La boucle est bouclée : la Conférence des présidents d’université vient d’élire à sa tête Louis Vogel, le président d’Assas, la fac la plus à droite (pour ne pas dire d’extrême-droite) du PUF (paysage universitaire français). Le pauvre Axel Kahn soutenait un autre candidat qui n’a pas fait le poids.
Vogel est en plein dans le discours sarkozyste : "l’égalitarisme produit souvent l’inégalité", dit-il. Il défend et veut approfondir l’autonomie (dans les faits, la privatisation) de l’Université. Ecoutons-le expliquer la soumission de l’Alma Mater au patronat, ce qu’il appelle "l’environnement" :
L’université générique a fait son temps. Avec l’autonomie, il faut que les universités répondent selon leurs propres modalités aux besoins spécifiques de leur environnement. Il faut aujourd’hui cesser d’agir comme si toutes les universités étaient semblables et donner à chacun la possibilité de développer ses qualités particulières. L’égalitarisme produit souvent l’inégalité. Cela ne veut pas dire que certains établissements sont meilleurs que d’autres. Ils sont simplement différents.