Les journalistes ne font généralement que ce que leurs rédactions leur demandent de faire. Quand aux rédactions, elles ne font que répercuter sur les journalistes les consignes des gros actionnaires, lesquels sont aussi les capitalistes de l’histoire. Pour tout ce beau monde, la crise économique comme les guerres de l’empire contre les peuples du monde sont du pain béni qui leur permet de se concentrer sur des choses qui n’ont rie de nouvelles, et ainsi d’éviter de parler du vrai problème d’aujourd’hui qui réunit tous les autres : la crise d’identité de notre société, la crise de toutes les crises, la crise qui remet en question non seulement le capitalisme mais aussi le concept même de Civilisation avec un grand C comme dans le roi des Cons.
Dedefensa dans une de ses dernières analyses, Notes sur le thème de l’apocalypse, nous invite à reconnaître qu’aujourd’hui, l’apocalypse nous revient, non plus comme une option de notre pensée mais comme le gouvernement de notre pensée. -Il ne s’agit plus de “penser l’apocalypse”, il s’agit de constater que nous sommes “pensés par l’apocalypse”. Il s’agit donc, dans un contexte de crise globale de changer de rationalité à la façon des ethnologues pour lesquels il est impossible de se placer du point de vue d’une ontologie (le capitalisme) pour juger une autre ontologie (l’après capitalisme).
Dans cet article, Dedefensa relève que ce qui a conduit à la crise actuelle est, autant que le capitalisme, l’emballement technologique qui a permis de multiplier les capacités de nuisances de l’espèce humaine, ceci autant sur le plan militaire, que sur le plan écologique et que sur le plan de l’épuisement des ressources naturelles.
La crise actuelle est donc la Crise avec un grand C. Les journalistes d’aujourd’hui sont payés pour ne surtout pas un parler ainsi que pour ridiculiser celles et ceux qui s’y risqueraient, et nous ne pouvons que reconnaître qu’ils excellent dans ce job de Con avec un grand C.