souffle, elle coupe sur la main-d’œuvre. Le travailleur est considéré comme le mal nécessaire à utiliser avec parcimonie. Le capitaliste sauvage, le Desmarais, est considéré comme le bien absolu. Celui par qui tout ce qui est bon nous arrive. L’ennemi néolibéral qui contrôle notre pensée nous amène à travailler contre nos propres intérêts ; à défendre les visées mesquines du capital. Il fait la pluie et le beau temps, et cela risque de perdurer.