RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Avec toute la gauche latino-américaine

Lula vote Chavez

La 18ème Rencontre du Foro de Sao Paulo, qui s’est tenue à Caracas les 4, 5 et 6 juillet, a rassemblé quelque 600 représentants d’une centaine de partis progressistes et de gauche de l’ensemble de l’Amérique latine et de la Caraïbe (dont certains au pouvoir dans une dizaine de pays), ainsi que des observateurs des autres continents. Parmi ces derniers, des délégués du Parti de la gauche européenne (PGE), dont son président, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, et Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche et ancien candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle.

Cette rencontre s’est tenue dans le contexte des manoeuvres, ouvertes ou souterraines, de déstabilisation des gouvernements et dirigeants progressistes en cours dans la région depuis plusieurs années (Bolivie, Honduras, Equateur) et dont la dernière manifestation en date a été le coup d’Etat « constitutionnel » au Paraguay contre le président élu, Fernando Lugo. Mais c’est évidemment l’élection présidentielle du 7 octobre prochain au Venezuela - à laquelle Hugo Chavez est à nouveau candidat - qui, en Amérique latine, constitue le principal enjeu géopolitique des prochains mois.

De multiples signaux indiquent que le Département d’Etat et la CIA, relayés par les grands médias - notamment en Espagne et en France - s’activent pour diaboliser Hugo Chavez et pour promouvoir l’image du candidat de la droite, Henrique Capriles Radonski, présenté - sans rire - comme « social-démocrate », alors qu’il s’agit d’un représentant presque caricatural de l’oligarchie vénézuélienne. Comme elle l’a fait lors des scrutins précédents, l’opposition anti-chaviste, conseillée par des « experts » américains, dénonce par avance les fraudes que préparerait le gouvernement. Peu lui importe que, lors de ces scrutins - une quinzaine, parmi lesquels un seul perdu par Chavez - les nombreux observateurs étrangers, dont ceux de la Fondation Carter et de l’Union européenne, aient chaque fois conclu à la sincérité du processus électoral. L’objectif est de jeter le doute, de discréditer les mouvements de solidarité avec la Révolution bolivarienne afin de neutraliser toute réaction internationale en cas de troubles que pourrait provoquer une opposition n’acceptant pas sa défaite dans les urnes. Car telle est bien, en effet, la perspective dans laquelle elle se place actuellement.

A cet égard, la déclaration finale de la rencontre du Foro de Sao Paulo rappelle que « tous les sondages d’opinion indiquent clairement que l’avance du candidat Hugo Chavez sur le candidat de la droite dépasse les 20 points. Pour cette raison, la droite considère déjà comme acquise la victoire de Hugo Chavez. C’est pourquoi elle participe au processus électoral, tout en préparant les conditions qui lui permettraient de remettre en cause le résultat, ainsi que le Conseil national électoral. Face à cette situation, le Foro de Sao Paulo demande à toutes les forces progressistes et de gauche d’appuyer la démocratie vénézuélienne et de repousser toutes les tentatives de déstabilisation de la droite ».

Pour sensibiliser les opinions publiques et les mobiliser préventivement contre toute tentative de déstabilisation au Venezuela, le Foro a décidé de faire du 24 juillet prochain, 229ème anniversaire de la naissance de Simon Bolivar, une journée mondiale de soutien à la Révolution bolivarienne. Ce jour-là , comme l’a indiqué Valter Pomar, dirigeant du Parti des travailleurs (PT) brésilien et secrétaire exécutif du Foro, auront lieu dans les différents continents, et tout particulièrement en Amérique latine, des meetings, des cérémonies, des conférences de presse et des offrandes florales au Libertador. Et, hommage aux réseaux sociaux, un tuitazo (un « twithon ») mondial. Ceux qui entendaient mettre en place un cordon sanitaire autour du président vénézuélien en seront pour leurs frais…

Pour eux, le coup de grâce est venu de l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. On sait que son nom est régulièrement mis en avant un peu partout dans le monde (y compris au Venezuela) par les forces de droite qui ne veulent surtout pas s’afficher comme telles. Lula serait le bon exemple à suivre et Chavez le mauvais. C’est oublier que les grands médias brésiliens avaient mené une guerre sans merci contre l’ancien ouvrier de la métallurgie lorsqu’il avait brigué un second mandat. Ce qui ne l’empêcha pas d’être triomphalement réélu le 29 octobre 2006. Dans un message vidéo diffusé lors de la séance de clôture du Foro, le vendredi 6 juillet, et longuement applaudi par la salle debout, Lula a apporté le soutien total du PT et le sien propre à la candidature de Chavez : « Ta victoire sera notre victoire » a-t-il déclaré.

En décembre 2009, Le Monde avait distingué Lula comme « l’homme de l’année ». Compte tenu du statut mondial du dirigeant vénézuélien et de l’ampleur des forces internationales liguées contre lui, le quotidien aurait d’excellentes raisons - non pas idéologiques, mais journalistiques - d’en faire autant pour lui en 2012 s’il est reconduit à la présidence. Mais c’est peut-être trop demander…

Bernard Cassen

http://www.medelu.org/Lula-vote-Chavez

URL de cet article 17213
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

« Cuba mi amor », un roman sur le Che de Kristian Marciniak (Rebelion)
Leyde E. Rodri­guez HERNANDEZ
Publié chez Publibook, une maison d’édition française, le roman de Kristian Marciniak : « Cuba mi amor » circule dans Paris ces jours-ci. Dans un message personnel adressé au chroniqueur de ce papier, l’auteur avoue que Cuba a été le pays qui lui a apporté, de toute sa vie, le plus de bonheur, les plus grandes joies et les plus belles émotions, et entre autres l’orgueil d’avoir connu et travaillé aux côtés du Che, au Ministère de l’Industrie. Le roman « Cuba mi amor » est un livre impressionnant de plus de (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Nos sociétés sont des bidonvilles intellectuels. Nos croyances sur le monde et les autres ont été créées par le même système qui nous a dupés dans des guerres successives qui ont tué des millions de personnes.

Julian Assange

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.