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L’attaque de Suez... en Syrie ?

C’est la rentrée ! Certains l’annoncent chaude. Comme l’omelette norvégienne. De l’intérieur seulement. A l’extérieur, c’est Hiroshima et Nagasaki à la puissance N qui menace. Obama aura-t-il la sagesse et le pouvoir d’éviter, avec la Syrie, le « big-bang » annoncé par l’accord de Sèvres bis ? A côté, nos problèmes de rentrée paraissent bien dérisoires. Ridicules même !...

La saison des vacances tire à sa fin. La rentrée est toujours difficile pour tout le monde. Les petits comme les grands. Rentrée scolaire. Rentrée politique. Ce sont les deux grandes rentrées majeures. Pas encore de rentrée littéraire ou plus globalement culturelle. Il faut du temps, mais cela viendra un jour. Contentons-nous donc des deux rentrées.

Les premiers à grincer des dents sont les parents. Ils font leurs comptes devant les articles scolaires qu’ils doivent acheter pour leurs bambins. Après les dépenses du Ramadan et des vacances au bord de mer ou à l’étranger, la bourse est serrée. Comme c’est la même ambiance qui se répète chaque année à la même époque, on ne va pas vous lasser avec le blabla du déjà-vu. Ce n’est pas le cas pour la rentrée politique. Il y a du pain sur la planche qui attend la classe politique. Réformes, tripartite...

Pour le reste, la situation du pays est plutôt bonne. L’Algérie va bien merci ! Côté ressources financières, production agricole, enseignement, tramways, autoroute, logements, eau, environnement... Non, vraiment, pas trop de quoi se plaindre. Le développement du pays suit son cours. Des efforts sont à faire pour une meilleure production industrielle. Ce qui induit la création d’emploi et le recul du chômage. Mieux booster la santé pour la rendre plus performante. Une rentrée normale somme toute. Avec des difficultés toutes aussi normales qui imposent des solutions qui permettront au pays d’avancer. Toute cette ambiance est celle de l’intérieur de la « maison ». À l’extérieur et tout autour de nous, c’est « l’automne arabe ». Une saison qui n’a pas la même « couleur » que la vraie. Certes, depuis des années, l’Europe se débat avec la crise économique tandis que les pays arabes font face, sans exception, à des troubles alors que, plus bas, en Afrique, un conflit chasse l’autre. Ou plutôt des conflits en chassent d’autres. Comme on peut le voir, notre pays ressemble à un îlot de paix au milieu d’un océan en proie à une méchante tempête.

Pour la rentrée, la « météo » lance même un BMS (bulletin spécial). Une terrible explosion menace toute la région du Moyen-Orient avec des répercussions incalculables sur l’Afrique. Certains analystes voient ces répercussions s’étaler à l’échelle mondiale. Une attaque des puissances occidentales contre la Syrie se prépare. Si elle devait avoir lieu, personne ne peut dire aujourd’hui quelles tournures prendra-t-elle par la suite. Certains observateurs trouvent la situation similaire, par certains côtés, à la crise du canal de Suez en 1956. Pour résumer, disons que la crise est née d’un complot fomenté secrètement (accords de Sèvres) entre Israël, la Grande-Bretagne et la France. Et ceci, contre l’avis de la communauté internationale et sans le concours des États-Unis. Un peu ce qui se passe présentement. Donc, ces trois pays prennent prétexte de la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien de l’époque, Gamal Abdel Nasser, pour attaquer l’Égypte suivant un plan diabolique. Pendant que les troupes israéliennes pénètrent au Sinaï, la France et l’Angleterre commencent des bombardements avant d’envoyer leurs troupes de parachutistes et de marins. L’URSS lance un ultimatum aux agresseurs et les menace d’une riposte nucléaire. Contrairement à ce que s’attendaient Israël et ses alliés, les États-Unis exigent le retrait des forces de ces trois pays pour désamorcer la crise. C’est l’échec lamentable pour les trois signataires des accords de Sèvres.

Aujourd’hui, le scénario a des points de similitude. L’Angleterre, la France et Israël semblent décidés à attaquer la Syrie. Les États-Unis, moins enclins à s’impliquer dans un nouveau conflit militaire, observent. La Russie avertit. La différence notable de ce qui se passe aujourd’hui et ce qui s’est passé en 1956 est la prolifération des armes nucléaires. Des deux pays (URSS et États-Unis) disposant de la force nucléaire à l’époque, aujourd’hui tous les belligérants en sont dotés. Qui va dissuader qui ? Et comment ? Le potentiel nucléaire engagé dans cette nouvelle crise, 57 ans après Suez, est, tout simplement terrifiant. C’est Hiroshima et Nagasaki réunis à la puissance N. Au-delà du nombre incalculable des victimes qu’une telle déflagration causerait, c’est toute la carte géopolitique de la région ainsi que le rapport des forces à l’échelle planétaire qui en seront modifiés.

Sans possibilité d’établir vers qui il penchera. Devant ce véritable « Big-bang » qui se joue tout près de nous, nos problèmes de rentrée paraissent bien dérisoires. Ridicules même ! Pendant ce temps, nous sommes contents de la participation des syndicats autonomes à la tripartite. Une belle jambe !...

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