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Pierre Karl Péladeau : Messie beaucoup ! And thank you...

"Ne te demande pas ce que ton paillis peut faire pour toi mais ce que tu peux faire pour ton paillis"

( je les invente toujours... Je me suis shooté aux San-Antonio un peu trop longtemps)

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Je suis apolitique comme celui qui prie dieu de l’aider à se débarrasser de son athéisme. Surtout depuis qu’elle roule à la mondialisation, sorte de carburant corrosif pour les "pays". Quels pays ?

Voilà Monsieur Péladeau qui vient donner une flambée de fièvre aux fibreux séparatistes. Ils transpirent de partout. Même les "ennemis" du Canada qui déjà avaient glissé à M. Harper qu’il fallait faire peur aux québécois du "danger possible d’une prise de pouvoir du Parti Québécois le 7 avril".

Beaux poissons que nous sommes !

On l’attendait avec des lampions, comme dans les regroupements des années 70 avec des bougies, des chansons, des rêves, et une certaine brume d’illusions. Et ce matin, ce fut la ruée vers la phrase la plus creuse pour essayer d’éteindre à coups de crachats la candidature de PKP.

On peut bien rire... Sauf que la qualité de M. Péladeau est d’avoir la tête dans les nuages mais les deux pieds sur terre. On est loin du politicien avec ses souffleurs universitaires à formules cernées au tour des yeux et des oreilles. Comme si le peuple était une bande d’oiseaux à nourrir avec une mangeoire pendue à un arbre.

Loin, très loin. Dans un monde de ratatouilles réchauffées à "l’usage" politique, M. Péladeau est loin d’être une personnalité terne. À la différence, il a une âme, des convictions, et tranche que trop avec la plupart des politiciens au sens le plus péjoratif possible. De fait, il n’en est pas un. C’est ce qu’était René Lévesque. Pas de langue de bois, ni de boa...

Je ne suis pas séparatiste, mais il reste que M. Péladeau pourrait bien être "l’effet tuyère" pour donner un peu au moteur du Québec la petite poussée dont il a besoin. Pour la "séparation", on verra... En attendant ( pour ceux qui attendent), ce qu’il faut au Québec c’est de se démarquer du reste du Canada. C’est déjà suffisant pour être "autosuffisant". C’est de là que part la réelle indépendance et non de paperasse ou d’ententes volatiles.

De fait, ce que le Québec cherchait, il l’a probablement trouvé : un homme efficace, sans opportunisme, un peu rêveur, mais avec les souliers assez bien moulés pour ne pas buter dans son ombre.

Il y a de grandes attentes, je sais. Mais qui donc pourrait faire mieux, vu sa réussite personnelle. Peut-on penser qu’une véritable transformation peut exister dans un contexte mondialiste pour un "pays" tel que le Québec ?

Ce qui compte, en tout, c’est le résultat... Avec les attentes, il est le seul homme à pouvoir jongler avec la formule et l’expectative de toujours rêver à un sauveur comme à un dieu venu "sauver le monde".

C’est sans doute le seul à pouvoir réunir l’équation "Messie beaucoup ! And thank you...

Gaëtan Pelletier

9 mars 2014

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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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