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La double vie de François Hollande (exclusif)

Donc François Hollande recevait lundi à l’Élysée, après un dîner de gala dimanche soir (parce qu’ils le valent bien) trente-quatre dirigeants de groupes internationaux pour les convaincre de l’attractivité de la France.

François Hollande, ancien candidat à la présidence de la République dont l’adversaire était la finance, arrivé discrètement et nuitamment en scooter, a réuni hier dans une salle du passage des Petits-Pères (2ème) une trentaine de dirigeants syndicaux, d’économistes d’horizons divers, parmi lesquels de nombreux Économistes atterrés, d’experts internationaux du travail et des patrons de PME.

La table sur tréteaux offrait aux participants au evening buffet de gala un casse-croûte saucisson-cornichon, arrosé de Beaujolais nouveau, cuvée 2012, servi dans des gobelets en plastique et sur des nappes de papier.

Il est difficile de faire le compte-rendu de cette rencontre sans mordre sur le sacro-saint domaine de la vie privée du Président.

Le peu qui a filtré permet cependant de supposer qu’ont été survolées plusieurs questions importantes concernant l’avenir du pays et le bien-être de ses travailleurs.

Ainsi sur la flexibilité, il a été décidé qu’elle garantirait à chacun un emploi stable avec perspective d’avancement, garantie et progression de la rémunération.

Le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous et après 37 ans de cotisations sera progressivement rétabli d’ici 2017.

Le Président aurait reconnu que le Code du travail actuel a subi trop d’atteintes et devra être complètement refondu dans un sens favorable à la sécurité et aux conditions de travail du salarié. Que l’initiative de cette refonte serait remise non pas entre les mains de hauts-fonctionnaires et du MEDEF, mais aux experts des formations syndicales et associations, le principe de la participation des représentants du patronat étant admis certes, mais avec voix consultatives seulement.

Le taux d’imposition des PME se verrait divisé par trois, tandis que celui des entreprises du CAC 40 serait au contraire multiplié par le même coefficient. Ce qui ne fera somme toute que l’amener au taux d’imposition actuel des PME, et augmentera considérablement les rentrées budgétaires.

Le Président a avancé l’idée de la création d’un Observatoire de l’évasion fiscale, qui ne sera plus appelée optimisation par les grands groupes du CAC 40 et leurs homologues étrangers.

Etc.

Dans sa brève allocution de clôture qu’un magnétophone habilement dissimulé sous une poubelle de table (pour les peaux de saucisson) a permis de connaître, le Président a martelé qu’il ne s’agit plus de tourner le dos à une vraie croissance, appuyée sur la formation, des services publics de qualité, une protection sociale de haut niveau, la recherche, l’éducation.

Que sinon, c’était la porte ouverte à la volatilité des emplois, des capitaux, des sites.

« Combien d’entreprises étrangères ont déjà bénéficié d’effets d’aubaine, cueillant les fruits des financements publics pour fermer quelques mois ou années plus tard. Combien exigent ou ont exigé des salariés des concessions toujours plus importantes en échange de promesses jamais tenues de pérennité des emplois »

a conclu F. Hollande, rouge de colère, et en tapant du poing sur la table dont un tréteau a cédé et en hurlant au point que le magnétophone est tombé en panne, et que nous ne devons cette conclusion qu’à une indiscrétion d’un participant ému de cette discrète party.

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Publié sur le site de Heritage Foundation,
janvier 2010
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