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Le Venezuela impulsera un plan d’alphabétisation pour toute l’Amérique et les Caraïbes dans le cadre de la CELAC

Interview du chancelier vénézuélien Nicolás Maduro au sortir de la première réunion des ministres des affaires étrangères de la CELAC à Santiago du Chili.

Telesur : Quelle importance donnez-vous à cette première réunion des Ministres des Affaires Étrangères de la CELAC ?

Nicolás MADURO : Nous saluons l’initiative rapide du Chili de convoquer la première réunion de la "troïka" de la CELAC. La Troika est un mécanisme qui accompagne, appuie la coordination du processus de construction de la Communauté des États Latino-américains et des Caraïbes (CELAC). Les 2 et 3 décembre 2011 à Caracas (Venezuela), lors de la fondation de la CELAC, la présidence pro tempore a été assumée par le Chili, et il a été décidé que Cuba organiserait le prochain sommet. L’équipe de travail est donc composée de trois pays : celui qui a exercé la présidence jusqu’au 3 décembre 2011 (le Venezuela), le pays qui l’exerce actuellement (le Chili) et le pays qui prendra le relais lors du prochain sommet (Cuba). Cette réunion est la première réunión de ce mécanisme. C’est bon signe : la CELAC maintient la dynamique, la vitesse nécessaire à la consolidation des décisions qui figurent dans la Déclaration Bicentenaire de Caracas et dans le plan de travail. Nous avons établi une liste de thèmes-clefs. Le Chili a présenté dans cette réunion de la « Troïka » ses propositions sur sa conception du déroulement du prochain sommet. Nous avons débattu de diverses propositions pour 2012. Celles-ci vont à présent être examinées par chaque pays, avant la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères. Il a été décidé que la « Troïka » se maintiendrait en communication permanente au niveau des chanceliers et des Présidents. Pour garantir que la CELAC - ce grand rêve de nos Libertadores et de nos peuples dans cette nouvelle étape de notre vie indépendante et souveraine, avec d’importants projets de développement dans tous les secteurs - se consolide. Cette réunion a été marquée par un climat de travail et de coopération très fertile, preuve que l’Amérique Latine et les Caraïbes peuvent avancer vers une véritable unité.

Dans cette réunion ont été définis cinq secteurs de travail. De quelle manière seront-ils abordés, existe-t-il des décisions concrètes ?

Ces cinq secteurs sont : l’économie et les finances ; l’infrastructure ; la science et la technologie ; l’énergie et la stabilité énergétique du continent ; le développement social. Dans chaque secteur seront prises des initiatives au niveau ministériel. Par exemple dans le secteur social se réaliserait à Caracas en 2012 une réunion ministérielle de la CELAC sur le thème de l’éducation : nous avons proposé avec force la réalisation d’un plan d’alphabétisation pour l’Amérique Latine et les Caraïbes. Nous avons d’autres plans liés à la santé publique, à la sécurité et à la souveraineté alimentaires : trois thèmes vitaux pour la croissance sociale vers l’égalité de nos peuples.

Est-il possible de dégager des critères communs, vu les différences idéologiques qui existent entre nos pays, dans notre continent ?

Nous avons démontré que non seulement c’est possible mais nécessaire. Pour l’Amérique Latine et les Caraibes la nouvelle heure est venue de l’union et de l’indépendance. Et ce alors que nous formons une région différente, non seulement politiquement ou idéologiquement, mais en tant que vaste communauté pluriculturelle et pluri-ethnique. Nous avons trouvé la voie, dans le respect entre pays, entre gouvernements, entre positions, nous avons dégagé les points communs. La fondation elle-même de la CELAC est un grand point de rencontre historique qui montre que oui, il est posible de travailler sur la base du respect, à des chantiers communs du développement de notre région comme vaste totalité politique, économique et socioculturelle. La démonstration pratique ne concerne pas seulement la fondation de la CELAC, mais le fonctionnement même de la cette « Troïka » à Santiago : la coopération entre le Chili, le Venezuela et Cuba sont un exemple de cette possibilité d’avancer.

