Avec cette 4ème chronique, notre ami Romain Migus, journaliste français qui a longtemps exercé son métier au Venezuela où il se trouvait encore il y a quelques semaines aborde une question abondamment traitée par les médias mainstream : se nourrir au Venezuela.
Mais ce qu’il a vu n’est pas ce qu’on nous dit.
LGS
Oui, taxez les super-riches, taxez-les maintenant. Avant que les 99% du reste de la population ne se soulève pour une nouvelle révolution américaine, un crash et une nouvelle Grande Dépression.
Les révolutions mijotent longtemps avant d’atteindre la masse critique, le point de déclenchement. Puis elles explosent à l’improviste. Comme en Égypte, déclenchée par la page Facebook d’un jeune cadre de Google. Puis le phénomène se répand de façon incontrôlée. Il ne peut plus être arrêté. Ici aux Etats-Unis, le contexte est celui des « Chimères des Super Riches »
La crise alimentaire a laissé sans nourriture des milliers de personnes dans le monde entier. Aux 850 millions d’affamés, la Banque Mondiale ajoute cent autres millions, dont la crise actuelle est responsable. Le « tsunami » de la faim n’a rien de naturel, c’est le résultat des politiques néolibérales imposées depuis des dizaines d’années par les institutions internationales.
Qui aurait imaginé que nous devrions entrer dans une boutique pour acheter du riz, des haricots, des légumes et de la viande ? Car nous n’en sommes pas loin. Le prix moyen des aliments a triplé lors des douze derniers mois.
Les manifestations contre l’envolée des prix alimentaires et des carburants se multiplient dans le monde. Les pauvres voient leurs revenus diminuer avec le ralentissement de la croissance mondiale. Comment répondre aux inquiétudes légitimes de leurs électeurs ? Aux Etats-Unis, John McCain a choisi, comme Hillary Clinton, la solution de facilité et prôné une suspension de la taxe sur l’essence, au moins pour l’été. Seul Barack Obama est resté ferme et a rejeté cette idée qui aurait abouti à une hausse de la demande de pétrole et... compensé les effets de la suppression des taxes. Mais si McCain se trompe, que faut-il faire ?