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Lula appelle à protester face l’arrestation du créateur de Wikileaks

Brasilia, 9 déc. (Agences).

Le président du Brésil, Luiz Ignacio Lula da Silva, a défendu aujourd’hui l’australien Julian Assange, créateur du site Wikileaks, qui a publié des câbles confidentiels de la diplomatie nord-américaine et a appellé à protester face à son arrestation.

"J’apporte à Wikileaks ma solidarité pour la diffusion de ces choses et ma protestation contre la violation de la liberté d’expression ", a affirmé Lula à l’heure de faire le bilan de quatre ans du Programme d’Accélération de la Croissance (PAC) depuis le palais présidentiel de Planalto.

"Ils ont arrêté ce jeune homme et je ne vois aucune protestation contre la violation de la liberté d’expression. C’est amusant, il n’y a rien, rien contre la liberté d’expression d’un jeune homme qui tentait de publier sur internet un travail mineur réalisé par des ambassadeurs des États-Unis" , a précisé Lula.

"Dès qu’est apparu Wikileaks, le site qui dénude la diplomatie nord-américaine qui paraissait inaccesible et qu’on disait la plus vraie du monde, la recherche a commencé. J’ignore s’ils ont affiché des avis de recherche comme au temps du far-west, dans le style "wanted, mort ou vif" , mais ils ont arrêté ce jeune homme et je n’entends aucune voix de protestation" , a déclaré le président du Brésil.

Lula s’est aussitôt tourné vers un de ses fonctionnaires et lui a indiqué "Tu peux publier sur le Blog du palais présidentiel la première protestation contre la violation de l’expression sur internet, pour que les gens puissent protester, parce que le jeune homme n’a fait que publier que ce qu’il a lu".

Le mandataire brésilien a ajouté que "si (Assange) l’a lu, c’est que quelqu’un l’a écrit. Le coupable n’est pas celui qui l’a diffusé, c’est celui qui l’a rédigé. Au lieu de rejeter la faute sur celui qui l’a diffusé, il faut accuser celui qui a écrit ces choses sans lesquelles n’aurait pas éclaté le scandale actuel".

Après avoir indiqué qu’il ignore si ses ambassadeurs diffusent de tels câbles , Lula a souligné que Dilma doit savoir et dire à son ministre : "Si tu n’as rien à écrire, n’écris pas de bêtises, transmets le message en blanc" .

Traduction : Thierry Deronne

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