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Affaires, Mariage pour Tous : Quand la démocratie directe bouscule la démocratie élective !

Ce n’est pas encore mai 68 mais la rue est vraiment agitée. La très visible opposition à la loi dite du Mariage pour Tous est loin d’être la seule en cause. La défiance face au politique ne remonte pas à hier. Ni même à avant-hier.

Reste que cette bombe à retardement est en train d’exploser, en France, au nez d’un gouvernement de gauche débordé de toutes parts. Il ne semble plus de ton bon de dire qu’on est élu par les temps qui courent sur les trottoirs. Le pouvoir traditionnel, sorti des urnes, n’est pas en odeur de … sainteté.

A côté des partis d’alternance habituels se renforcent , on le sait, les extrêmes de gauche mais surtout de droite, cf le succès de Marine Le Pen aux présidentielles de 2012. Cette tendance de fond qui ancre les idées frontistes par touches successives s’étend aujourd’hui de dangereuse façon : masquée.

Mais, à côté, et il s’agit là d’un fait relativement nouveau, apparaît une opinion tranchante et qui entend bien prendre son tour politique : elle s’exprime bien sûr dans la rue, mais voit alors ses démonstrations limitées dans le temps.

Sa voix résonne donc sur le net, outil non seulement extrêmement efficace - on l’a vu lors des « printemps arabes - pour organiser la contestation mais aussi pour assurer la pérennité des idées et des discours. Sans entrave, pour reprendre le slogan soixante-huitard qui n’avait que les murs comme vecteur de propagation.

Il est patent que le phénomène, qui se démarque visiblement du "tous pourris" et, de ce fait, pas réellement anticipé par l’exécutif, commence à lui provoquer de sérieuses insomnies.

INSOMNIES

L’angoisse des Français face à leur avenir, l’irrésistible montée du chômage, la faillite des caisses de retraites et de Sécurité sociale mais aussi la crise de l’Euro rongeaient déjà en profondeur le coeur de nos concitoyens.

La déflagration Cahuzac a fait beaucoup plus que dégouter la population : elle a mis à bas l’image que celle-ci se fait de ses représentants élus et/ou gouvernants. Et l’ultra scandale est arrivé par la gauche après la célèbre anaphore de François Hollande. Celle-ci n’était pas sans doute pour rien dans son installation à l’Elysée.

Pépère, faisant preuve d’un sens hallucinant de la désorganisation, fascinant jusqu’à ses plus proches conseillers, s’est retrouvé très vite confronté à la servitude et à l’incurie du pouvoir sans avoir eu le temps d’en goûter la grandeur.

Du coup, il se retrouve recordman de la baisse dans… le coeur Français sous la Ve République. Si on appelait Sarko « Monsieur Tiers », nous pouvons appeler désormais Hollande Monsieur Quart. Avec 25% d’opinions lui restant favorables alors que le premier anniversaire de son mandat approche à grands pas.

Il est même contraint de faire de la retape auprès des parlementaires PS qui se sentent un peu perdus dans le maelström ambiant, avec ou sans Mariage pour tous. Jean-Marc Ayrault (30% dans les sondages) les a réunis en « séminaire » à huis clos pour tenter de recoller les morceaux et éviter, ce qui serait catastrophique, l’indiscipline de vote.

Ils exhortent Pépère à engager (enfin) changement… maintenant ! Un poil visionnaires, les élus pourraient ressortir, en moins de deux, le coup de la « démocratie participative » de .... Ségolène Royale.

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Meurtre au Burundi. La Belgique et l’assassinat de Rwagasore
Ludo de WITTE
En 1999, Ludo De Witte publie un livre-choc : L’Assassinat de Lumumba. Ses révélations sur le rôle du roi Baudouin, du gouvernement belge et de la CIA amèneront la Belgique à présenter des excuses officielles au Congo. En 2017, le sociologue belge sort chez Investig’Action L’Ascension de Mobutu. Salué par Jean Ziegler : « Un livre superbe d’érudition, de courage et d’intelligence analytique. Au magnifique peuple congolais, il contribue à restituer une mémoire claire… » En 2021, ce (…)
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« Je pense que l’un des grands défis des Occidentaux, c’est d’être capables de mettre le curseur sur des forces politiques que l’on va considérer comme fréquentables, ou dont on va accepter qu’elles font partie de ce lot de forces politiques parmi lesquelles les Syriennes et les Syriens choisiront, le jour venu. Et je pense que oui, l’ex-Front al-Nosra [Al-Qaeda en Syrie - NDR] devrait faire partie des forces politiques considérées comme fréquentables »

François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

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