RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Le pouvoir et la presse ou le syndrome de Stockholm

La presse est-elle devenue folle ?

Tour à tour, les marionnettes de leurs fantasmes changent d’apparence, et de nouvelles égéries pointent leur silhouette au coucher du soleil pour être détruites à l’aube des Milles et Une pages.

Je n’ai pas le souvenir d’une telle cabale à l’encontre d’un dirigent politique. Dans ce grand pays pétrit d’histoire, se peut-il qu’il y est un génocide en cours ? Une catastrophe naturelle ? Une population affamée ? Une guerre civile ? Une déportation massive ? Un nettoyage ethnique ? Un ordre d’utiliser des armes de destruction massive ? Un contact avec des extraterrestres ?

Non, juste des jeux olympiques et une soif de vengeance énorme des médias occidentaux, en particulier de la France pour tout le snobisme qu’il nous inflige en matière de diplomatie internationale. Une presse dégoulinante de vérité tant la jalousie est sur ses lèvres !

Les jeux les plus chers de l’histoire ? Eh oui, tous les deux ans, été comme hiver les chiffres augmentent mais la question est inamovible !

Mais l’ironie ne s’arrête pas là, il se trouve que la Russie, terre des goulags, dont l’Histoire ne commence qu’en 1945 pour les journalistes héberge un certain Edward Snowden, héros des temps modernes passé sous silence, passible d’une peine de prison à vie pour avoir osé respirer un peu de démocratie.

Se peut-il que les écoles de journalisme aient suivi le cursus de celles qui forment nos élites politiques ? L’argent manque t-il pour envoyer des équipes sur le terrain ? Nos journalistes sont-ils bridés par leur hiérarchie ? Y a-t-il un manque de passion ou une peur de relayer l’information sur les théâtres d’opérations ? Les multiples dérapages de Mrs Laurent Joffrin, Guillaume Durand, Philippe Tesson, Patrick Cohen pour ne citer qu’eux sont-ils suffisants pour expliquer une telle dérive, un tel naufrage de la presse en général ? Comment analyser l’ascension progressive d’une Caroline Fourest jusque dans les hautes sphères du P.S ? Bref, y a-t-il un complot ?

Le dernier des mohicans s’appelle Fréderic Taddeï, un monstre de normalité qui m’indique que je dois aller prendre mes médicaments, d’une part pour éviter de lui ressembler et d’autre part pour pleurer sa disparition.

Nous sommes en droit de penser que pour la survie du genre, c’est à dire du cadavre à dépecer aux jeux du cirque, il n’y a qu’un pas. Reste que si les chiens de Baskerville sont affamés, donnons-leur de la Poutine !

Bienvenue dans le siècle des consciences où le déni est un passage optimiste dans la thérapie…

Sylvain Hoarau

URL de cet article 24464
   
Même Thème
La face cachée de Reporters sans frontières - de la CIA aux faucons du Pentagone.
Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le journalisme devrait être plus proche de la science. Dans la mesure du possible, les faits devraient être vérifiables. Si les journalistes veulent préserver une crédibilité à long-terme envers leur profession, c’est dans cette direction qu’il faut aller. Avoir plus de respect pour les lecteurs.

Julian Assange

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.