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En Syrie, "le doute n’est plus permis", affirme Washington. Sans apporter aucune preuve.

Si tu n’as pas honte, fais ce que tu veux

Un proverbe arabe dit ceci : « si tu n’as pas honte, fais ce que tu veux ». Sa pertinence est confirmée à maintes reprises par le comportement du gouvernement des États-Unis et de leurs vassaux européens.

Le monde entier se souvient des contorsions de Colin Powell à l’ONU, le 5 Février 2003, devant les caméras. Il « prouvait », schémas à l’appui, la détention par l’Irak d’armes de destruction massive, donc du « Failing to disarm » (échec au désarmement). Nous savons la suite et les Irakiens se rappelleront longtemps de l’exposé power-point, considéré par certains observateurs comme un « chef d’œuvre du genre ».

Des années auparavant, à la fin décembre 1989, à Timisoara en Roumanie, des cadavres sont exhibés dont les images font le tour de la Terre, en suscitant l’indignation contre le « régime de Nicolae Ceausescu », auteur du massacre supposé. En fait, ces corps avaient été déterrés dans un cimetière de pauvres. Dans le même temps venait d’être inauguré l’entrée des télévisions dans la guerre, du côté de la « démocratie » contre les « dictatures ». Le secrétaire d’Etat Powell va avouer avoir menti et regretter sa démonstration, plus tard, quand l’Irak a été livré au chaos et que les morts par centaines de milliers se sont amoncelés et continuent de s’amonceler.

Son aveu et sont regret sont passés inaperçus de même que la vague de dégoût qui a envahi l’opinion étatsunienne et internationale. Le même cirque est repris contre la Libye où Mouammar Kadhafi aurait ordonné de massacrer par milliers ses concitoyens. Ce sont des associations des « droits de l’homme », qui ont dénoncé le « crime ». Là-aussi, plus tard, quand la Libye fut offerte dépecée au règne de hordes armées, les témoignages se sont révélés mensongers. Ce qui a été admis, entre autres, par un « Observatoire libyen des droits de l’homme », qui arguait de la nécessité de la propagande. Peu importe les conséquences, puisque le pays constitue désormais un des fruits du « printemps », si cher aux maîtres de la « démocratie de marché ». La technique semble avoir encore de beaux jours devant elle.

Le « régime syrien » a dépassé la « ligne rouge ». Un « régime » qui avait déclaré détenir des armes chimiques qu’il n’utiliserait qu’à l’occasion d’une invasion étrangère et qui est accusé, sur la base de photos prises par l »opposition », d’avoir utilisé un gaz mortel contre sa propre population. Aucune preuve n’est formellement établie, mais la machine médiatique de la bête est à l’œuvre. Le « doute n’est plus permis ». Cette fois-ci, aucun officiel n’a osé produire des planches en illustration de la chose. Le souvenir de Powell doit y être pour beaucoup. Mais les déclarations et les allusions sont de mises, sur la probabilité ou les fortes présomptions ou la quasi-validité des informations. Du haut de son hégémonie, le président Barak Obama, suggère et n’affirme rien, ce sont ses satellites qui sont chargés de la sale besogne, celle de battre les tambours et d’entonner les chants de guerre. Coïncidence ou pas, Israël vient de « reconnaître » avoir utilisé du phosphore blanc contre les enfants de Ghaza. La nouvelle est resté sans écho.

Ahmed Halfaoui

»» http://www.lesdebats.com/editions/280813/pdf.pdf
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Mot de l’éditeur Organisé par arrondissement - chacun d’eux précédé d’un plan -, ce guide est une invitation à la découverte de personnages célèbres ou anonymes, français ou étrangers, que l’on peut qualifier de rebelles, tant par leur art, leur engagement social ou encore leur choix de vie. Depuis la Révolution française, Paris est la scène des manifestations populaires, des insurrections et des émeutes collectives. Toutes ayant eu un écho universel : la révolution de 1830, celle de (…)
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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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