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Etre internationaliste et vouloir sortir de l’euro !

Le processus de « construction » européenne a été impulsé par les États-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour faire face à la menace soviétique et affaiblir et diluer les partis communistes forts, comme en France et en Italie.

C’est un système mis en place par le capitalisme pour le capitalisme. L’Union Européenne est un des piliers de l’ordre néolibéral, au même titre que l’OTAN, le FMI, le Banque mondiale, l’OMC. Et, traité après traité, toute perspective autre que le système capitaliste et de ses avatars en est banni.

Mettre fin à l’indépendance de la BCE est indiscutable, mais malheureusement insuffisant, il est urgent et indispensable de reconquérir la souveraineté monétaire nationale. Car un gouvernement de gauche, en France ou ailleurs, aura besoin de la puissance de sa banque centrale nationale pour briser les marchés financiers et financer les investissements publics. L’euro a permis de mettre en concurrence les systèmes fiscaux et sociaux, la libre circulation des capitaux a été un des outils des délocalisations et l’augmentation du chômage de masse. C’est pourquoi rien n’est plus urgent que de lutter pour la sortie de l’euro, c’est-à -dire la sortie de l’ordre monétaire néolibéral afin de respecter l’indépendance des nations et leur permettre de coopérer librement. Il existe un très puissant courant de gauche favorable à la sortie de l’euro. D’autres forces veulent sortir de l’euro, sans être nationalistes pour autant.

Car à gauche la tradition comme la doctrine est celle de l’internationalisme : toute lutte sociale, toute perspective politique nationale doit s’inscrire dans un cadre internationaliste. Mais il ne faut pas oublier que c’est à l’échelle nationale que des changements peuvent être obtenus plus rapidement qu’à l’échelle internationale ou européenne. Mais peut-on sérieusement placer sur le même plan les échelons local, national, européen, international ?

Personne ne devrait trouver à redire si on affirme que les changements pouvant être obtenus au plan local ne sont pas de même nature que ceux pouvant être obtenus au plan national ou international. Il est parfaitement possible d’obtenir de nombreux changements au plan local, par exemple dans une municipalité : taux modiques des transports en commun, accès facilité des enfants des classes populaires aux cantines scolaires… A l’échelle nationale, les luttes et les changements qu’elles permettront porteront sur d’autres sujets : la nationalisation des banques, la réduction du temps de travail, le redéveloppement des services publics et de la Sécurité Sociale… Sans opposer le local au national, c’est quand même au niveau national qu’il est possible de rompre avec le capitalisme, pas au niveau local ! Voilà pourquoi il ne faut pas tout mettre sur le même plan et qu’il est nécessaire d’établir des priorités.

D’autant que s’ajoute la dimension du temps. Un changement local peut être obtenu plus rapidement qu’un changement national, et un changement national plus rapidement qu’un changement international. Des luttes locales sont plus faciles à organiser, les élections municipales permettent d’élire des équipes qui mettront en oeuvre les changements.

Au niveau national, une majorité vraiment de gauche pourra voter, par exemple, une loi de justice fiscale, allégeant les contributions de ceux qui ont le moins, et alourdissant celles de ceux qui ont le plus. Au niveau de l’UE, la remise en cause des articles du traité de Lisbonne organisant la liberté de mouvement des capitaux, autre exemple, sera un véritable parcours du combattant. Car pour modifier les traités européens il faut l’accord unanime des Vingt-Sept. Le rapport des forces politiques montre sans ambigüité que l’adoption d’un nouvel article du traité de Lisbonne, organisant au contraire le contrôle des mouvements de capitaux, n’est pas pour demain.

Jean Louis d’après un document du M’PEP
http://2ccr.unblog.fr/2013/02/08/etre-internationaliste-et-vouloir-sor...

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