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Les néo-conservateurs pris pour cible.

Récemment Justin Raimondo (membre de Amconmag mais aussi éditeur du site Antiwar faisait un article sur le culot de Perle. Chutzpah ! Un joli mot qui se traduit comme ça : c’est quand un homme jugé pour avoir tué son père et sa mère fait appel à la mansuétude du tribunal parce qu’il est orphelin !

Ce qu’on reproche à Perle ? pas grand chose en fait. De demander que des têtes tombent à la CIA parce que les WMD n’ont pas été trouvées. Comme si lui même n’avait pas soutenu cette accusation. Ou d’être impliqué dans des scandales financiers internationaux comme celui du groupe de presse Hollinger. Ou de participer à des collectes de fonds organisées par les Mujahidine Khalk, lesquels sont après tout qualifiés d’organisation terroristes par les Etats unis eux même ayant de plus toujours été soutenus par Saddam.Ou encore d’avoir accepté des investissement de Boeing au moment même où il soutenait l’entreprise pour l’obtention d’un contrat public de 20 milliards de dollars.

Même si Bush gagne les prochaines élections, la grande alliance qui a fait sa victoire lors des dernières élections est moribonde. Néo-conservateurs style Perle et Wolfowitz et conservateurs traditionalistes style Pat Buchanan (Ici une petite bio de Buchanan qui date du temps où il se présentait aux présidentielles américaines) en sont largement venus aux mains. Il suffit de lire la descente en flèche que fait Pat Buchanan du nouveau livre de David Frum et Richard Perle : ( la fin du mal : comment gagner la guerre contre le terrorisme). ça s’appelle No End to War et c’est paru dans The American Conservative dont une bonne partie des rédacteurs ont été éjectés de The national review par les néoconservateurs justement. Une espèce de nuit des longs couteaux probablement.

Amconmag a été lancée en septembre 2002 en réaction contre le coup d’état des Néocon. (on l’explique ici aussi).
Cela fait des mois que les conservateurs (les paléoconservateurs se surnomment-ils) tirent à vue sur les néo, mais là on atteint un point d ?orgue : Pat buchanan commence par railler Richard Perle décrit par le Washington post comme le « intellectual guru of the hard-line neoconservative movement in foreign policy. ».Un gourou dont la réputation, trouve Buchanan, ne survit pas à une lecture et qui est entrain non seulement de perdre le pouvoir qu’il a acquis mais aussi son sens se perception des réalités. Son article est un monument d’ironie.

Sur le même sujet, on peut aussi lire ces jours ci un article de Couterpunch qui s’interroge sur l’extraodinaire capacité des néocon à survivre aux accusations de conflits d’interêts, de corruptions ou de détournements de secrets d’état qui ont été portées contre un grand nombre d’entre eux. Serving Two Flags, Neo-Cons, Israel and the Bush Administration. Enfin, un autre article de Couterpunch, écrit par un ancien de la CIA, s’interesse au pouvoir (de nuisance) réel des néo-cons. Il contient aussi une analyse trés fine de ce qui fait véritablement la force d’Israêl. Plus que d’une question idéologique, il s’agit plutôt du fait qu’Israêl se pose, en tant que sous-contractant et difffuseur de la technologie militaire américaine au centre même du jeu politique intérieur américain (voire même européen).
Jeff Halper qui a fondé le Israeli Committee Against House Demolitions l’explique comme suit :

"Israel has located itself very strategically right in the center of the global arms industry. Israel’s sophisticated military hardware and military software are very important to weapons development in the United States. Israel has also become the main subcontractor of American arms. Just last year, Israel signed a contract to train and equip the Chinese army. It signed another multi-billion dollar contract to train and equip the Indian army. What is it equipping them with ? It is equipping them with American weapons.

"Israel is very important, because on the one hand it is a very sophisticated, high-tech arms developer and dealer. But on the other hand, there are no ethical or moral constraints : there is no Congress, there are no human rights concerns, there are no laws against taking bribes — the Israeli government can do anything it wants to. So you have a very sophisticated rogue state — not a Libyan rogue state, but a high tech, military-expert rogue state. Now that is tremendously useful, both for Europe and for the United States."

Ce que l’auteur, qui semble être un connaisseur en la matière commente comme suit :

Halper points out that there are still some American Congressional constraints on selling arms to China because of China’s human rights problems. So Israel modifies American arms just enough that "they can be considered Israeli arms, and in that way bypasses Congress." He adds that "for the most part, Israel is the subcontractor for American arms to the Third World. There is no terrible regime . . . that does not have a major military connection to Israel. Israeli arms dealers are . . . like fish in water in the rough and tumble countries that eat Americans alive : Uzbekistan, Kazakhstan, Russia, China, Indonesia, these countries where Americans just cannot operate, partly because of business practices, and partly because they have [Congressional] constraints and laws."

Thus, when AIPAC sells Israel to Congress, it does not go to congressmen and ask them to support Israel because it is Judeo-Christian, or because it is the "only democracy in the Middle East." AIPAC sells Israel by telling a congressman that he or she should support Israel because this is how many industries in your state have business links to Israel, this is how many military research people are sitting in universities in your district, this is how many jobs in your district are dependent on the military and the defense industry. Therefore, if you are voting against Israel, you are voting against your own best interests. Halper adds that in most congressional districts, "members of Congress have a great dependence on the military. More than half of industrial employment in California is in one way or another connected to defense. Israel is right there, right in the middle of it all. And that is part of its strength."

When activists on the other side go to a member of Congress and talk about human rights, about occupation, about Palestinians, the congressman usually, in Halper’s experience, says, "Look I know, I read the papers, I’m not dumb, but that is not the basis on which I vote. The basis on which I vote is what is good for my constituents."

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