La visite du Président de l’Iran en Amérique Latine a éveillé des critiques dans divers secteurs. Pourquoi cette connotation négative et comment évaluez-vous les relations Iran-Venezuela ?

C’est la même campagne de toujours contre des pays indépendants comme l’Iran, le Venezuela ou d’autres, parce que nous cherchons à construire une nouvelle voie pour l’humanité, à jeter les nouvelles bases d’un monde pluripolaire, de paix, sans hégémonies impériales d’aucune sorte, ni de la part des vieux empires coloniaux, ni de la part des nouveaux empires constitués ces cent dernières années. Nous, les pays indépendants qui aspirons à un monde d’équilibre, d’échange, de coopération et de solidarité, serons soumis à ces campagnes permanentes, de moins en moins argumentées, basées sur le mensonge et sur la manipulation. Elles sont générées depuis les centres impériaux, les centres du terrorisme médiatique, à coups de manipulations répétées mille fois par ceux qui veulent de nouveau hégémoniser le monde et s’emparer de nouveau de nos ressources naturelles et de nos richesses, qui veulent soumettre nos peuples et renverser les processus d’une indépendance croissante en Asie, en Afrique, en Amérique Latine et Caraìbes, et dans d’autres régions du monde.

Nous ne sommes pas enclins à accepter la soumission à travers le mensonge, le chantage, ou par le biais de n’importe quelle campagne. Le président Hugo Chávez et le président Mahmoud Ahmadineyad, ont une relation extraodinaire d’un point de vue humain et politique. Nos peuples, ceux de la République Islamique d’Iran et de la République Bolivarienne du Venezuela, ont une relation extraordinaire. Ce qui se noue ici, c’est ce dont on parlait beaucoup il y a 10 ou 15 ans : le "dialogue des civilisations" . Un dialogue fluide entre nos civilisations, nos spiritualités comme peuple musulman de la République Islamique d’Iran et peuple chrétien et bolivarien du Venezuela. Cela nous a permis d’élaborer une plan de coopération concret, et couronné de succès. Notre coopération est de paix, pour la paix, pour le développement de nos peuples. Nous pouvons présenter des dizaines de résultats concrets, comme la construction d’usines de tracteurs. Le fait que le Venezuela dispose de ces tracteurs sur place, lui permet de développer son agriculture et même d’aider d’autres peuples de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Nous avons aussi des usines d’assemblage de véhicules familiaux accessibles pour les familles les plus modestes de la classe moyenne et les secteurs les plus pauvres de la population vénézuélienne. Nous sommes en train d’établir de nouvelles usines de traitement d’aliments dans tout le pays, ainsi qu’un ensemble de programmes de développement scientifique et technologique qui prévoient le transfert de connaissances.

Tout le monde doit savoir que l’Iran est un pays soumis à la persécution impériale, au blocus impérial depuis plus de trente ans, depuis qu’a triomphé en 1979 la Révolution Islamique d’Iran. Les iraniens ont développé leur propre potentialité en tant que pays de 70 millions d’habitants, riche en gisements de gaz et de pétrole, atteignant par ses propres efforts un niveau impressionnant de développement industriel, technologique, scientifique, qu’ils partagent aujourd’hui avec le peuple du Venezuela et avec d’autres peuples, sur la base de relations marquées par le respect, l’égalité et la coopération fraternelle. Tel est le nouveau monde que nous voulons. Un monde où les pays et oú les gouvernements se complémentent à travers l’échange de connaissances, par le travail en faveur du développement humain et en faveur de l’égalité. Telle est la vérité de la relation entre l’Iran et le Venezuela.

Source : teleSUR/marl-MM, http://www.telesurtv.net/secciones/entrevistas/102498-NN/venezuela-imp...

Traduction : : Thierry Deronne, pour http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1854&lang=fr

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