RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Abus d’agro-carburants, attention danger, risque de famine !

Il y a maintenant quelques années déjà nous fûmes quelques uns à dénoncer la trop importante mise sur le marché d’agro-carburants sous prétexte de raréfaction du pétrole et aussi de sa forte émission de CO2 lors de l’utilisation en énergie pour la thermodynamique.

Si à l’époque nous avions écrit qu’en cas de surproduction agricole c’était une solution envisageable, nous avions aussi mis en garde contre une agriculture intensive trop volontairement tournée vers la production d’éthanol et de polymère, ceci au détriment de sa condition première qui est de nourrir les hommes.

Ce n’était pas élucubrations ni prévisions hasardeuses puisque l’étude réalisé par l’IFPRI (International Food Policy Research Institute) à la demande de la commission européenne vient de confirmer les dangers pressentis.

Se confirme donc un accaparement des terres par les multinationales, les fonds de pension, etc., en résumé, tout un monde spéculatif qui voit une aubaine de plus pour faire des profits, terres appartenant à la communauté et sur lesquelles il aurait été judicieux de favoriser la petite agriculture vivrière de proximité. L’agrobusiness maître d’oeuvre de cette mutation déjà mortifère pour l’humain en rajoutera avec la culture intensive qui utilise en quantité : pesticides, insecticides et autres produits polluants, mais aussi souvent de l’arrosage intempestif dont on sait pourtant qu’il pose problème avec la raréfaction de l’eau, et n’oublions pas la déforestation mettant en péril beaucoup d’écosystème.

Jusqu’à maintenant avait été occulté le fait que ces grandes surfaces cultivées produisaient plus de CO2 que dans des conditions normales, une prise de conscience tardive vient de confirmer que ces émissions annulaient le peu de diminution que les agrocarburants auraient soi-disant générés. C’est donc un argument de plus confirmant que les éthanols ne sont pas la solution.

Pourtant, les responsables politiques français qui sont très doués pour avoir un discernement obsolète de l’avenir ont donc mis en place, il y a peu de temps, un observatoire des agrocarburants dans le but de favoriser leurs consommations et par la même occasion augmenter la fabrication, et cela aussi contre l’avis du Conseil de Sécurité alimentaire réuni mi-octobre qui signalait que l’on devait aller vers l’abandon des agrocarburants pour limiter les risques de famine.

Certes, à ces indigents de l’analyse politique et d’un regard humain porté sur les vrais problèmes des citoyens, on pourrait leur proposer d’autres solutions, néanmoins ce n’est pas sûr qu’ils comprennent tant ils sont englués dans un concept de progrès consumériste particulièrement mortifère pour la planète.

Quant à la bagnole électrique c’est encore pire quand on voit par exemple que le Bluecar de Boloré pèse 1,1tonnes alors que pour sensiblement le même gabarit une Fiat 500 pése 500Kgs. Ceci étant dû au poid des batteries qui de plus ont dans leurs compositions du lithium qui ne sera pas éternel. De plus, l’élecricité est en général fournie à 70% par les hydrocarbures ce qui annule totalement le prétexte que l’on utiliserait moins d’énergie fossile avec l’électricité, quand au nucléaire cheval de bataille des irresponsables politiques principalement français qui ne voit pas plus loin que le bout de leurs nez, ils attendent qu’une centrale explose pour penser et admettre que ce n’est pas la solution. La technoscience ne répondra pas à tous, il nous faut donc raisonner en économie d’énergie.

D’autre part, le probléme de la bagnole n’est pas que celui de la propulsion. La multiplication des véhicules individuels est consommatrices de toutes sortes de matières premières qui ne sont pas infinies dans les réserves de la terre, là encore le ménagement du patrimoine s’impose.

Par conséquense, on pourrait leur conseiller de favoriser au maximum la relocalisation permettant de réduire les transports, mais surtout de diminuer le parc automobile, par exemple, en multipliant les transports en commun pour lesquels on pourrait préconiser la gratuité dans le cas de déplacements indispensables, supprimer toute publicité hyper consumériste incitant au renouvellement et à la vente de véhicules, ainsi que les avantages fait sur les crédits, avec ces mesures on entre d’ailleurs de plein pied dans la mise en cause du productivisme dévastateur et c’est sans doute pour ces raisons que ces propositions incontournables pour l’avenir font peur, sans oublier qu’elles réduiront considérablement les gains des actionnaires.

Il y a aussi une autre solution pour éveiller les consciences, pourquoi ne marquerait-on pas sur les pompes à essence, comme sur les paquets de cigarettes :

Attention danger !

Abus d’agrocarburants…

Risques de famine !

Michel Mengneau

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

URL de cet article 15140
   
Hélène Berr. Journal. Paris, Tallandier, 2008.
Bernard GENSANE
Sur la couverture, un très beau visage. Des yeux intenses et doux qui vont voir l’horreur de Bergen-Belsen avant de se fermer. Une expression de profonde paix intérieure, de volonté, mais aussi de résignation. Le manuscrit de ce Journal a été retrouvé par la nièce d’Hélène Berr. A l’initiative de Jean Morawiecki, le fiancé d’Hélène, ce document a été remis au mémorial de la Shoah à Paris. Patrick Modiano, qui a écrit une superbe préface à ce texte, s’est dit « frappé par le sens quasi (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si un homme blanc veut me lyncher, c’est son problème. S’il a le pouvoir de me lyncher, c’est mon problème. Le racisme n’est pas une question d’attitude ; c’est une question de pouvoir. Le racisme tire son pouvoir du capitalisme. Donc, si vous êtes antiraciste, que vous en soyez conscient ou non, vous devez être anticapitaliste. Le pouvoir du racisme, le pouvoir du sexisme, vient du capitalisme, pas d’une attitude.

Stokely Carmichael

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.